Analyse de situation en EHPAD
Dissertation : Analyse de situation en EHPAD. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Charline Le Clezio • 9 Juin 2019 • Dissertation • 1 732 Mots (7 Pages) • 1 745 Vues
ANALYSE DE SITUATION
Semestre 1
Étant en stage dans un EHPAD psychiatrique à secteur fermé, les résidents possèdent tous des troubles psychiatriques et/ou cognitifs. Il est donc parfois très difficile pour eux de s’adapter aux changements, à la nouveauté ou à de nouvelle personne. L’EHPAD étant un lieu de vie, les résidents dont très fortement attachés à leurs petites habitudes et sans le vouloir se créent des rituels de vie qui sont compliqué à modifier.
J’ai donc pris en soins un résident du service atteint de gros troubles cognitifs d’origine vasculaire et d’arthrose sacro iliaque. Il est donc difficile pour lui, presque impossible de se lever et de marcher. J’ai donc discuté avec lui le premier jour pour apprendre à le connaitre un peu, savoir et connaitre son état d’esprit. J’ai remarqué que ce résident avait beaucoup d’humour, parfois déplacé mais il en avait. J’ai donc appris à le connaitre par le jeux et l’humour car il est important de le préciser, j’avais été prévénu le premier jour que cette personne était peu communicante et qu’il avait beaucoup de mal à faire confiance à de nouvelle personne. Donc il était fort probable que je puisse changer de résident à charge. Mon premier acte en tant qu’étudiante infirmier a été d’apprendre à le connaitre.
Il est difficile de construire une relation soignant/soigné sans connaitre sa pathologie. J’ai donc discuté avec lui pour comprendre sa pathologie et voire le degré de sa pathologie par moi-même. Il me parlait calmement et commencé à faire encore des blagues, tout se passer très bien. J’ai donc pris du temps pour faire des activités avec lui, il l’aime beaucoup jouer à des jeux de carte ou au « Triomino ». J’étais très étonné car les jours suivant il venait me voir pour me demander de jouer avec lui aux cartes. J’ai donc su me faire accepter par le résident, ce qui a permis de construire une relation de confiance dans les soins. Car c’est vrai que la proximité des soins avec les résidant dans un EHPAD est quand même assez importante, surtout au niveau de la pudeur et de l’intimité des patients. Pour garder une juste distance je l’appelais toujours par son nom de famille.
Tous les matins je me rendais donc dans sa chambre pour lui faire la toilette, il me parlait tout le temps de la durée de la toilette. Puis il a commencé par beaucoup me charrier. J’ai dû le reprendre plusieurs fois en lui expliquant que j’étais là pour l’écouter et lui prodiguer des soins mais en tant que soignante et non pas en tant qu’amie. L’intérêt que je lui portais commencer à faire défaut à cette juste distance. Car lors des transmissions on m’avait bien dit d’être aux petits soins avec mes résidents à charge, prendre du temps pour eux, faire des activités, leur parler de leurs familles… C’est donc ce que j’ai fait, or je pense que pour lui, avec ce changement de soignante, avec toutes les activités et le temps passer ensemble, il avait du mal à comprendre que de fois je ne puisse pas venir jouer, et certaine toilette devenait compliqué car il prenait ça pour un jeu.
Je me suis donc posé plusieurs questions face à cette situation.
- La juste distance est-elle nécessaire dans les soins ?
- Qu’elle est la juste distance ?
- Qu’elles sont les limites d’une relation soignant/soigné ?
- Quand sait-on que la juste distance n’est pas la même pour le soignant que le soigné ?
Il convient d’aborder tout d’abord le concept de la « relation » car je pense que c’est le point clef́ de notre quotidien lors de l’exercice du métier de l’infirmière
D’après Alexandre MANOUKIAN « Une relation, c’est une rencontre entre deux personnes au moins, c'est-à-dire deux caractères, deux psychologies particulières et deux histoires ». Mais selon lui d’autres facteurs interviennent dans l’établissement d’une relation comme :
- - Les facteurs psychologiques
- - Les facteurs sociaux
- - Les facteurs physiques
Dans cette définition, nous comprenons que la relation n’est pas fixe, c’est-à-dire que celle-ci varie selon différents facteurs que nous ne pouvons contrôle
La relation dépend donc de la personnalité́ de chaque individu et du contexte dans lequel la relation naît (environnement, circonstance, type de maladie etc.)
Cette relation est avant tout une relation d’aide, car j’aidé ce patient à faire sa toilette tous les jours avec le sourire mais également à s’habiller pour qu’il puisse se sentir au mieux et commencer une bonne journée. La relation d’aide permet d'apporter réconfort au patient. Elle passe par une écoute attentive de la part du soignant et par une attitude empathique c'est à dire compréhensive et sans jugement. Elle ne peut débuter sans la relation de confiance qui permet au patient d'exprimer ses affects (craintes, difficultés, émotion, etc.). Cette relation fait partie du rôle propre de l'infirmier.
Il existe différents types de distance lorsque nous entrons en contact avec le soigné. D’après Pascale PRAYEZ, ces distances sont les suivantes :
- - La distance interpersonnelle : La distance évoque le face à face, la proximité́ et la rencontre possible mais aussi l’évitement, l’éloignement des corps.
- - La distance sociale : Cela correspond à un bras tendu, définissant le cadre de la rencontre : les protagonistes sont en interaction avec des mots, mais ne sont pas là pour se toucher.
- - La distance personnelle : D’un mètre vingt, jusqu’à cinquante-cinq centimètres. Le corps de l’autre est là, à portée de main.
Je pense qu’il est important de garder en tête ces différents types de distances pour savoir dans laquelle nous nous situons avec le soigné lors de la relation établie avec ce dernier. La relation soignant/soigné, comme toute relation humaine, est riche mais parfois compliquée à expliquer. C'est pourquoi quelquefois les soignants font face à des difficultés dans cette relation. Dès lors, nous pouvons nous poser cette question : jusqu'où va la relation soignante soigné ? Une limite, c’est une frontière qui séparerait ce que l’on supporte et ce que l’on ne supporte pas Le risque, lorsque le soignant va au-delà des limites, est de ne plus contrôler la relation instaurée et de créer fusion et confusion
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