La bonne gouvernance et le respect de l’Etat de droit au Sénégal
Dissertation : La bonne gouvernance et le respect de l’Etat de droit au Sénégal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Meena • 27 Décembre 2013 • 1 366 Mots (6 Pages) • 5 278 Vues
La bonne gouvernance et le respect de l’Etat de droit au Sénégal !
« La culture démocratique, le rôle du Parlement, l’indépendance de la justice, le contrôle citoyen et la meilleure distribution des richesses sont autant d’éléments à revoir ! »
L’année 2OOO est marquée par un événement majeur au Sénégal : la première alternance politique survenue au terme d’une élection présidentielle transparente. Celle-ci avait suscité beaucoup d’espoir au niveau de la population qui considérait cet avènement comme celui qui devait mettre un terme à leur souffrance. Seulement le constat amer aujourd’hui est que plus de 65% de la population continue à vivre au-dessus du seuil de pauvreté. La répartition du pouvoir politique s’est avérée généralement inégale et le mode de fonctionnement des institutions publiques continue à accentuer la fracture sociale en jouant, souvent, un rôle de toute évidence néfaste pour les pauvres.
Le respect de l’Etat de droit gage d’une bonne gouvernance !
Au Sénégal comme ailleurs en Afrique, promouvoir le respect de l’Etat de droit devrait constituer un défi majeur aidant à créer un environnement stable dans lequel les citoyens sont informés de leurs droits. Sans cet Etat de droit, la bonne gouvernance est impossible.
De même l’indépendance de la justice aiderait aussi à promouvoir l’Etat de droit dans la mesure où celle-ci reste relative dans la plupart des pays où les ingérences politiques restent courantes et où certains agents judiciaires sont amener à obéir aveuglément au pouvoir plutôt qu’à défendre les principes constitutionnels et les droits des citoyens. Beaucoup de pays conservent aujourd’hui des législations qu’il faut moderniser afin de les rendre conformes aux dispositions institutionnelles conçues pour protéger la liberté et les droits des individus. Ainsi le défi au Sénégal et ailleurs en Afrique aujourd’hui est l’amélioration des systèmes judiciaires. Cependant ceci doit être couplé d’une redéfinition du rôle du Parlement.
Quel rôle doit jouer le Parlement ?
Comment promouvoir des dispositions claires concernant la séparation des pouvoirs, et notamment des mécanismes constitutionnels, juridiques et institutionnels susceptibles d’assurer un meilleur équilibre entre la branche exécutive et le parlement ? Comment encourager les parlements à jouer leur rôle : c’est-à-dire faire contrepoids et demander des comptes à l’exécutif ? Voilà des questions auxquelles ceux qui président au destin de nos pays doivent répondre.
Nous savons tous aujourd’hui que la façon dont les parlementaires s’acquittent de leurs responsabilités a une certaine influence sur le cours de la vie politique. Si dans certains pays les parlementaires affirment de plus en plus leur indépendance et font contrepoids au pouvoir exécutif, dans d’autres ils se heurtent à un certain nombre de contraintes telles que les structures politiques en place qui continuent à favoriser l’exécutif. Cependant, le bon fonctionnement des Parlements est très souvent compromis par une culture démocratique peu développée comme dans notre cher Sénégal où l’Assemblée Nationale continue d’être une simple chambre d’enregistrement ; les projets de lois y passent comme lettre à la poste.
Qu’entend-t-on par démocratie ?
La démocratie comme on dit souvent, est une expérience humaine, une exigence morale dont la nature et la portée varient avec le contexte historique. C’est aussi un moyen de liberté, un instrument de justice, une manière d’assurer le contrôle de la collectivité sur le pouvoir, d’assurer à chacun et à tous la liberté, l’égalité, la justice, le respect de la volonté populaire, la primauté de la loi, la promotion des droits de l’homme. La démocratie se aussi par la possibilité pour les populations de choisir librement leurs dirigeants, de participer à la gestion du pouvoir, de contrôler leurs représentants et de mettre fin à leurs mandats en cas de défaillances. Elle est enfin la possibilité pour les populations de participer au processus de conception, de décision, d’exécution et de contrôle des projets les concernant. En effet, cela nécessite des populations la capacité, mais aussi la clairvoyance à gérer ces atouts. Ce qui présuppose une éducation civique mais aussi des moyens d’exercer le droit d’expression et d’association.
Ici au Sénégal le pluralisme politique est synonyme d’injures, de nihilisme, de népotisme et d’incitation à la haine.
Il est nécessaire alors de repenser nos jeunes démocraties en tenant
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