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Chapitre 1 comment les marchés concurrentiels fonctionnent-ils ?

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Par   •  5 Octobre 2023  •  Cours  •  2 776 Mots (12 Pages)  •  233 Vues

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Chapitre n°1

Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

A] INTRODUCTION

Enjeux et problématique du chapitre :

Le marché est une notion clé en économie, c’est à la fois une place physique où se retrouvent les vendeurs et les acheteurs mais aussi un modèle théorique qui permet d’étudier les causes et les conséquences de la variation des prix. Grâce à ces modèles de microéconomie, l’économiste va pouvoir expliquer un certain nombre de mécanismes. A l’issue de ce chapitre, nous pourrons par exemple répondre à ces questions Pourquoi les prix du pétrole qui affectent directement le pouvoir d’achat, varient-ils ? Sur quoi reposent les taxes environnementales ? Comment les variations du prix du lait engendrent elles des variations de quantité pour les producteurs ? La situation de concurrence libre et non faussée est-elle avantageuse pour les consommateurs ? Pourquoi les producteurs de téléphonie mobile essaient-ils d’échapper à la concurrence ? Quel est le rapport entre la Commission Européenne et le modèle de marché concurrentiel ?


section 1 : qu’est-ce que le marché ?

Le marché c’est un concept en économie, cela veut dire qu’il signifie plus que ce qu’on lui attribue dans le langage courant. Le marché désigne un lieu d’échange entre un acheteur et un vendeur, c’est le lieu des transactions.  Ce lieu peut être physique, matérialisé comme sur la place du marché hebdomadaire de la commune, comme totalement virtuel. Il peut être local, international, global. Il peut être général, l’on y vend et y achète de tout comme sur les plateformes de marché en ligne ou bien spécialisés comme le marché de l’automobile.  

En revanche pour chacun d’eux, il existe des règles. En effet, il est parfaitement impensable d’installer demain sur le marché de la ville de Lyon des tréteaux et une table et d’y vendre des crêpes. Pourquoi ? parce que tout marché est encadré par des institutions, plus exactement des règles, des lois, des codes qui permettent de cadrer les échanges. Ces règles sont produites par l’Etat ou les collectivités locales, c’est-à-dire par des institutions. L’échange d’un bien c’est juridiquement un transfert de droit de propriété, en effet je ne peux vendre que ce que je possède, la première règle pour le vendeur c’est de pouvoir prouver qu’il est bien propriétaire du bien qu’il vend, et que l’acheteur puisse s’assurer qu’en s’acquittant de la somme demandée il devient alors le seul propriétaire de l’objet.

Cet échange est monétaire, c’est un échange d’un droit de propriété contre une somme, libellée en France en euros

Quelques définitions

Transactions : c’est le terme qu’utilisent les économistes pour désigner une vente d’objet, un échange sur le marché.

Les règles se définissent comme des moyens de réguler les marchés, cela peut se traduire par des lois (des règles juridiques) ou simplement des conventions (des règles communément admises par tous, par exemple lorsque quelqu’un vous salue d’un « bonjour », la convention est de lui répondre).

La monnaie : en économie on ne parle que de monnaie, jamais d’argent…on échange un bien contre de la monnaie…

Section 2: De la concurrence au monopole

Un marché n’existe pas sans règle. Cependant ce ne sont pas ces règles qui garantissent r l’efficacité du marché. Comment puis-je être certain que le bien que j’achète ne soit pas moins cher ailleurs ? pourrais-je trouver un article de meilleure qualité au même prix ? suis-je certain que mon épicier au bout de la rue aura encore des fruits demain à me vendre ? La réponse est simple, elle tient en un mot : la concurrence. C’est parce que les vendeurs, les producteurs sont tous en concurrence les uns avec les autres qu’ils vont offrir leurs biens sur le marché à des prix les plus bas possible (c’est-à-dire au-dessus du coût de production). Mais les consommateurs sont également en concurrence les uns avec les autres, les plateformes internet l’ont bien compris et affichent aujourd’hui les quantités disponibles, elles font apparaitre les stocks et souvent le nombre de consommateurs qui sont actuellement sur la page…c’est ce que les économistes nomment le modèle concurrentiel de base = un grand nombre d’acheteurs, un grand nombre de vendeurs garantissant que personne ne peut agir sur les prix c’est-à-dire quand le langage de l’économie être « price maker », tous les vendeurs sont « price taker », personne ne détient un pouvoir de marché supérieur aux autres.

