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Démarche de soin infirmier

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Par   •  4 Janvier 2021  •  Étude de cas  •  2 561 Mots (11 Pages)  •  882 Vues

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Démarche de soin Mme J

Je prends en soin Mme J, âgée de de 57 ans. La patiente a été transférée des urgences dans le service de médecine suite à une altération de l’état général avec des diarrhées post chimiothérapie sur un cancer colique.

Mme J est mariée et à un fils de 18 ans. C’est son mari qui s’occupe de lui durant son hospitalisation, la patiente à souvent des nouvelles d’eux et cela l’apaise beaucoup. Ces données sont rassurantes pour la prise en soin de la patiente. Mme J est également très proche de sa sœur. Elle est ASH (agent de service hospitalier) à la clinique ou est actuellement hospitalisé la patiente. Les visites sont interdites due à la Covid-19, elle ne peut donc pas voir son fils et son mari mais sa sœur étant déjà présente dans les locaux peut venir lui rendre visite tous les jours avec les précautions que nécessite la maladie. Cette visite journalière est une véritable ressource pour Mme J. Sa sœur est également la personne qu’elle a désignée comme personne de confiance et personne à prévenir. La personne à prévenir et la personne de confiance est contactée par l’équipe médicale et soignante en cas d’événements particuliers au cours du séjour d’ordre organisationnel ou administratif, elle a également accès aux informations médicales et peut participer au cas où le patient ne soit pas en capacité de le faire aux décisions médicales.

Mme J est actuellement agent d’entretien dans plusieurs banques, elle est donc en arrêt maladie pendant son hospitalisation. Cependant le cancer colorectal est considéré comme une affection longue durée, elle est donc 100% prise en charge par la sécurité sociale.

La patiente pèse 77 kg et mesure 1m63. L’IMC est égal à 29 kg/m2. Cependant il faut prendre en compte que depuis sa prise en soin Mme J mange très peu dû aux diarrhées très fréquentes qu’elle a tout le long de la journée.  

Les antécédents de Mme J sont une cholécystectomie. C’est l’ablation de la vésicule biliaire par voie chirurgicale, après cette opération il n’y a pas de conséquence majeure et n’est pas en lien avec sa pathologie actuelle. En effet, la digestion continue de se faire normalement car le rôle de la vésicule est accessoire.

 Elle est actuellement atteinte d’un néoplasie colique en cours de chimiothérapie. C’est un cancer colorectal Le cancer colorectal prend naissance dans les cellules du côlon ou du rectum. Le côlon et le rectum font partie du gros intestin et de l’appareil digestif. Le côlon absorbe l’eau et les éléments nutritifs et fait passer les déchets (selles, ou matières fécales) dans le rectum. Les cancers du côlon et du rectum sont regroupés dans la catégorie cancer colorectal puisque ces organes sont faits des mêmes tissus et qu’il n’y a pas de limite claire entre eux. Pour ce cancer elle a été opérée d’une colectomie carcinologique. Cette opération consiste en premier temps à la ligature des vaisseaux. Les vaisseaux assurent la vascularisation et le drainage lymphatique de l’organe. Le drainage étant une voie possible de propagation du cancer l’ablation de certains vaisseaux permet de pallier une certaine prolifération de ce cancer. Ensuite il y a une libération du colon pour éviter une extension du cancer sur cette partie de l’intestin. Il y a pour finir un rétablissement de la continuité digestive.

Elle est toujours traitée par chimiothérapie Folfox. La chimiothérapie est un traitement destiné à détruire les cellules cancéreuses. Ces cellules se développent et se divisent pour former des nouvelles cellules. Les médicaments de chimiothérapie vont empêcher cette multiplication et interrompre leur développement. La chimiothérapie Folfox est une chimiothérapie adjuvante elles contient deux médicaments principaux qui sont l’Oxaliplatine et le 5-Fluoroucacile. Une cure est nécessaire tous les 15 jours. C’est un traitement de précaution après une opération chirurgicale comme c’est le cas chez Mme J après sa colectomie carcinologique. Il est habituellement prévu 12 cures sur une période de 6mois. Les principaux effets secondaires des deux produits présents dans la chimiothérapie sont : des fourmillements aux extrémités, de la fatigue, des nausées, des vomissements et des diarrhées.

Le 06/12 Mme J est admise en service de médecine après un transfert des urgences. Sa dernière chimiothérapie a été administré il y a 15J et suite à celle-ci sont apparus des diarrhées fébriles. La diarrhée se défini comme une émission trop rapide de selles trop liquides. Dans la majorité des cas les diarrhées fébriles sont d’origine infectieuse et souvent bénignes elles se traduisent par des selles sanglantes et/ou glaireuses et des douleurs abdominales. Elles sont souvent accompagnées de fièvre comme c’est le cas avec Mme J qui présente une hyperthermie à 38 à son arrivée aux urgences.    

Des coprocultures ont été réalisées aux urgences. Les résultats sont tous négatifs (salmanella, yersinia, campylobcter, shigella et clostridium difficile). L'examen parasitologique des selles vise à diagnostiquer la présence d'un parasite dans le tube digestif.  L'examen non invasif consiste à examiner les selles du patient recueillis dans un pot stérile.

Une biologie a également été réalisée aux urgences. Elle montre une leucopénie à 1,78 G/L qui est définit comme une diminution du nombre de leucocytes dans le sang à moins de 4 G/L globules blancs par mm3 de sang. Ce taux est normalement compris entre 4 et G/L de sang. Nous pouvons supposer que cette leucopénie est du chez Mme J à sa chimiothérapie car cela fait partie des effets secondaire. En effet, la chimiothérapie attaque souvent la moelle osseuse, réduisant les globules blancs et de plaquette. La diminution du nombre de globules blancs peut augmenter la sensibilité aux infections car les moyens de défense du corps sont réduits. A son arrivée dans le service de médecine, suite à sa leucopénie et sa diminution du nombre de polynucléaire neutrophile à 0,20 G/L Mme J est mise en isolement protecteur cela désigne les mesures de protection du patient dont le système immunitaire est affaibli. Ces mesures s’appliquent sur prescription médicale et sont complémentaires des précautions standard. Elles sont évaluées en fonction du niveau de risque de chaque patient et adaptées à celui-ci. Ce sont les polynucléaires neutrophiles qui indiquent si l’isolement protecteur doit être mit en place ou non. En effet, ils représentent 50 à 70% des leucocytes du sang qui sont les cellules de défense. Les normes sont habituellement comprises entre 1,5 et 7 G/L. La biologie montre également une thrombopénie qui est une anomalie de la quantité de plaquettes dans le sang. Elle est caractérisée par une diminution du nombre de thrombocytes en dessous du seuil de 150 G/L. Mme J est à 76 G/L c’est-à-dire bien en dessous des normes habituellement situées entre 150 et 450 G/L chez la femme.

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