DC3 coopérer avec l'ensemble des professionnels concernés

Introduction :

J’ai intégré la formation de l’accompagnement éducatif et social, pour être au contact des personnes qui ont besoin d'accompagnement spécifique, et leur venir en aide, quelles que soient leurs difficultés : sociales, familiales, éducatives ou de santé.  

En choisissant la spécialité d’Accompagnement à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire, je passe mon premier stage dans une école élémentaire, J’interviens, toute la semaine, dans la classe de CE1, avec deux élèves L.et S.) en difficultés, sous la responsabilité de mon référent, qui est en même temps, l’enseignant de la classe de CE1, et le directeur de l’établissement. Une AESH accompagne L. et S. deux jours par semaine.

Chaque école a vocation à accueillir tous les enfants, quels que soient leurs besoins. Le droit à l'éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est un droit fondamental. (Loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances.)

Inclusion scolaire : C’est l’« action d’inclure, de placer un individu dans un lieu ordinaire, auprès de pairs qu’il ne fréquentait pas auparavant. Synonyme d’intégration, ce terme est antonyme d’exclusion. »

Dans le cadre d’un projet personnalisé fixé par le plan personnalisé de compensation, la mission de l’accompagnant éducatif et social consiste à faciliter, favoriser et participer à l’autonomie des enfants, en situation de handicap dans les activités d’apprentissage, et les activités culturelles, sportives, artistiques et de loisirs. Il inscrit obligatoirement son intervention en complémentarité, en interaction et en synergie avec les professionnels en charge de la mise en œuvre du projet personnalisé du jeune et la famille. Cela sera mon objectif, durant cette période de stage.

Présentation de l’établissement (historique, statuts juridiques, spécificités des publics accueillis et leurs besoins)

Mon terrain de stage se déroule dans une école de niveau élémentaire public située dans la commune de Béziers (34500), dans le département de l’Hérault, en région Occitanie.

Il fait partie de la circonscription d'inspection du 1er degré de Béziers Ville et de l'académie de Montpellier.
L’école est ouverte depuis environ 55 ans (10-07-1965) et dépend du ministère de l'éducation nationale.

Cet établissement public, accueille 148 élèves de 6 à 10 ans dont 4 élèves en situation de handicap. L'organisation par cycles d'enseignement permet de prendre en compte la progressivité des apprentissages et les besoins des élèves pour les accompagner dans l'acquisition des compétences.

Elle ne contient pas de Classe pour l’Inclusion Scolaire (CLIS), mais les 4 élèves en situation de handicap :    

2 élèves en CE1 avec un handicap de retard dans le développement et d’apprentissage, et 2 élèves en CM2 atteints d’autisme, sont scolarisés en classe ordinaire avec une aide humaine individuelle, cette aide se fait d’une manière partagée entre les deux classes, lundi et mardi pour la classe de CE1, jeudi et vendredi pour la classe de CM2.

À tout moment de la scolarité, lorsqu’il apparaît que l’élève ne sera pas en mesure de maîtriser les connaissances et les compétences à la fin du cycle, L’école met en place le dispositif d’Aide Personnalisée pour les difficultés ponctuelles, légères ou moyennes, Le directeur propose aux parents de mettre en place un dispositif de soutien : Programme Personnalisé de Réussite Educative (formes d’aides pendant et en dehors du temps scolaire).

Etant déléguée de parent d’élève dans cette école, j’ai assisté à plusieurs réunions avec les parents, les enseignant et le directeur expliquent aux parents des élèves, les différentes difficultés d’apprentissage, et les différents moyens pour les aider : en premier temps, ils leur proposent un soutien en temps scolaire en parallèle du cours habituels, et hors temps scolaire, par exemple entre (13h au 13h45).

Mais si cela ne suffira pas, autres dispositifs à proposer aux parents :

à tout moment de la scolarité, une adaptation pédagogique et aide spécialisée est mise en œuvre pour les élèves présentant un handicap ou un trouble de santé invalidant, après consultation d’un psychologue, et la validation des parents pour faire une demande auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées  (MDPH ), lieu unique destiné à faciliter les démarches des personnes en situation de handicap, pour favoriser leur scolarisation, tout est mis en œuvre pour construire un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) aussi opérationnel que possible.

Présentation de la personne accompagnée à partir des différentes données observées (histoire, vie quotidienne, habitudes de vie, relation aux autres.)

