Est-il souhaitable d'être toujours au courant de tout ?
Étude de cas : Est-il souhaitable d'être toujours au courant de tout ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Juliette Dourrieu • 10 Février 2019 • Étude de cas • 828 Mots (4 Pages) • 606 Vues
Dissertation philosophie
« Est-il souhaitable d’être toujours conscient de tout ? »
Pour introduire ce sujet, il est important de distinguer les différents niveaux de la conscience. Il y a en particulier deux consciences distinctivement différentes : la conscience de soi et la consciente dite « morale ». Cette dernière est celle qui nous permet de distinguer le Bien et le Mal, contrairement a la conscience de soi qui est seulement une conscience de notre existence personnelle. De façon plus vaste, la conscience permet a l’Homme de se savoir en relation avec le monde extérieur a travers son corps, et de percevoir sa réalité intérieure (états d’âme, sentiments…). En se qui concerne la conscience morale, deux sous-catégories peuvent se distinguer : la conscience immédiate et la réfléchie. C’est cette distinction qui permet de classer les impressions in et post un acte X.
Pour débuter cette dissertation souvenons nous d’une belle citation de Pascal dans ses Pensées : « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. ».
La question posée ne fait pas de distinction entre conscience de soi et conscience morale, je vais donc resserrer les thermes le sujet en me demandant si la pleine et constante conscience morale pourrait mener a l’épanouissement d’un Homme.
Apres avoir définit la Conscience, je tenterai d’en décortiquer tous les aspects et finirai par prouver le rôle de l’inconscient dans le dit épanouissement de l’Homme.
Comme expliquer plus haut, la conscience de soi prend une part importante dans nos vies car c’est celle qui nous permet de savoir que l’on est en vie, que l’on touche un objet, de voir notre environnement… Sans elle, nous ne serions qu’un corps seul qui n’a même pas conscience de ce qui l’entoure. Le fait d’être conscient, de manière objective, de ce qui nous entoure est appelé « pensée » pour Descartes, « spiritualité » pour Hegel. Cela nous ramene au fameux Cogito ergo sum de Kant : si je nie mon existence, alors j’existe.
La conscience de soi est donc, de tout évidence quelque chose d’inaliénable a l’homme, c’est même son propre. Mais alors qu’en est-il de la conscience morale ?
La conscience morale se sépare en deux « branches », conscience immédiate et conscience réfléchie. La première est une sorte de juge intérieur, un « instinct divin » qui nous permet de juger une action in medias res comme bonne ou mauvaise de manière intuitive et automatique. Kant qualifie cet infime délai, que représente la réflexion que nous menons pour savoir si l’action que nous nous apprêtons a faire et bonne ou mauvaise, comme l’Impératif catégorique. C’est une sorte de retour sur soi qui nous permet de déterminer la nature de nos actions. Il existe aussi l’autre partie de la conscience morale qui consiste en un retour sur soi après l’action. Une sorte de mise au point qui entraine parfois des sentiments partagés entre culpabilité, regrets, dégout…
Si nous avions conscience de tout (omniscience), la conscience morale réfléchie serait bien trop douloureuse pour nous. Un exemple s’impose : une femme quitte son homme car il ne la demande pas en mariage, elle a l’impression qu’il se joue d’elle. Sa conscience morale réfléchie lui dira « tu as bien fait de le quitter », mais si elle avait conscience que cet homme avait prévu de lui demander sa main le lendemain, cette femme serait ronger par la culpabilité et en souffrirait trop. Cette démonstration permet de montrer l’importance des moments dont nous ne sommes pas conscients. Mais cet exemple ne concerne que des moments et pas des états intérieurs. En effet, nos états et nos sentiments ne sont en fait qu’une infime partie de ce que ressent en réalité notre cerveau et il y a dans le cerveau Humain une « censure » appelée « sur-Moi » par Freud. Ce mécanisme fait que nous ne sommes pas conscients de toutes nos pulsions (pulsions violentes, sexuelles, pensées immorales, désirs irrationnels et honteux…) refoulées. Et ça, c’est l’inconscient.
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