APP Toilette
Dissertation : APP Toilette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeannemadec • 29 Février 2020 • Dissertation • 982 Mots (4 Pages) • 744 Vues
Madame Véronique YHUEL
Pratique réflexive par analyse de cas
- Contexte (présentation de la structure d’accueil et de la résidente)
La résidence « Kerelys » dans laquelle j’effectue mon stage dispose de 25 logements répartis en deux étages. L’établissement accueille des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Les modes d’accueil peuvent varier selon les besoins : accueil à la journée, hébergement temporaire ou hébergement permanent.
Un matin, lors de ma deuxième semaine de stage, je prends le service à 9h00, après avoir pris en compte les transmissions de l’équipe de nuit, j’annonce à l’équipe que je vais faire la toilette de Madame X, avec l’accompagnement d’une aide soignante.
Madame X, atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis 2014, a chuté il y a quelques semaines de son lit pendant une nuit. Pendant sa chute, elle s’est fracturée le col du fémur et a du subir une opération en urgence avec des antécédents de prothèse de hanche droite. Cela a entrainé une dépendance complète et une baisse d’autonomie. Depuis cette chute, la résidente ressent une peur et des angoisses profondes pour chaque acte et soins du quotidien. Mme X a besoin d’une aide complète pour la toilette intime et celle du dos et une aide partielle pour le visage. Nous sommes chargées avec une aide-soignante de la préparer à temps pour son rendez-vous avec le kinésithérapeute le mardi et le jeudi.
- Description
Je me rends à la chambre de la résidente, je frappe à la porte, puis entre en la saluant et en me présentant. La pièce est sombre alors je lui demande si je peux ouvrir les volets ou allumer la lumière pour y voir plus clair. Elle acquise alors je m’exécute et me rends auprès d’elle. Madame X est allongée dans le lit. Je lui demande si a-t-elle passé une bonne nuit et lui expliquer que je viens pour l’aider à prendre soin d’elle. Ma collègue aide-soignante me rejoint à ce moment. Je monte le lit de la résidente jusqu'à hauteur de mes mains, pour ne pas à avoir à me pencher et préserver mon dos. A deux, nous transférons Madame X assise au bord du lit. Je positionne une sangle autour de la résidente pour sécuriser son mouvement, puis actionne le verticalisateur pour passer de la position assise à la position debout. Pendant tout le long de la manœuvre, la résidente hurle et se plaint de douleurs et de pleurs : « Maman, j’ai peurs » «Oh maman, j’ai mal ». Nous réalisons la toilette intime et la toilette du corps. Madame X est tétanisée et se contracte, ce qui rend la toilette du dos impossible. Nous tentons rapidement de terminer la toilette intime de la résidente car elle se débat violement contre le personnel soignant. L’installation dans le fauteuil roulant reste compliquée. Une fois, prête et installée, nous lui proposons de prendre le petit-déjeuner avec les autres résidents pour attendre sa séance de kinésithérapie.
- Questionnements (préoccupations, attentes, interprétations, actions, sentiments)
La première fois que j’ai rencontré Madame X, je suis arrivée pour accompagner l’aide soignante à faire une toilette. J’ai vu cette résidente colérique et juré contre l’aide soignante lorsque celle-ci utiliser le verticalisateur. Je me suis posée la question : Comment peut-on obliger une personne douloureuse à faire quelque chose contre son gré ? Je me suis sentie mal à l’aise lorsque la résidante pleurait et se débattait de douleur ? Ne doit-on pas favoriser le souhait des résidents ? J’ai questionné alors l’aide soignante que j’accompagnais pour me renseigner sur les causes de ses douleurs. J’ai appris que cette colère et ce refus n’étaient que des angoisses et des peurs de rechuter. Une des difficultés que j’ai rencontrées était de comprendre à quel point Mme X avait perdu de l’autonomie. Effectivement, étant donné que je suis arrivée après sa chute, il était compliqué pour moi de réussir à m’imaginer comment était-elle avant ?
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