Santé publique chute personne agée
Étude de cas : Santé publique chute personne agée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Adrien Marcon • 30 Janvier 2019 • Étude de cas • 1 525 Mots (7 Pages) • 699 Vues
I. Prévenir la chute chez la personne âgée : un enjeu de santé publique
La personne âgée est sujette à une altération physiologique et/ou pathologique de ses fonctions sensorielles, motrices et cognitives entraînant un risque de chute. On entend par chute un événement à l’issue duquel une personne se retrouve, par inadvertance, sur le sol ou toute autre surface située à un niveau inférieur à celui où elle se trouvait précédemment (OMS).
La population étant vieillissante (augmentation de l’espérance de vie, les personnes âgées de plus de 65 ans représentent 18,8% de la population française), la prévention des chutes constitue selon nous un enjeu majeur de santé publique pour les raisons suivantes :
- Fréquence élevée de cet évènement ;
- Complications néfastes pour la qualité de vie des personnes et nécessitant une prise en charge importante : institutionnalisation ou hospitalisation, perte d’indépendance, perte de l’estime de soi avec peur de chuter ;
- Impact économique : ⅓ des plus de 65 ans et la moitié des plus de 80 ans sont chaque année victime d’une chute avec un coût estimé à 2 milliards d’euros en avril 2016.
L’importance de cet enjeu peut être appuyée par les chiffres suivants :
- Selon l’INSERM, en 2009, la prévalence augmente avec l’âge et est plus élevée chez les femmes que chez les hommes (conséquences de l’ostéoporose) ;
- Selon les données de l’Enquête Permanente sur les Accidents de la vie Courante (EPAC), en 2010, 85% des recours aux urgences pour accident de la vie courante chez les 65 ans et plus étaient dus à une chute ;
- Selon les données issues des certificats de décès, en 2013, en France métropolitaine, 9 334 personnes de plus de 65 ans sont décédées suite à une chute accidentelle.
- Selon la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et l’institut de gérontologie sociale, après une première chute, plus de la moitié des personnes âgées récidivent dans l’année.
De plus, il existe plusieurs déterminants de santé de la personne âgée induisant une augmentation du risque de chutes :
Facteurs biologiques : le vieillissement physiologique entraîne plusieurs déficits au niveau de différentes structures de l’organisme : l’appareil locomoteur (muscle, cartilage et surfaces articulaires), l’appareil neurologique (baisse de la coordination, perte des réflexes), les organes sensoriels (vue, audition, …) et de l’équilibre postural et dynamique. De plus, certaines pathologies spécifiques au vieillissement (maladie de Parkinson, les démences à l’origine de déambulation et l’incontinence urinaire) ou non spécifiques (infection, dépression, …). On note également chez la personne âgée une polymédication dont les effets secondaires ou certaines interactions médicamenteuses peuvent les rendre vulnérable.
Facteurs psychologiques et comportementaux : consommation d’alcool, sédentarité, troubles de la nutrition (malnutrition, dénutrition, obésité), appréhension de la première chute (entraînant une réduction des activités).
Facteurs environnementaux : nécessité d’aides techniques pour la locomotion, prise de risque, mauvais aménagement de l’habitat (présence de tapis, objobjets au sol, literie trop haute, mauvais éclairage, …), contentions, présence de l’entourage, appareillage inadapté (lunettes, …).
Facteurs socio-économiques : inégalités territoriales liées aux aides économiques destinées à la personne âgée, montant des retraites, les milieux sociaux (logement, accès aux transports, …), l’ancienne profession (impact de la profession sur la santé) et l’entourage de la personne (isolement social).
Facteurs liés au système de santé : déserts médicaux, accès aux soins ainsi qu’aux structures de santé, aides financières, …
Au vu de ces différentes données et pour conclure cette première partie, le choix de notre population cible portera donc sur la personne âgée de 65 ans et plus n’ayant jamais chuté vivant à domicile ou en institution, et en particulier les profils à risque modéré. Ce choix d’axer notre travail sur la prévention primaire est établi en raison des outils et actions concrets pouvant être mis en place comme nous allons le voir ci-après.
II. Objectif prioritaire et objectifs opérationnels
Notre objectif prioritaire est le suivant : Éviter la survenue d’une première chute chez la personne âgée à domicile et en institution en définissant des actions locales et nationales pour prévenir et limiter les effets sanitaires précités de celle-ci. En regard de cet objectif prioritaire nous pouvons décliner 4 objectifs opérationnels :
- Objectif n°1 : Favoriser une activité sportive adaptée chez la personne âgée afin de stimuler leurs fonctions locomotrices, d’améliorer l’équilibre et la psychomotricité, de développer leur confiance en eux et de favoriser le maintien de l’autonomie.
- Objectif n°2 : Améliorer la formation les professionnels intervenants auprès des personnes âgées à la prévention du risque de chute et à son évaluation.
- Objectif n°3 : Sensibiliser les personnes âgées vivant à domicile et leur entourage au risque de chute et leur apporter des conseils de prévention.
III. Plan opérationnel
Pour mettre en place les actions les plus adaptées possible à la personne ayant un risque de chute il faut évaluer ce risque grâce à différents tests : station unipodale, test Stand up and go, test de Tinetti.
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