Entre les deux élèves que j’accompagne en classe de CE1, (lundi et mardi toute seule avec l’enseignant, jeudi et vendredi avec la présence de l’AESH), J’ai décidé d’observer et d’analyser le cas de l’élève L.  Âgée de 7ans, elle souffre d’un retard dans le développement et d’apprentissage (trouble affectif et psychologique) par suite d’un choc émotionnel : la mère de L. a fait un AVC en prenant le repas avec sa fille, depuis ce choc, L. a fait blocage et son développement cognitif s’est arrêté.

L. doit résider la plupart du temps dans un foyer, car à la suite de son AVC, la mère de L., qui est sa seule famille, doit être souvent hospitalisée. Le besoin permanent d’être avec sa mère, entraine chez elle un manque qui provoque une crise : le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), est un trouble du neurodéveloppement caractérisé par trois types de symptômes pouvant se manifester seuls ou combinés : des difficultés d'attention et de concentration, dans la classe.

L. est suivie par un psychologue pour son trouble affectif et psychologique, ainsi que par un orthophoniste pour retrouver l’usage de sa prononciation.

J’ai observé l’élève L. pendant la journée d’école, qui commence de 8h45 jusqu’à 12h et de 14h à 16h45, entre 12h et 14h L. mange dans la cantine sans accompagnement :

L’accueil, se fait avec tous les élèves, dans la cour, et après avoir déposé sa veste sur le porte manteau, L. peut faire ce geste toute seule sans aide, elle rejoint sa place dans la classe. L’enseignant qui est, mon réfèrent, commence par un rituel quotidien qui fait le programme et le déroulement des matières enseignées durant toute la journée.

Ce rituel, avec lequel j’ai pu analyser et évaluer l’état de l’élève L., se déroule comme suit :

-Le calcul mental : L. est trop lente pour faire des calculs, elle se fait aider tout le temps avec une fiche de calcul, elle doit poser l’opération (addition ou soustraction) sur son cahier de brouillon, et de compter avec les doigts pour trouver la réponse, même quand il s’agit d’une simple opération : d’ajouter ou soustraire le chiffre 1 à un nombre.

-Le calcul posé : quand ça devient un peu compliqué, L. refuse d’écouter les explications de l’exercice et si on insiste, elle s’énerve et commence à s’agiter, elle finit par piquer une crise.

L. Continue à bouder jusqu’à l’heure de la récréation, elle court sans arrêt, et elle joue avec sa copine qui s’entend bien avec elle. En générale, elle joue aussi avec les autres élèves, mais avec agressivité, sans que cela change leur comportement vis-à-vis d’elle.

-L’écriture : techniquement L. écrit bien, mais le fait de recopie le texte dans son cahier l’agace et elle ne termine jamais son exercice d’écriture.

-La dictée : L. a du mal à mémoriser les 7 mots de la dictée. Mais en articulant les mots, lettre par lettre, elle réussit à écrire ceux qui sont facile et déjà vu, sans faute (ex : les jours et les mois).

-L’étude de sons (la lecture) : L. a une difficulté de lire les syllabes, toute seule, et de les prononcer correctement.

A 11h55 L. se prépare à rejoindre la cantine c’est un moment de délivrance, qui lui permet de jouer encore avec sa copine, qui partage ce temps avec elle.

L’après-midi, L. montre un peu d’intérêt pour les leçons, elle écoute les instructions mais cela n’empêche pas son manque de concentration et d’application pour faire les exercices, elle reste lente et a du mal à terminer.

 Dans la vie quotidienne, L. apprécie passer du temps à dessiner et colorier, même en plein cours. Pour la motiver à se concentrer je lui ai offert des cartes à gratter à condition qu’elle ne s’en serve pas dans la classe, cela a créé un lien de confiance entre nous deux.

Coopérer avec l’ensemble des professionnels dans le cadre du projet personnalisé

Je recueille les informations

Ce que j’observe de manière ponctuelle ou récurrente

-Manque de concentration

-Difficulté en apprentissage de calcul et de l’alphabet.

-Le changement des leçons en fonction de programme scolaire.

-les crises au sein de la classe.

-Agressivité en jouant avec les autres élèves.

Ce qui m’alerte et/ou me questionne

-Le moyen pour faciliter l’apprentissage.

-Comment attirer son attention pour mieux se concentrer.

-Eviter le Stresse

-Jouer avec une seule copine.

-comment réconforter son chagrin (l’absence de sa mère)

Ce que je recherche comme Informations complémentaires (dossier, famille…) 

-L’état de santé de la mère de L. est en amélioration,

-La prise en charge de L. en foyer   quand sa mère est hospitalisée.

 -Avec l’aide de l’enseignant, on simplifie les nouvelles leçons.

-Trouver des méthodes simples pour faciliter l’apprentissage