Stage dans le centre hospitalier de Saint-Denis

J'ai effectué mon stage dans le centre hospitalier de Saint-Denis, qui est un hôpital public. D’une capacité un peu supérieure à 750 lits, il offre des services d’hospitalisation et de consultations en médecine, chirurgie, obstétrique (M.C.O), gériatrie et pédopsychiatrie.

Il accueille les urgences et dispose d’un service mobile d’urgences (SMUR) régulé par le Samu 93. Il est également classé centre de périnatalité de niveau 3 pour la prise en charge de la mère et du nouveau né.

En partenariat avec le conseil général, il administre :

1 établissement d’hébergement pour les personnes âgées hospitalisées

dépendantes (EHPAD) ;

un centre de protection maternelle et infantile (PMI) ;

un centre de planification familiale.

En coordination avec le conseil régional, il gère deux écoles qui assurent des formations d’aides soignantes, infirmières, et puéricultrices. Dans le cadre d’un partenariat avec des radiologues privés, il exploite un scanner et un IRM et maintenant un mammographe. Son activité d’hospitalisation, à l’exception de la psychiatrie, est assurée sur 2 sites : l’hôpital Delafontaine et l’hôpital Casanova. Son activité de soins externes (urgences, consultations, examens) est proposée pour l’essentiel à l’hôpital Delafontaine, mais quelques consultations le sont également à l’hôpital Casanova qui accueille en particulier le centre de toxicomanie. 

J'ai effectué ma dernière semaine de stage dans le service hôpital de semaine. La plupart des patients sont diabétiques. L'unité est ouverte du lundi au vendredi. Elle accueille 12 patients toute la semaine pour une mise à l'insuline et une aide au patient. Cette aide permet aux patients diabétiques de se familiariser avec leur lecteur de glycémie et de stabiliser leur diabète. Chaque vendredi les patients rentrent chez eux si l'équipe soignante estime que l'objectif de la semaine a été atteint et que le patient est plus ou moins autonome dans ses soins quotidiens et que son état de santé est stable. L'équipe soignante est composée d'une aide soignante, de 2 infirmiers, d'internes, et d' un médecin. L'âge des patients varie entre 25 ans et 75 ans. Tous les patients, dans ce service bénéficient d'une éducation thérapeutique adaptée et personnalisée, ainsi que de séances d'éducation thérapeutique individuelle ou collective. Ces séances ont pour thème l'alimentation, le diabète, l'insuline...

Description de la situation :

Le lundi 1er avril à midi, l'équipe a pris en charge Monsieur M . D'origine égyptienne, il présente des difficultés pour comprendre et pour parler le français. Il est diabétique de type 2 et hypertendu. Il pèse 80kg pour 1m66 ce qui signifie qu’il a un IMC (Indice de masse corporelle) égal à 29 ce qui représente un surpoids. Monsieur M est admis dans ce service pour une mise à l'insuline. Durant cette semaine une éducation thérapeutique a été mise en place pour ce patient afin qu'il soit autonome dans ses soins et acteur de sa maladie quand il rentrera chez lui. Il fallait qu'il se familiarise avec les stylos à insuline et avec la glycémie capillaire. Mais ce fut difficile du fait de ses lacunes en français.

Tout d'abord, l'infirmier et moi rentrons dans la chambre du patient, nous nous présentons. Puis nous lui posons des questions afin de comprendre son mode de vie et savoir comment il vit avec sa pathologie pour mieux le prendre en charge par la suite. Dans un premier temps, je me présente et lui explique que nous allons lui poser quelques questions pour remplir le dossier infirmier. Je montre le dossier afin qu'il puisse comprendre. Je commence en lui demandant s'il possède un lecteur glycémique. Il n'a pas pu répondre à cette question car j'ai pu lire un manque de compréhension sur son visage. De ce fait, je lui montre le lecteur du service pour savoir s'il en avait un. Au bout de quelques minutes il répond par la négative. Ensuite, je lui demande s'il prend des médicaments en lui montrant une boite de médicaments. Il nous désigne son sac dans lequel il y avait une partie des médicaments. Après vérification des traitements du patient, l'infirmier et moi sortons de la chambre. L'infirmier me dit alors : « ça va être très difficile avec ce patient de mettre en place une éducation thérapeutique avec lui parce qu'il ne comprend rien. »

Ce fut difficile pour moi de réaliser un entretien avec le patient afin de récolter les informations concernant ses habitudes de vie par rapport à sa maladie pour ensuite mettre en place une éducation thérapeutique personnalisée.

J'ai choisi cette situation car pour moi l'éducation thérapeutique est un acte très important lors de la prise en charge d'un patient atteint d'une maladie chronique tel que le diabète.

Ce fut frustrant de ne pas avoir pu lui expliquer correctement les choses concernant

sa pathologie. En effet, le soignant doit comprendre comment le patient vit avec sa maladie chronique afin de mieux l'éduquer, car celle-ci sera présente jusqu'à la fin de sa vie. « Une maladie est qualifiée de chronique lorsqu'elle n'est pas guérissable sans toutefois conduire à une issue rapidement mortelle, son traitement est souvent très incertain et non résolutif, les symptômes les plus graves sont parfois incurables ; elle dure toute la vie souvent avec tendance à empirer et une alternance de période d'accalmie et de rechute ;elle peut causer des incapacités permanentes1 »

C'est pour cela qu'il est très important d'éduquer le patient, notamment par rapport à son régime alimentaire mais également lui faire part des complications qu'il pourra rencontrer par la suite. Les diabétiques sont davantage touchés par des problèmes de cicatrisation telles que les infections car elles sont plus

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