Analyse de situation sur la communication

1. Phase descriptive

Je suis étudiante en soins infirmiers de deuxième année en semestre 3. J’effectue mon stage en chirurgie A dans le département des Ardennes. C’est le début de ma deuxième semaine de stage. Dans la matinée, l’infirmière de mon secteur me demande si je veux bien descendre Mr N à la chambre 517 C au bloc en compagnie de l’aide-soignante. Je lui reponds « qu’il n'y avait pas de soucis ». Avant d'amener Mr N au bloc, je demande à l’infirmière s'il a bien été prémédiqué et préparé (rasage, douche Bétadine, bracelet, bas de contention). Elle me répond «que tout était prêt » et me donne le dossier médical du patient pour le descendre au bloc. Ce Mr est entré en chirurgie la veille pour calcul endovésical.

En arrivant dans la chambre de Mr N qui est composé de quatre lits, je m’avance vers lui en lui demandant son identité pour être sûre que ce soit la bonne personne et je vérifie son bracelet qui a été posé préalablement quelques heures avant sur sa cheville ; ce qui me permet de regarder, s’il a bien ses bas de contention. Ensuite, je lui dis que je vais l’emmener au bloc opératoire et que nous allons descendre dès que l’aide-soignante nous rejoindrait.

En attendant que cette dernière arrive, je lui demande :

- Mr voulez-vous aller aux toilettes avant de partir ?

- Euh non ça va. merci.

- Est-ce que vous portez des bijoux comme une chaine, une alliance sur vous actuellement ou bien un appareil dentaire ?

- Il me dit que non et me demande pourquoi ?

- Je lui dis que nous devons vérifier qu’il ne porte pas de bijoux pour aller au bloc car cela est interdit et que c'est une source de bactéries. C'est également pour éviter de les perdre.

Il me répond d’un signe de tête en me souriant.

Puis l’aide-soignante arrive, et nous descendons le patient au bloc.

Cependant, pendant le transfert du patient, je remarque un changement de comportement par rapport à son regard et son faciès mais je n’ose pas lui parler devant l’aide-soignante qui semble n’avoir rien remarqué. Je lui fais des sourires pendant le trajet.

En arrivant dans le sas d’entrée du bloc opératoire qui est fermé par deux portes coulissantes, l’aide-soignante et moi-même se rendons compte que nous avons oublié de prendre le téléphone pour prévenir que nous étions dans le sas d’accueil avec le patient. Compte-tenu de cet oubli, l’aide-soignante me dis : " j’arrive, je vais à la chirurgie ambulatoire qui se trouve à côté pour prévenir de notre arrivée".

De ce fait, je profite de l’absence de l’aide-soignante pour communiquer avec le patient à qui je n’ai pas osé poser de questions pendant le trajet.

- Monsieur N est-ce que vous allez bien ?

- Il me répond « je stress beaucoup » avec un regard vide, on pouvait voir qu’il avait les yeux qui s’humidifiaient et que son faciès était crispé.

Je me suis dit qu’il fallait que je parle avec lui avant qu’il ne parte afin qu'il soit rassuré.

- Je lui demande « pourquoi stressez-vous ? »

- « je suis de nature anxieuse, j’ai peur de l’anesthésie »

- je lui réponds « qu’il était normal d'avoir des craintes et des peurs ; c’est humain, nous sommes tous plus ou moins anxieux lorsque nous devons subir une intervention chirurgicale : on se demande toujours comment ça va se passer ?

- Il me répond « oui c’est ça ».

- Je lui dis « il me semble en plus, que c'est la deuxième fois que l'on vous enlève des calculs dans la vessie.

- « oui, c’est la deuxième fois »

- Et la première fois, tout c’est bien passé ?

- Très bien, cela se fait au laser. Au bout de trois jours j’étais sorti.

- Je lui dis en prenant sa main : « Ne vous inquiétez pas même si je sais que c'est difficile de ne pas y penser, tout vas bien se passer surtout que vous connaissez le procédé. L’intervention se fera au laser comme pour la premiere fois et vous reviendrai avec une sonde urinaire qui permettra de vérifier vos urines et de faire un lavement de votre vessie pour éliminer tous les résidus grâce à des poches d'irrigations. »

Puis L’aide-soignante revient. Les infirmières de bloc arrivent à leur tour par l’autre porte avec un brancard. Nous faisons le transfert du lit au brancard. Nous donnons le dossier puis nous attendons qu’il fasse identitovigilance. Lorsque le patient part, je lui dis à toute à l’heure Mr N en lui souriant.

Le lendemain, en faisant le tour des tensions, Mr N m’interpelle. Il me dit « je vous remercie pour hier, ça m’a fait du bien de vous parler, vous m’avez rassuré. Merci encore »

- Je lui réponds de rien, que c’était normal de rassurer les patients que cela faisait partie de mon futur métier.

Je choisie donc d’orienter mon analyse sur la communication.

2. Phase explicative

En lien avec l’unité 4.2 : soin relationnels

Communication :

« La communication est un « échange avec les autres et avec l’environnement, sur un mode verbal ou non-verbal au niveau sensorimoteur, intellectuel et affectifs ».

(Schéma de la communication de CLAUDE ELWOOD SHANNON)

Il existe 3 sortes de communication :

- LA communication verbale : « La communication verbale passe par la parole. D’un point de vue ethnologique, la communication verbale est un ensemble de sons émis dans le but d’établir une communication avec autrui. »

- La communication Non verbale : « La communication non verbale fait référence à l'étude du langage corporel, qui correspond : aux expressions faciales, aux gestes, aux distances interpersonnelles… Pour la définition la plus large du non verbal c'est un mode de communication qui n'a pas recourt aux mots. »

- La communication Para verbale : « Le paraverbal est une composante

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