Empathie et projection du soi sur le patient.
Dissertation : Empathie et projection du soi sur le patient.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nadina1 • 18 Décembre 2017 • Dissertation • 1 117 Mots (5 Pages) • 1 414 Vues
Travail TP psychiatrie : Empathie et projection du soi sur le patient.
C’était lors d’un dimanche de garde aux urgences que je me suis embatue dans un cas assez particulier. Un des médecins urgentistes discutait calmement avec moi en attendant de voir le prochain patient quand en regardant le tableau avec la liste des entrées il dit : « Ah ! il y a un cas pour toi. ». Je me retourne et découvre qu’il s’agissait d’un patient avec un inflammation au pénis. Je pensais que c’était une blague : je ne voyais pas l’intérêt de m’affilier ce cas. C’est en regardant le tableau que je me suis rendue compte que non, ce n’était pas une blague.
En attendant que le patient soit installé, je vérifie ses coordonnées et informations sur son dossier, afin de voir s’il avait des antécédents dans le même hôpital qui permettront de traiter son cas actuel. Ceci, tout en essayant de comprendre en quoi ce cas pouvait être intéressant pour moi.
Après quelques minutes, le médecin m’a dit que je pouvais aller chercher le patient et m’occuper de lui. Sans trainer, je me lève pour me diriger vers la salle d’attente quand à mi-chemin je m’arrête, je réfléchis bien en me rendant compte que je ne pourrais pas examiner de manière efficace ce patient n’ayant pas beaucoup de notions, et surtout n’ayant pas d’expérience sur les prises en charge des patients aux urgences ; c’était seulement la deuxième garde de ma vie ! Je fais demi-tour et me dirige au bureau des médecins pour expliquer mon détournement, n’ayant jamais fait face à un cas pareil, ce qui nécessite d’être accompagnée. C’est alors que le médecin se lève et vient avec moi. A deux en se dirigeant vers la salle d’attente et on appelle le patient : un jeune homme de 30 ans se lève accompagné d’une jeune femme.
Une fois installés dans la salle du polyvalent, nous demandons au patient de nous raconter ce qu’il c’était passé, ses symptômes et depuis quand ils étaient apparus.
Après une brève description, il s’est installé sur le lit pour nous montrer les lésions et la rougeur sur son membre.
C’est ainsi que le médecin fit un frottis et commença à poser des questions à la jeune fille, en lui demandant si elle avait aussi présenté des problèmes au niveau génital. Elle nous répond que non et que depuis que ce problème est apparu ils n’ont plus eu des rapports sexuels.
Le médecin explique au jeune couple que de toute manière, les deux devraient prendre tous le traitement parce qu’il s’agit probablement d’un herpes, et que si on ne traite que l’homme, il y aurait eu re-contamination après.
Après une petite pause, il rajoute en regardant la jeune femme et d’une voix plus basse « faut surtout voir d’où ça vient ».
C’est à ce moment qu’une flèche m’a traversé : plusieurs questions ont commencé à tourner dans ma tête « Est-ce que j’ai bien entendu ce qu’a dit le médecin ? Est-ce que c’est bien ce que j’ai compris ? » La tempe c’était arrêté pour moi en essayant d’analyser cette phrase, pas trop claire pour moi et pourtant si évidente : je ne voulais pas y croire, en espérant m’être trompée.
J’observe le visage de la femme pour essayer de comprendre qu’est-ce qu’il se passait. Elle était autant perdue que moi.
L’homme se leva en vitesse du lit avec un teint un peu rouge et commença à poser des questions sur la longueur du traitement et sur son efficacité, comme s’il cherchait à changer d’argument en vitesse et là mes doutes se sont encore plus accentués …
A la sortie de la salle de consultation, je demande des explications au médecin qui m’explique que c’est une MST. Mes doutes se concrétisent et la rage m’envahit. Incrédule, j’essaye une nouvelle tentative et je demande s’il ne faudrait pas attendre les résultats du frottis pour être sûr du diagnostic.
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