Analyse de situation d'étonnement
Rapport de stage : Analyse de situation d'étonnement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Skyrolux Deluxe • 30 Septembre 2018 • Rapport de stage • 4 084 Mots (17 Pages) • 2 360 Vues
Analysed’une situation d’étonnement
Stage n°2
Centrée sur la compétence 6 : communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins
PHASE DESCRIPTIVE :
Je suis étudiant infirmier en première année et j’effectue mon deuxième stage dans un EHPAD de la région. Cette situation se déroule lors de la troisième semaine de stage.
L’acte de soins que je vais vous décrire est une toilette complète au lit pour une patiente en fin de vie. Ayant déjà réalisé quelques toilettes pendant les semaines précédentes, l’équipe me laisse réaliser cette toilette seul.
Je frappe à la porte de la patiente, me présente à celle-ci, me frictionne les mains à la SHA (Solution Hydro Alcoolique) et mets la présence. La patiente ne me répond pas.
J’avertis la patiente du soin que je m’apprête à réaliser. Je l’observe et constate qu’elle somnole. Je lui demande alors si elle préfère que je vienne ultérieurement réaliser sa toilette. Elle me répond d’une petite voix et avec des difficultés pour articuler que ça ira et que je peux la réaliser tout de suite.
A l’aide d’un chariot propre et désinfecté et du matériel que j’ai au préalablement préparé, je commence la toilette de la patiente dans le respect des règles d’hygiène et des précautions standard. La patiente est une femmede 60 ans, atteinte d’Alzheimer et souffrant de démence.
Pour commencer ce soin de confort et de bien-être, j’explique tout ce que je fais à la patiente. Je m’aperçois rapidement que la patiente souffre d’allodynie, autrement dit, elle est très douloureuse à la mobilisation. Son visage est marqué par des grimaces et autres mimiques lors de la toilette.
Voyant que la patiente est dans la souffrance, sous l’emprise de la fatigue qu’elle exprime peu ou avec difficultés, je décide d’apporter différentes formes de communication pour enrichir ce soin relationnel afin de détourner l’attention de la patiente sur autre chose que sur sa douleur, voire lui apporter du bien-être et du réconfort.
Seule, je lui parle : d’une part, je suis dans l’interrogation en lui posant des questions sur ses volontés, attentes et préférences vis-à-vis du soin (Quelle température pour l’eau ? Avec ou sans savon pour le visage ? Est-ce que je mets de la crème ou du parfum à la fin du soin ? …).
Et, d’autre part, j’adopte une attitude empathique en la rassurant (dire que le soin ne sera pas long, que je vais prendre soin d’elle, que je vais m’adapter à sa douleur et que je serais prudent, consciencieuxet à l’écoute).
La patiente garde les yeux fermés tout au long du soin, en me répondant par oui ou non lors des questions fermées que je lui pose ou par de brèves phrases quand mes questions sont plus longues. Par exemple, à la question : « Comment ça va aujourd’hui ? », elle me répond : « C’est difficile, je suis fatiguée. » Et pour : « Est-ce que vous souhaitez que je ferme les volets pour que vous puissiez vous reposer ? », elle me répond « Oui ».
Elle me remercie souvent, à plusieurs moments du soin. Elle collabore avec moi tout au long de sa toilette, je fais en sorte qu’elle ne la subisse pas dans la douleur, mais je l’aide et l’accompagne.
Ensuite, sans parler, je l’observe dans ses attitudes, son comportement et analyse quand je peux son regard plus ou moins soutenu, ce qui me permet de comprendre certaines de ses volontés sans avoir besoin de lui demander.
Comme je réalise une toilette et que je rentre dans la sphère intime de cette femme, le toucher lors de la toilette alors technique devient, pour moi avec cette patiente dans le cadre des soins palliatifs, un toucher relationnel. C’est à dire que je ne la frictionne pas pour la laver « machinalement », je suis attentionné et délicat dans mes gestes afin d’agrémenter la dimension relationnelle du soin pourtant technique.
Même si je m’investis dans cette relation soignant-soigné, je fais attention de garder une certaine distance professionnelle.Je continue de vouvoyer cette patiente pour ne pas induire une certaine relation de maternage.
A la fin de la toilette, je débarrasse le matériel, le nettoie et le range dans le respect des règles d’hygiène et des précautions standard. J’avertis alors la patiente que j’ai terminé et que je repasserai ultérieurement. Je retire la présence et sors de la chambre.
A présent, nous allons voir la phase explicative. Et par la suite, nous verrons que j’ai choisi d’axer ma phase analytique sur la communication (verbale, para verbale et non verbale).
PHASE EXPLICATIVE :
Lien avec UE 2.2 : Cycles de la vie et Grandes Fonctions
o Asthénie : état de faiblesse générale caractérisée par une diminution du pouvoir fonctionnel de l’organisme, non consécutive au travail ou à l’effort et ne disparaissant pas avec le repos.(larousse.fr)
o Maladie d’Alzheimer :Affection neurologique chronique, d'évolution progressive, caractérisée par une altération intellectuelle irréversible aboutissant à un état démentiel.(larousse.fr)
o Démence :Affaiblissement psychique profond, acquis et spontanément irréversible, qui se manifeste par une diminution des fonctions intellectuelles avec troubles de la mémoire, de l'attention et du jugement, un appauvrissement des fonctions symboliques (langage, praxies, calcul) et une perte des critères de référence logiques, éthiques et sociaux. (Une désorientation temporo-spatiale est fréquente. La démence a pourconséquence de graves troubles du comportement.)(larousse.fr)
Lien avec UE 4.1 : Soins de confort et de bien-être
o Souffrance : fait de souffrir, état prolongé de douleur physique ou morale.(larousse.fr)
o Douleur :sensation pénible, désagréable, ressentie dans une partie du corps.(larousse.fr)
Ces 2 concepts interviennent dans la situation puisque la patiente est douloureuse à la mobilisation.
o Réconfort : ce qui réconforte, donne de la force, de l’énergie.(larousse.fr)
Le réconfort intervient lorsque j’apaise
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