A l’opposé de cette configuration de marché on trouve la situation de monopole, lorsqu’un vendeur se retrouve seul offreur sur le marché, il peut alors profiter de la situation et imposer son prix, souvent au-dessus du prix de marché aux acheteurs. Les économistes ont établi une typologie des structures de marché à partir de ces deux cas opposés.

Offreurs

Demandeurs

Un seul offreur

Une multitude d’offreurs

Un seul demandeur

Monopole bilatéral

Monopsone

Une multitude de demandeurs

Grille d’analyse (typologie)  établie par STACKELBERG

Economiste allemand (1905-1946), Stackelberg a construit une classification des marchés du monopole à la concurrence en croisant le nombre de vendeur au nombre d’acheteur. Il a permis que l’on dispose d’un outil pour classer les marchés suivant leur structure.

Par exemple un monopole : un seul offreur et une multitude de consommateurs tandis qu’un monopsone est la situation inverse : un seul acheteur pour une multitude de vendeurs

section 3 : Illustration graphique de l’offre et de la demande

Le consommateur est rationnel cela veut dire qu’il préfèrera toujours avoir pour la même dépense, plus de biens. Si le prix augmente, alors le consommateur achètera moins de ce produit ou se tournera vers un produit équivalent et moins cher. Si tous les consommateurs font de même, la droite qui représente la demande globale sur un marché sera décroissante en fonction du prix (plus le prix sera élevé et moins il y aura de demande). Une droite décroissante c’est une droite dont la pente est négative.

Pour savoir comment se traduira l’effet d’une augmentation du prix sur la demande d’un bien il faut étudier la pente de la droite. La pente correspond au rapport entre le déplacement vertical et le déplacement horizontal.

Etudions deux cas de figure,

1er cas :

La pente de cette droite est = Prix1-Prix2/ Quantités 1 – Quantités 2. La pente se calcule toujours par le rapport de la Δ vertical / Δ  horizontal. Soit ici 2-8 / 8- 2 = -1, cela signifie que l’élasticité prix de cette droite de demande est égale à -1. L’élasticité prix de la demande c’est la sensibilité de la demande au prix, c’est la manière dont la demande va réagir suite à une variation de prix. Si la demande est « normale » alors toute augmentation de prix va se traduire par une baisse de la demande équivalente, proportionnelle. Des biens « normaux » sont des biens qui réagissent de cette manière et qui ont une élasticité prix négative. Graphiquement, l’on met en évidence cet effet grâce à la pente de la droite.

2ème cas :

La pente de cette droite est différente, la variation de la quantité demandée est bien moins importante suite à une augmentation du prix. Le prix augmente de 2 euros à 8 euros, la quantité demandée n’est que peu modifiée, elle passe de 6 à 5. La pente est beaucoup plus forte dans le cas 2 et cela correspond à un bien particulier, un bien qui n’a pas de substitut, c’est-à-dire pas de bien qui puisse remplacer le premier en cas de hausse du tarif.

A quels biens cela peut correspondre ? à l’essence par exemple. En effet, même en cas d’augmentation du prix du carburant (suite à une augmentation du cours du baril de pétrole), les agents économiques sont contraints à une augmentation de leur dépense de consommation de carburant s’ils veulent se déplacer. La plupart du temps les agents consomment du carburant pour des déplacements domicile-travail, s’ils prennent leurs véhicules c’est qu’ils n’ont pas d’autre choix…un autre exemple bien connu des économistes est le tabac, c’est ce qu’on appelle un produit addictif, et même la hausse régulière du prix du paquet de cigarette ne parvient pas à diminuer la consommation des fumeurs qui, malheureusement, souffrent d’une addiction par rapport à ce produit.

Vocabulaire

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