TN 1 Exploration culturelle
Étude de cas : TN 1 Exploration culturelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar etudiantbacc • 22 Octobre 2019 • Étude de cas • 1 364 Mots (6 Pages) • 547 Vues
Introduction
Lorsque j’ai pris connaissance du sujet de l’exercice noté, je me suis questionnée sur les options possibles pour entrer en contact avec une autre culture. Contre toute attente, j’ai vécu la semaine dernière une situation extraordinaire sur le plan de l’analyse requise dans cet exercice, situation que j’ai pu observer sous deux angles différents.
Voici le résumé de mon expérience. Je demeure dans une petite ville de la rive-nord de Montréal, où je n’ai vu que très peu de gens que je considère de culture différente en 10 ans. Mardi dernier, je me rends au parc de mon quartier avec mon fils de 7 ans et ma fille de 9 ans. Dès notre arrivée, un petit garçon d’environ 5 ans, ayant des caractéristiques physiques qui semblent provenir d’un pays musulman, arrive en courant et s’immobilise devant mon fils, lui demandant : «you want to play with me?». Après avoir entendu la traduction, mon fils lui répond : «Yes!», et s’en suit une course effrénée autour des modules de jeux.
Observations
Nous sommes demeurés au parc durant environ 45 minutes, durant lesquelles les enfants se sont débrouillés pour communiquer au mieux, en grande partie avec des gestes et demandant mon aide pour traduire. Le petit garçon, dont mon fils n’a même pas demandé le nom, ne parlait pas français. Heureusement, mes enfants suivent des cours d’anglais au primaire, et cela leur a permis d’expérimenter quelques mots pour expliquer leurs jeux. J’ai bien ris lorsque ma fille a tenté d’expliquer les règles de la «tague glacée», mais ils ont fini par se comprendre.
Angle d’analyse – comportement des enfants
Ce que j’ai pu observer lors de cette escale au parc est que, à aucun moment, mes enfants n’ont semblés gênés ou diminués par la différence. Ils ont tout de suite tenté de communiquer avec leur nouvel ami, sans que je ne perçoive de préjugés ou de frustration. Comme le petit garçon ne parlait pas du tout français, mes enfants ont tenté de se faire comprendre avec le peu de mots qu’ils connaissent en anglais. L’aspect excessivement important du «non-verbal» a pris tout son sens dans cet échange communicationnel entre enfants ne parlant pas le même langage.
Au cours de mes lectures, j’ai appris que notre peur envers la différence culturelle est la définition de notre identité face à l’autre. Mes enfants n’ont jamais été en situation de choc culturel, pas plus que le petit garçon, car j’avance une hypothèse : leur identité individuelle est « pure ». Je m’explique. Les enfants n’ont pas été exposés à tous les stéréotypes véhiculés sur les différentes cultures, leur noyau identitaire étant encore à développer par leurs expériences futures. Les enfants ne semblaient pas avoir perdu leurs repères, car ils avaient le désir de communiquer et sont parvenus à leurs fins par tous les moyens. Ils ont immédiatement fait preuve d’acculturation, si je fais le lien avec mes apprentissages dans ce cours, car au contact d’une culture différente, ils se sont immédiatement adaptés.
J’ai trouvé fascinant qu’à aucun moment, mes enfants ne m’ont demandé pourquoi leur ami ne parlait pas français. Ils ont fait preuve de tellement d’ouverture spontanée envers la différence, en cherchant immédiatement à socialiser et je crois que cela est dû au fait que nos repères culturels se forgent au fil des ans et des expériences, des valeurs familiales et religieuses, et surtout du groupe sociétal dans lequel nous évoluons. Ils n’ont pas subi de choc culturel, pour la simple et bonne raison qu’ils n’y voyaient aucune menace pour leur identité individuelle et culturelle. Leur capacité d’adaptation a été immédiate, tant pour mes enfants que pour le petit garçon anglophone, qui ont fini par mimer leurs jeux pour en comprendre les règles.
J’ai par la suite analysé mon propre sentiment face à cette situation.
Angle d’analyse – comportement des adultes
Au fond de moi-même, je dois vous avouer avoir pensé que nous sommes au Québec, une province francophone, et que le parent devrait inciter son enfant à parler français. Je me suis interrogée de la raison de la présence de cette émotion en moi, qui a surgi de façon tout à fait spontanée. Il est évident que le tout est lié à mes propres peurs de perdre mes repères et la transmission de nos coutumes et de notre culture. Je me dis que si l’on ne fait rien pour encourager la francisation, notre langue mourra à petit feu. La situation que j’ai observée au parc m’a fait prendre conscience de mes propres préjugés envers cette situation précise.
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