L'inclusion des enfants en situation d'handicap en Norvège

Vers l’inclusion des enfants en situation de handicap

L’auteur : SIRI WORMNAES

Siri Wormnæs est professeur agrégée au Département des besoins éducatifs spéciaux à l'Université d'Oslo, Norvège. Avant de rejoindre l’université, en 1981, elle avait travaillé pendant 16 ans dans une école spéciale, au cours de la période de transition de l'éducation spéciale dans les écoles séparées à l'éducation intégrée dans les écoles ordinaires. L'objectif de ses recherches et des projets a été mis sur l'inclusion et la formation des enseignants pour les personnes handicapées, les problèmes de communication et les déficiences intellectuelles. Maintenant, elle est engagée à travailler dans le secrétariat de l’Unesco Flags hip intitulé « Le droit à l'éducation pour les personnes handicapées : vers l'intégration ».

I. Un pays précurseur

La Norvège pays est un pays précurseur en matière d’inclusion car la question a été posée depuis les années 60. L’idée de normalisation pour les personnes en situation de handicap a été basée sur la conception et l’organisation d’un état social démocratique. On parle d’égalité des droits et des chances, cela signifie que l’attention est placée de l’individu vers la société. Ce qui signifie que la société doit savoir rendre accessible l’environnement et les services à tous. Pour eux c’est le système social qui doit s’ajuster aux besoins de tous. Mais il faudra attendre les années 70 pour que ces enfants ne soient plus étiquetés ‘’non éducable’’

II. Quels moyens et quelle conséquence pour ce changement ?

Dans un premier temps, la responsabilité publique a été engagée car la nécessité de services complémentaire pour certains élèves en situation de handicap était une réalité pour qu’on puisse parler de normalisation. Les moyens d’adapter et de voir l’éducation de manière différente ont été donnés aux écoles ordinaires. La formation des enseignants ainsi que les programmes ont été adapté aux besoins.

Tous ses changements ont eu un impact important, d’une part sur les personnes car le fait d’être inclus dans un système dit ‘’normal’’ a fait qu’elles ne se considèrent plus comme des personnes porteuses d’un handicap mais comme ‘’des hommes et des femmes, des frères et des sœurs, des filles et des garçons, des amis…’’

D’autre part sur la vision des parents qui progressivement demandaient la fermeture des écoles spécialisée et qui y voyaient un système de soins ségrégationniste car être handicapé était une catégorie qui isoler et nommé un problème et mettait l’accent sur la différenciation. De ce fait, dans les années 80, il a été question des transformer ses écoles spécialisées en centre régionaux.

Malgré tout, avant la réforme de fermeture des écoles spécialisée, les craintes des parents d’enfants en situation de handicap subsistaient et 90% d’entre eux se disaient satisfait de l’établissement qui accueillait leur enfant. Une fois la réforme passée, 75% des parents plébiscitaient les nouveaux services.

Actuellement moins de 1% des enfants en situation de handicap vont dans des classes spécialisées.

C’est seulement en 1990 que le terme ‘’inclusion’’ a été proposé par l’UNESCO. Historiquement, les pays européens qui avait un passé avec l’éducation spécialisé ont compris l’intégration comme une révolution du système et l’inclusion comme une réforme de l’école ordinaire. A contrario, pour la Norvège l’inclusion est une norme. La Norvège s’appuye sur les capacités existantes des enfants.

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