Analyse de stage
Rapport de stage : Analyse de stage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mwhittingham • 3 Avril 2019 • Rapport de stage • 1 963 Mots (8 Pages) • 726 Vues
- DESCRIPTION DE LA SITUATION
Mon deuxième stage se déroule dans un service de consultation chirurgie viscérale et digestive entre le 8 octobre 2018 et le 14 décembre 2018.
Le service de chirurgie digestif et viscéral est ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 18h30. Les pansements se font, comme indiqué sur une pancarte à l’accueil, de 8h30 à 11h.
Le service est en forme de couloir. Sur le côté droit se trouve l’accueil puis le box de pansement, la salle de repos et le bureau de la secrétaire du service. Sur le côté gauche se trouve le bureau des programmations puis le vestiaire, les toilettes du service et six box de consultations. L’équipe se compose ainsi : un chef de service, une cadre de santé, neuf gastroentérologues, cinq chirurgiens, deux urologues, deux diététiciennes, un chirurgien plastique, une nutritionniste, trois infirmières, une étudiante infirmière, trois aides-soignants, une secrétaire médicale et un agent des services hospitaliers.
Nous sommes le 30 novembre 2018. Ce matin nous sommes cinq dans le service, trois aides-soignants, Aomar, Louisa et Sandrine ainsi que deux infirmières, Audrey, ma tutrice, et Sylviane.
Il est 11h lorsque Monsieur X, un homme de 25 ans sans domicile fixe, opéré d’un kyste pilonidal le 23 octobre, se présente à l’accueil. Il vient tous les jours depuis son intervention chirurgicale pour faire la réfection de son pansement. Monsieur X vient toujours à la même heure, aux alentours des 11h. Je l’enregistre sur Orbis.
Sylviane, qui se trouve dans le bureau des programmations, nous rejoint à l’accueil et explique au patient que les pansements sont assurés dans le service de 8h30 à 11h, du lundi au vendredi. Elle rajoute lui avoir déjà répété plusieurs fois de venir avant 11h. Dans un premier temps elle refuse de faire le pansement car il est 11h passé. Le patient explique qu’il vient de loin et qu’il est fatigué.
Je rejoins Audrey, ma tutrice, dans le couloir du service et lui explique la situation. Sylviane nous rejoint. Audrey écoute d’abord Sylviane puis lui explique que Monsieur X a besoin qu’on lui change le pansement chaque jour car il n’a pas la possibilité de se laver tous les jours et sa plaie suinte. Audrey lui explique également que lorsque c’est elle qui est en charge des pansements, elle accepte toujours le patient, même à 11h. Enfin elle rajoute qu’il faut rester cohérent sur leur façon de gérer le service pour ne pas perturber les patients. Sylviane accepte de faire la réfection du pansement. Elle exprime sa volonté que les horaires pour les pansements soient respectés afin qu’il n’y ait pas de répercussion sur l’organisation de la journée. Le service est actuellement en effectif réduit car il manque une infirmière.
- FORMALISATION DU RESSENTI DE L’ETUDIANT
Je me retrouve dans une situation où je ressens deux émotions différentes.
Dans un premier temps, je trouve cette situation injuste et je pense au patient qui a besoin qu’on lui nettoie sa plaie.
Dans un deuxième temps, je comprends ce qui pousse Sylviane à refuser le soin.
Cette situation m’amène à me poser deux questions :
- Peut-on refuser un soin à un patient ?
- Qu’est ce qui me pousse à en discuter avec ma tutrice qui est en charge de l’urologie ce matin au lieu d’en parler directement avec Sylviane ?
- ANALYSE DE LA SITUATION
Situation 1
J’enregistre le patient pour la réfection de son pansement. Je ne suis pas étonnée de son arrivée tardive car il vient souvent aux alentours des 11h. Cependant, Sylviane refuse de faire le pansement.
Le service est en sous-effectif. Audrey et Sylviane doivent gérer l’urologie de 9h à 13h, les pansements de 8h30 à 11h et les programmations des blocs opératoires de 9h à 13h.
Pour des raisons d’organisation une pancarte est affichée sur le comptoir de l’accueil expliquant que la réfection des pansements se fait de 8h30 à 11h.
« Sylviane, qui se trouve dans le bureau des programmations, nous rejoint à l’accueil et explique au patient que les pansements sont assurés dans le service de 8h30 à 11h, du lundi au vendredi. Elle rajoute lui avoir déjà répété plusieurs fois de venir avant 11h. Dans un premier temps elle refuse de faire le pansement car il est 11h passé. Le patient explique qu’il vient de loin et qu’il est fatigué ».
Que mobilise-t-on ?
L’article L. 1110-1 du code de la santé publique dispose : « […] garantir l'égal accès de chaque personne aux soins nécessités par son état de santé et assurer la continuité des soins ».
Plus spécifiquement pour les infirmiers l’article R.4312-12 du code de déontologie des infirmières (Décret n° 2016-1605 du 25 novembre 2016)
« Dès lors qu’il a accepté d’effectuer des soins, l’infirmier est tenu d’en assurer la continuité ».
« Hors le cas d’urgence et celui où il manquerait à ses devoirs d’humanité, un infirmier a le droit de refuser ses soins pour une raison professionnelle ou personnelle ».
« Si l’infirmier se trouve dans l’obligation d’interrompre ou décide de ne pas effectuer des soins, il doit, sous réserve de ne pas nuire au patient, lui en expliquer les raisons, l’orienter vers un confrère ou une structure adaptée et transmettre les informations utiles à la poursuite des soins ».
La compétence 6 : Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins « Accueillir et écouter une personne en situation de demande de santé ou de soin en prenant en compte son histoire de vie et son contexte ».
Qu’est-ce qu’un refus de soin ?
Selon le Larousse, le refus signifie l’action de refuser.
Toujours selon le Larousse, le soin est un acte thérapeutique qui vise à la santé de quelqu'un, de son corps.
D’après l APHP, une personne a le droit de refuser les soins qui lui sont proposés. Ce droit est consacré par la loi du 4 mars 2002. L’équipe médicale est toutefois tenue d’informer le patient de sa situation et des conséquences du refus de soins. Elle mettra tout en œuvre pour le convaincre d’accepter les soins indispensables, tout particulièrement dans le cas où il mettrait ainsi sa vie en danger. La décision du patient sera inscrite dans son dossier médical.
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