Stage au Centre Hospitalier dans le service du bloc opératoire
Étude de cas : Stage au Centre Hospitalier dans le service du bloc opératoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thib Torres • 10 Avril 2016 • Étude de cas • 1 376 Mots (6 Pages) • 1 175 Vues
1. Description de la situation
J’ai choisi d’analyser une situation que j’ai vécue et, qui m’a interpellée lors de ma deuxième semaine de stage.
J’effectue actuellement mon stage au Centre Hospitalier dans le service du bloc opératoire.
Le service du bloc opératoire se trouve au premier étage de l’hôpital. Il contient 9 salles de blocs où l’on pratique de la chirurgie générale (digestive, vasculaire, orthopédique et traumatologie), de la chirurgie gynécologique-obstétrique et des techniques d’exploration (fibroscopie sous anesthésie générale, coloscopie, échographie transoesophagienne ...). Dans ce service, se trouve également une salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI) équipée de 10 postes. Elle est prévue pour assurer la surveillance immédiate des paramètres vitaux des patients ainsi que pour la prise en charge de la douleur post-opératoire et pour la gestion d’éventuelles complications pouvant survenir lors de la période de réveil.
Les patients sont suivis par une équipe pluridisciplinaire composée de chirurgiens, de médecins anesthésistes-réanimateurs, d’IBODE (Infirmiers de bloc Opératoire Diplômés d’Etat), d’IADE (Infirmiers Anesthésistes Diplômés d’Etat), de cadres de santé, d’une dizaine d’aides-soignants et d’agents de service hospitalier.
L’action analysée s’est déroulée un mardi matin, aux alentours de 10H30. Ce jour-là, je travaillais en collaboration avec un infirmier anesthésiste. Nous nous trouvions dans la salle 9 dédiée aux endoscopies.
Nous accueillions Monsieur G., 51 ans pour la réalisation programmée d’une fibroscopie oeso-gastroduodénale (FOGD) et d’une coloscopie de contrôle sous anesthésie générale. Monsieur G. mesure 1 mètre 81 pour 110 kilos. Il fume 1 paquet de cigarettes par jour depuis 30 ans. Lorsque nous avons commencé l’induction, afin d’endormir Monsieur G. et d’abolir la sensation douloureuse induite par la sonde, ce dernier nous a appris qu’il avait fumé le matin même aux alentours de 6H00. Une fois Monsieur G. anesthésié, le médecin gastro-entérologue a commencé par la réalisation de la fibroscopie oeso-gastroduodénale en introduisant l’endoscope dans la bouche de Monsieur G. Le premier examen bientôt terminé, la saturation en oxygène de Monsieur G. a brutalement baissé à 80%. Les signes cliniques sont très vite apparus : il est devenu cyanosé, tachycarde, ses muscles respiratoires accessoires ont été sollicités et il s’est mis à émettre des râles. Le médecin a alors stoppé aussitôt son exploration. L’infirmier anesthésiste est resté calme et a placé Monsieur G. en position latérale de sécurité. Il lui a ensuite luxé la mâchoire et nous avons mis en place le matériel pour suppléer la respiration de Monsieur G. afin de le réoxygéner très rapidement. L’insufflation s’est faite à l'aide d'un ambu composé d'un masque, d'une valve unidirectionelle et d'un ballon autoremplisseur. La fréquence d’un ambu est d'environ 10L/mn soit une insufflation d’une seconde pour voir le thorax se soulever. Nous avons également branché l’aspirateur de mucosités et avons aspiré à de nombreuses reprises les sécrétions bronchiques de Monsieur G. . Après une dizaine de minutes, la saturation en oxygène de Monsieur G. est remontée aux alentours de 95%. Le médecin a de nouveau repris son exploration. La réalisation de la coloscopie était prévue à l’issue de ce premier examen.
Une fois la FOGD terminée et Monsieur G. ramené en salle de réveil, l’infirmier anesthésiste m’a avoué qu’il avait eu bien peur. Pourtant, aucun signe d’anxiété n’était apparu sur son visage.
2. Le questionnement
Après avoir été confrontée à cette situation, je me suis posée différentes questions :
- Quels sont les risques encourus par une personne sous anesthésie générale ?
- Face à une situation d’urgence, comment assumer le stress occasionné par la scène dont on est spectateur et l’anxiété du personnel soignant présent dans la salle ?
- En quoi le non-respect des règles de jeûne peut-il avoir des conséquences sur le patient et sur le déroulement de l’intervention subie ?
3. Analyse de la situation
J’ai choisi de parler de cette situation en analysant la question suivante : « En quoi le non-respect des règles de jeûne peut-il avoir des conséquences sur le patient et sur le déroulement de l’intervention subie ? »
Mon analyse de situation se rapportera aux compétences 4 « Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique » et 6 « Communiquer
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