Analyse de situation

I. Phase descriptive

Je suis étudiante infirmière en 1ère année, j’effectue actuellement mon stage en soins de courte durée, dans le service d’hépatologie.

Ce service fait partie du pôle PACTE (pôle Pathologie Aigue Chronique Transplantation Education). Le service d’hépatologie est divisé en trois secteurs : hôpital de semaine, soins intensifs et hospitalisation complète. Ce service peut accueillir 7 lits en soins intensifs, 10 lits en hospitalisation complète et 12 lits en hôpital de semaine dont 8 lits d’hépatologie et 4 lits de gastro-entérologie. Le service d’hépatologie accueille principalement une population présentant une dépendance d’alcool, le reste présente des hépatites virales ou des hémorragies digestives. La moyenne d’âge est de 40 à 80 ans et ce sont en majorité des hommes.

La situation que je vais vous présenter est la toilette de Madame M qui est en précautions complémentaires de type contact pour clostridium difficile.

Madame M est une patiente de 53 ans qui est hospitalisé depuis 8 jours pour une cirrhose alcoolique C11, une néphropathie, une encéphalopathie hépatique et une décompensation œdémato ascitique. Madame M est perfusé pour des antibiotiques. Elle a une alimentation normale, avec un régime diabétique.Cette patiente est porteuse d’une sonde urinaire en raison d’une néphropathie. Elle a été mise en place pour contrôler la diurèse et pratiquer des analyses d’urine afin de contrôler l’albuminurie et la bactériologie. Madame M est autonome dans ses déplacements, au niveau de la respiration malgré un encombrement et gère l’élimination fécale.

J’ai réalisé ce soin le matin aux alentours de 10h, au cours de ma troisième semaine de stage en hépatologie. L’aide-soignante qui me forme, me demande de réaliser une toilette complète au lit sur Madame M. Madame M est une femme normalement assez autonome mais ce jour-là, elle est très fatiguée et demande à ce qu’on s’occupe d’elle.

Depuis quelques jours, Madame M est en précautions complémentaires de type contact pour une présence de clostridium dans les selles. Donc avant de rentrer dans la chambre de Madame M, je prends le nécessaire de toilettes : des gants de toilettes, deux serviettes, une chemise, des draps, une taie d’oreiller, deux paires de gants. Mais je n’oublie pas aussi quelques chiffons et le produit Anios Oxy’floor afin de nettoyer et désinfecter la chambre correctement. Toutes mes affaires en main, je me dirige vers la porte de la chambre de madame M, pose les affaires sur la petite table devant la porte et je m’équipe d’une surblouse à manches longues, d’une paire de gants.

Puis, je prends deux masques : un pour la patiente pour la protéger du produit nettoyant-désinfectant et un pour moi. Je le mets et rentre dans la chambre avec tout le matériel nécessaire.

Je me présente à Madame M lui expliquant que je vais réaliser sa toilette puis je pose toutes les affaires sur le fauteuil et commence à préparer mes bassines d’eau afin de réaliser ma toilette. Quand tout est prêt, j’installe Madame M comme on me l’a appris, c’est-à-dire le lit monté et la tête de lit descendu. L’aide-soignante qui m’encadre me fait une remarque, me disant que la patiente à des difficultés à respirer et que je devrais remonter la tête de lit à 30°. Je le fais et peut ainsi commencer la toilette de Madame M tout en m’assurant que la température de l’eau convient à la patiente.

Je commence par le visage, les bras, le corps, remettant après une chemise propre pour faire attention à la pudeur de la patiente puis je m’occupe de laver dans un second temps les jambes, la petite toilette, n’oubliant pas après de changer de gants puis le dos et le siège tout en rinçant et séchant correctement pour éviter l’apparition de mycoses.

La toilette de Madame M terminée, je remets des draps propres sur elle après lui avoir remis une protection, la redresse dans le lit puis je vais vider mes deux bassines pour après nettoyer et désinfecter toute la chambre de Madame M. La désinfection du mobilier terminée, j’ai rassemblé mon linge sale dans un sac à linge ne nécessitant pas un traitement spécifique et mes déchets dans un sac DASRI (Déchets d’activité de soins à risques infectieux et assimilés). Puis, je termine la désinfection de la chambre par le sol. Je ferme mes sacs après avoir évacuer les derniers déchets comme ma surblouse, mon masque... Puis, je les sors de la chambre et les emmène jusqu’au lieu de stockage.

Mes objectifs avant de réaliser ce soin sont :

- Réaliser une toilette complète au lit seule, correctement et selon le protocole

- Valider ma toilette complète au lit

- Instaurer une relation de confiance avec le patient

- Faire attention à la pudeur du patient

Facilités :

- La patiente était consentante

- La patiente ne présente aucune gêne vis-à-vis des soins d’hygiène

- La patiente est habituée à ce soin

Difficultés :

- Faire attention à l’environnement globale de la patiente : respiration …

- Angoisse de vouloir réussir la toilette de la patiente selon le protocole

II. Phase de questionnement

Je n’avais jamais été confronté à cette situation ce qui m’a poussé de multiples réflexions :

- Qu’est-ce qu’une toilette complète au lit ?

- Quelle est le but d’une toilette complète au lit ?

- Pourquoi ai-je réalisé une toilette complète au lit sur Madame M ?

- Pourquoi n’ai-je pas pu percevoir ce qui était inconfortable pour la patiente ?

- Quelles sont les précautions complémentaires ?

- Et dans mon cas, quelles sont les précautions complémentaires de type contact ?

- Pourquoi sont-elles mise en place ?

III. Analyse et compréhension

Quelques jours après cette situation, j’ai réalisé quelques recherches sur mes questionnements. J’ai d’abord fait des

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