APP Psychiatrie
Analyse sectorielle : APP Psychiatrie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mélanie Parcollet • 4 Novembre 2017 • Analyse sectorielle • 1 052 Mots (5 Pages) • 1 761 Vues
Je suis actuellement en stage dans un service de psychiatrie polyvalente. Le service comporte 20 lits et une chambre d'isolement. Les principales pathologies rencontrées sont la bipolarité, la schizophrénie, la dépression et les différentes addictions. Sur une journée, l’équipe est composée de 2 IDE, 2 AS, 1 ASH le matin et de même l'après-midi.
Il est 7h, un matin de ma troisième semaine de stage, durant le tour des traitements et prises de constantes. Avec une étudiante infirmière de troisième année, nous nous occupons des différentes prises de sang avec l'accord des infirmiers.
Nous rentrons dans la chambre de Mme A, patiente âgée de 51 ans atteinte de schizophrénie avec des délires très présents et également diabétique. Nous avons cinq tubes à prélever : un tube SST (jaune), un tube EDTA (violet), un tube CTAD (bleu), un tube sec (rouge) et un tube à fluorure de sodium (gris). Le bilan sanguin est prescrit pour surveillance du diabète et suivi de la prise de Leponex (Clozapine), un neuroleptique qui a comme effet secondaire possible une agranulocytose (diminution des granulocytes). Mme A est assise sur son lit et nous reproche dès notre entrée, avant même de nous dire bonjour, de "vouloir la vider de son sang ". Nous lui expliquons que c'est sa prise de sang hebdomadaire habituelle, qu'on ne souhaite absolument pas la vider de son sang, et lui rappelons l'intérêt de ce bilan sanguin.
Plus calme et souriante, elle accepte que j'effectue la prise de sang à condition qu'elle puisse rester assise, que je prélève au niveau du bras gauche et surtout que je sois rapide car elle a très faim et est assez stressée par cette prise de sang hebdomadaire qu'elle ne comprend pas toujours. Je mets tout mon matériel en place, repère la veine, serre le garrot, désinfecte et enfile mes gants. Mme A me presse, me disant encore qu'elle veut aller déjeuner et qu'elle n'aime pas cette situation. Je pique et positionne le premier tube. Mme A remarque les autres tubes et me dit que c'est beaucoup trop, qu'elle va mourir si on lui en prend autant, qu'on est des "fous". J'essaie de la rassurer mais elle commence à bouger fortement et à essayer de repousser mes mains. J'ai peur qu'elle se fasse mal avec l'aiguille et lui dit de rester calme et que je n'en ai pas pour longtemps. Mme A devient plus virulente et me dit vivement d'arrêter. Sur les conseils de l'étudiante troisième année, je retire le garrot, mon aiguille et place un pansement. Mme A nous demande de sortir de sa chambre. Nous lui disons que nous reviendrons un peu plus tard. Je récupère mon matériel et sort de la chambre.
Je vais informer les infirmiers du refus de Mme A. Ils me disent de reporter le bilan sanguin à demain étant donné qu'elle ne sera bientôt plus à jeun et qu'ils viendraient avec moi demain matin pour essayer de négocier avec elle et lui rappeler précisément l'intérêt de cette prise de sang. Je leur demande comment ils comptent s'y prendre étant donné qu'il y a beaucoup de tubes à prélever. L'infirmier me dit qu'il a un bon contact avec cette patiente et donc qu'il négocie facilement mais ne me donne pas plus d'informations.
Je
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