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Analyse de situation de confort

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Par   •  18 Novembre 2019  •  Analyse sectorielle  •  2 984 Mots (12 Pages)  •  745 Vues

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Analyse de situation en rapport avec un soin de Confort / de Bien-être

(Bicêtre-promotion IFSI 2019-2022)

Situtation rencontrée lors du stage SLD  N°1/ Semestre 1 en EHPAD le 17/10/2019 – V1

Référente pédagogique : Marie-Gabrielle HENTGEN

-AIDE AU COUCHER ET INSTALATION POUR LA NUIT-

  • Introduction :

La situation s’est déroulée dans un établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes, dans la chambre et la salle de bain d’une résidente, aux alentours de 19h30, après le souper et avant le coucher. La chambre de la résidente se trouve dans un secteur réservé aux personnes en situation d’autonomie limitée.

Madame D., âgée de 69 ans, est atteinte de la maladie de Parkinson depuis 1998 et présente des troubles anxieux dépressif majeurs & des troubles bipolaires. Elle est partiellement autonome mais chute fréquemment et fait des séjours régulier à l’hôpital de Bicêtre (le dernier remontant au 12 aout pour un trauma crânien avec une plaie à l’arcade sourcilière). Elle présente une dysarthrie symptomatique de Parkinson mais est en mesure de s’exprimer et de communiquer. Elle se déplace alternativement en fauteuil ou en marchant. Elle n’est pas algique.

Elle possède des facultés mentales stables mais manque d’assurance et de confiance en elle et en ses gestes (dû en partie aux chutes répétées), mais est « relativement » en capacité physique d’effectuer un certain nombre de mouvements. Elle éprouve une grande et profonde solitude (elle a, en outre deux filles qui, selon elle, ne  lui rendent pas visite) et le besoin de se sentir sécurisée et protégée. Autonome et indépendante le matin dans la conduite de sa toilette, elle semble dépourvue d’énergie, dépendante et plus vulnérable le soir.  Je suis assuré que la résidente à confiance en moi, et nécessite du soutien et une présence, au moment du coucher, et donc au-devant d’une situation de séparation. La résidente a besoin d’être rassurée et apaisée, stimulée, changée et installée pour la nuit. Elle a des bouffées d’angoisse et est souvent en sueur.

  • Développement et déroulement de la situation :

Après avoir raccompagné madame D. dans sa chambre en fauteuil après le dîner je lui indique que je vais préparer les éléments nécessaires à sa nuit puis que je reviendrais la voir dans quelques minutes. (L’objectif étant de cette façon d’aménager un temps pour qu’elle entame, si elle s’en sent capable et de façon autonome et indépendante sa préparation pour la nuit). Je reviens muni d’un sac poubelle, de gants en latex, d’une protection à la taille de la résidente et d’une serviette et frappe à la porte. Elle m’invite à entrer. Je n’allume pas la présence et ferme la porte derrière moi.

        La résidente est toujours dans son fauteuil et est en difficulté pour enfiler des chaussons. Je m’empresse de lui proposer mon aide, qu’elle accepte. Je dépose le matériel transporté sur l’adaptable et aide la patiente à mettre ses chaussons tout en la questionnant sur le déroulement de sa journée. Je lui demande comment elle se sent. Elle répond par une plainte et me dit qu’elle ne se sent pas bien. Je me redresse et marque un temps pour communiquer avec elle et évaluer avec plus de précision son état moral avant de lui suggérer de se préparer pour la nuit.

        Je lui demande si elle nécessite mon aide pour se changer et elle me répond que oui. Je lui suggère de passer à la salle de bain en marchant, mais elle a peur de tomber et préfère s’y rendre en fauteuil. J’insiste en argumentant que je suis présent et que je peux la soutenir, mais elle refuse. Je la conduis dans son fauteuil dans la salle de bain. Elle m’explique qu’elle souhaite faire ses besoins. Je l’aide à passer du fauteuil au cabinet en la soutenant sous les aisselles. J’enfile des gants et l’aide à retirer sa protection, que je roule sur elle-même avant d’aller la déposer dans le sac poubelle prévu  cet effet. J’ôte mes gants et les jette également puis prétexte d’aller faire la réfection de son lit pour lui laisser de l’intimité. Je procède à la réfection du lit, et j’analyse l’environnement de la chambre. Je baisse les stores et m’aperçoit que la fenêtre est entrouverte. Je prépare la chemise de nuit de la résidente. Puis je lui demande si elle a terminé. Elle me dit que oui.

 Je reviens dans la salle de bain et suspend la chemise de nuit sur le porte-serviette. Je demande à la résidente si elle souhaite de l’aide pour enfiler la nouvelle protection (elle me répond que oui). J’enfile de nouveau des gants et prépare la protection. J’aide la résidente à se mettre debout en se tenant aux barres prévues à cet effet, et m’assure auprès d’elle que sa position est confortable avant de poursuivre. Je lui demande d’écarter légèrement les jambes de façon à pouvoir passer la protection et assemble les bandes scratch sur son abdomen. Je positionne bien la protection dans le pli de la cuisse et de l’aine de façon à ce que le port soit confortable. J’ote ses chaussons, puis sa culotte et son pantalon restés sur ses genoux, Puis j’enlève mes gants et les jette.  Je lui propose de se réinstaller dans le fauteuil pour regagner la chambre. Elle m’indique qu’elle souhaite remettre une culotte sur la protection. Je vais chercher une culotte dans son armoire et la lui montre pour qu’elle valide mon choix, je l’aide à passer la culotte et la réinstalle enfin dans le fauteuil.

Nous regagnons la chambre et je lui demande si elle souhaite que je ferme ou non la fenêtre. Elle me répond que non alors je lui rappelle qu’elle peut sonner à tout moment dans la nuit si jamais elle a froid (en ne manquant pas de lui rappeler qu’il lui est aussi possible de sortir du lit pour la fermer  elle-même). Je l’aide à enlever son tee-shirt,  puis m’apprête à lui enfiler sa robe de nuit. Elle me demande d’enlever d’abord son soutien-gorge. Je m’exécute, puis l’aide à passer la robe de nuit : il lui est difficile de lever les bras (elle a donc de façon certaine besoin d’un tiers pour ce geste, comme pour oter son soutien-gorge).

Je lui demande si elle souhaite passer dans son lit ou rester un peu au fauteuil. Elle souhaite passer dans son lit mais souhaite enfiler ses chaussons, pour se mettre debout et effectuer un pivot depuis le fauteuil jusqu’au lit, par crainte de tomber. Je l’aide à passer ses chaussons et à effectuer le pivot en m’assurant qu’elle s’assoit à bonne hauteur pour pouvoir s’allonger sans réajustement. Pendant la manœuvre le poids de la résidente me surprend et me contraint à courber le dos. Assise au bord du lit, elle semble ne pas savoir comment s’allonger de façon sécurisée. Je place ma main sur son épaule droite et lui indique de simplement se laisser choir sur le côté, la tête sur l’oreiller.  Je mène le geste tout en la soutenant. J’ote ses chaussons et place ses jambes sur le lit et l’aide à s’installer sur le dos confortablement. Je remarque qu’elle est essoufflée. Je marque un temps pour focaliser sur notre conversation et pour qu’elle reprenne son souffle. Je la recouvre avec le drap et à sa demande je libère ses pieds des linges de lit. Elle semble anxieuse.

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