Les villes du futur : quelle architecture pour un nouveau « vivre ensemble » ?

Les villes du futur : quelle architecture pour un nouveau « vivre ensemble » ?

D’ici 2050, la population mondiale devrait atteindre 10 milliards de personnes contre 7,5 milliards aujourd’hui. Deux êtres humains sur trois habiteront dans des villes, soit près de 6 milliards d’urbains. Certes, les villes continueront à s’agrandir pour accueillir plus d’habitants. L’étalement urbain et les déplacements à l’intérieur des villes sont des enjeux importants de la ville de demain. Les modèles des villes du futur apportent aujourd’hui des réponses plutôt techniques et écologiques liées au développement durable. La dimension sociale comportant l’individu et la collectivité semble d’être oubliée.

Ainsi, on se demande quelle devrait être l’architecture des villes de demain pour un nouveau « vivre ensemble ».

Pour répondre à cette question il faut s’intéresser d’abord à la définition du concept « vivre ensemble » puis aux enjeux d’architecture moderne. On finira par expliquer de l’importance de mixité urbaine et de l’implication des citoyens dans la vie du quartier voire de la ville.

Le concept du « vivre ensemble » est largement utilisé dans les médias sans être vraiment défini. Donc, « vivre ensemble » c’est de réunir des personnes, leur permettre de vivre les unes avec les autres quels que soient leurs origines, croyances, opinions, activités, professions, revenus, mode de vie. Ce concept est étroitement lié avec l’architecture moderne qui permet justement de le réaliser. Dans ce cadre, l'architecture moderne peut apporter du confort à un individu ou à une famille dans la mesure où elle contribue à son bien-être et à son épanouissement grâce à la bonne organisation de l'espace. En effet, elle garantit la sécurité physique et la santé des occupants. Elle améliore la qualité de vie. Ainsi, l’architecture moderne contribue au bien-être d’un individu mais aussi d’une collectivité en créant des espaces de vie bien organisés.

C’est l’exemple d’éco vallée de Nice qui a pour projet la construction de la Technopole urbaine Nice Méridia et du Quartier d’affaires international Grand Arénas. En ce qui concerne la technopole, elle va inclure des logements, des bureaux, une laboratoire R&D,  un hôtel, commerces et services,  une université et des établissements scolaires, des espaces d’activités et loisirs. La ligne de tramway va réunir la ville de Nice avec ce nouveau quartier autosuffisant. En effet, on y trouvera tous les avantages de la ville. Ne plus séparer mais rapprocher ces habitations, activités, services, loisirs pour que les citadins puissent vivre, travailler, se distraire sans avoir à se déplacer sans cesse d’un quartier à l’autre. Donc le modèle de développement urbain change. Le siècle dernier la charte d’Athènes a dicté les règles d’urbanisme. Selon cette approche, le citadin vit dans un quartier réservé à sa classe sociale ; il travaille ailleurs, il fait ses courses et se distrait encore dans un autre endroit. Le temps gaspillé dans les embouteillages, responsables de pollution qui à son tour nuit à la sante et accélère le réchauffement climatique.

Par ailleurs, dans les grandes villes de demain, des quartiers aisés voisinent avec des quartiers moins favorisés. On appelle cela la ségrégation socio-spatiale. Les projets pour les villes de demain essayent de créer de la mixité urbaine : cela consiste à faire habiter les mêmes quartiers à des personnes qui ont des niveaux de richesse différents.

Par exemple, le quartier en pleine évolution Beauregard à Rennes cherche à promouvoir une mixité sociale par des programmes de logements diversifiés. Les règles que l’agglomération s’est fixée sont ambitieuses : 25 % de logements sociaux, 25 % de logements intermédiaires et 50 % de logements privés. Le projet de Beauregard cherche aussi à proposer une alternative de logement innovante pour de jeunes ménages avec enfants qui cherche à accéder à la propriété, souvent contraints financièrement de se loger dans les banlieus. Les espaces verts sont mis en valeur, mais aussi des formes urbaines et architecturales jugées attractives avec des jardins paysagers et un parc.

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