Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils?
Cours : Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jean2010 • 6 Octobre 2021 • Cours • 2 855 Mots (12 Pages) • 640 Vues
Chapitre économie 2 : Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils?
Programme officiel - Objectifs d'apprentissage
- Comprendre, à l’aide d’exemples, les principales sources du pouvoir de marché (nombre limité d’offreurs, ententes et barrières à l’entrée).
- Comprendre que le monopole est faiseur de prix et être capable de donner des exemples de monopoles (monopole naturel, institutionnel et d’innovation).
- Comprendre, à l’aide de représentations graphiques et/ou d’un exemple chiffré, que l’équilibre du monopole n’est pas efficace.
- Comprendre ce qu’est un oligopole et, à l’aide du dilemme du prisonnier, pourquoi les firmes en oligopole ont intérêt à former des ententes.
- Comprendre que la politique de la concurrence, en régulant les fusions-acquisitions et en luttant contre les ententes illicites et les abus de position dominante, augmente le surplus du consommateur.
Rappels chapitre économie 1 :
Dans le chapitre 1 on a vu que les économistes utilisent le modèle de concurrence parfaite pour analyser les marchés concurrentiels.
Quand les marchés sont parfaitement concurrentiels, il y a atomicité (entre autre) c’est-à-dire que les entreprises (l’offre) et les consommateurs (demandeurs) sont très nombreux. Si bien qu’aucun, individuellement, ne peut agir sur les prix.
Il y a un prix d’équilibre qui résulte de la confrontation entre l’offre et la demande et ce prix est une donnée pour les entreprises.
Elles sont des preneuses de prix.
Le profit est maximal lorsque le coût marginal est égal au prix.
Et enfin, à l’équilibre le surplus collectif est maximisé.
Dans ce chapitre, on va étudier une autre forme de marché, proche de la réalité, à savoir la concurrence imparfaite.
Pour ce faire, on va utiliser les modèles de monopole et d’oligopole.
Dans ces modèles, les agents ne sont plus preneurs de prix mais des faiseurs de prix Ils ont un pouvoir de marché et peuvent imposer des prix supérieurs à ce qu’ils seraient sur des marchés parfaitement concurrentiels.
Le surplus collectif est inférieur à ce qu’il serait en situation concurrentielle.
Les pouvoirs publics ont mis en place un certain nombre de mesures afin d’accroître ce surplus.
- Quelles sont les principales sources de pouvoir de marché des entreprises?
Objectif :
- Comprendre, à l’aide d’exemples, les principales sources du pouvoir de marché (nombre limité d’offreurs, ententes et barrières à l’entrée).
La concurrence, même si elle est efficace, est très contraignante pour les entreprises qui vont chercher à la contourner par des moyens plus ou moins légaux.
Sur des marchés parfaitement concurrentiels, les entreprises sont nombreuses et individuellement n’ont aucun pouvoir de marché, elles ne peuvent imposer leur prix, lesquels découlent de la confrontation de l’O et de la D. Elles sont preneuses de prix. Le prix de marché s’impose à elles.
En concurrence imparfaite, les entreprises disposent d’une marge de manœuvre en matière de détermination du prix de vente, ce qui leur permet de pratiquer des prix plus élevé qu’en concurrence parfaite : elles ont donc un pouvoir de marché.
Le pouvoir de marché correspond à la capacité pour une entreprise, d’influencer le prix du marché.
D’où vient ce pouvoir de marché ?
3 causes principales : un nombre limité d’offreurs, les barrières à l’entrée du marché, les ententes.
- Un nombre limité d’offreurs.
Un nombre limité d’offreurs réduit la concurrence et permet aux offreurs présents d’augmenter leur prix et de l’instaurer à un niveau supérieur à ce qu’il serait sur un marché concurrentiel.
En effet, les consommateurs ayant peu de choix, seront obligés d’accepter le prix imposé par l’offreur. Soit ils achètent à ce prix soit ils renoncent à consommer !
Ex : prendre un chocolat en haut des pistes de ski !
Il y a un nombre limité de bars, ceux-ci ont donc un pouvoir de marché et vendent un chocolat 15€ ! Soit le consommateur accepte soit il renonce à son chocolat.
Idem sur le marché des consoles de jeux : Sony et Microsoft se partagent le marché et ont un pouvoir de marché ! Soit on accepte de payer ce prix soit on renonce.
- Barrières à l’entrée sur le marché :
Les barrières à l’entrée limitent le nombre d’offreurs et permettent ainsi à ceux-ci d’avoir un pouvoir de marché.
Quelles sont ces barrières à l’entrée ?
- Les barrières institutionnelles (ou réglementaires): L’Etat peut restreindre l’accès aux marchés en mettant en place des sortes de quotas pour limiter le nombre d’entreprise sur ces marchés (par exemple les pharmacies en France, les taxis)
- L’existence de coûts fixes très élevés très difficiles à rentabiliser pour les entreprises : il n’y a pas de place pour tout le monde. (Réseau téléphonique, antenne 5G etc.)
- Existence d’une ressource rare qui limite de fait le nombre d’offreurs potentiels : champagne par exemple.
- Les barrières d’innovation : les entreprises peuvent innover et être protégées temporairement de la concurrence par des brevets (par exemple, la découverte d’un nouveau médicament donne le monopole sur ce médicament à l’entreprise qui l’a découvert et breveté : Moderna, Pfizer, Astra-Zenaca)
- Les ententes.
Les ententes limitent la concurrence et donnent un pouvoir de marché
Un pouvoir de marché peut aussi apparaitre quand un nombre très limité d’offreurs est présent sur le marché (par exemple, dans la téléphonie mobile, où les coûts sont tels qu’il ne peut y avoir beaucoup d’entreprises). Ce nombre très limité d’entreprises peut favoriser les ententes (ce qui est illégal et très sanctionné mais qui existe néanmoins).
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