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Politiques linguistiques de la Belgique

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Par   •  29 Octobre 2019  •  Dissertation  •  2 272 Mots (10 Pages)  •  623 Vues

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POLITIQUES LINGUISTIQUES

La Belgique

  1. Introduction

La Belgique, en forme longue le royaume de Belgique, est un pays d’Europe de l'Ouest, bordé par la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Luxembourg et la mer du Nord. Politiquement, il s'agit d’une monarchie constitutionnelle fédérale à régime parlementaire. Elle est l’un des six pays fondateurs de l’Union européenne et accueille, dans sa capitale Bruxelles, le Conseil de l'Union européenne, la Commission européenne, les Commissions parlementaires et six sessions plénières additionnelles du Parlement européen, ainsi que d’autres organisations internationales comme l’OTAN.

Située à mi-chemin entre l’Europe germanique et l’Europe romane, la Belgique abrite principalement deux groupes linguistiques : les francophones, membres de la Communauté française et les néerlandophones, membres de la Communauté flamande. De plus, il y a également un petit groupe de germanophones, officiellement reconnu, qui forme la Communauté germanophone. Les régions belges sont la région francophone qu'est la Wallonie au sud, la majoritairement francophone mais officiellement bilingue Région de Bruxelles-Capitale au centre, et la région néerlandophone de Flandre au nord. La Communauté germanophone se situe dans l’est de la Wallonie. La diversité linguistique de la Belgique et ses conflits politiques connexes sont reflétés dans son histoire politique et son système de gouvernement complexe.

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Au départ, en 1830, à la naissance du royaume de Belgique, c'est le français qui occupait une position dominante (le français l'a été dans de nombreuses cours européennes et cela pendant un certain temps). Par la suite, on laissera de la place au néerlandais et on optera pour une solution décentralisée en matière d'aménagement linguistique, c'est-à-dire que tout ce qui touche aux langues, le pouvoir qui régie ces questions, sera transféré à des personnes morales de droit public par l'État (mais reste sous la tutelle de ce dernier). La législation sur l'emploi des langues contient l'ensemble des normes juridiques belges sur lesquelles s'appuient la définition de la langue officielle de l'administration et l'établissement de la frontière linguistique tracée entre les communautés francophone et néerlandophone.

  1. Quelques dates

  • 1830 - Révolution belge : cette révolution fut une révolte contre le roi des Pays-Bas, Guillaume Ier, de plusieurs provinces du sud du royaume, suivie de leur sécession. À la suite de l'implication des nations voisines, elle mena à la scission du royaume et l'indépendance de la Belgique le 4 octobre 1830. Comme indiqué supra, la Belgique est à ce moment peuplée d'une majorité de néerlandophone mais étant dirigée par des francophones (les nobles étant flamands mais de langue francophone).
  • 1831 – Seconde indépendance belge : le pays devient une monarchie constitutionnelle et une démocratie parlementaire avec l'arrivée de Léopold de Sax-Cobourg-Gotha, Léopold Ier, le premier roi des belges.
  • 1898 – Loi Coremans-De Vriendt : cette loi, dite Loi d'Égalité (Gelijkheidswet en néerlandais), va amener les premières avancées en matière de droits linguistiques. Elle sera adoptée le 18 avril 1898 et instaure que les lois soient votées, exécutées, sanctionnées, promulguées et publiées en langue française et en langue néerlandaise. À ce titre, elle constitue une étape cruciale de l'instauration du bilinguisme en Belgique. Bruxelles, majoritairement flamande, se francise de plus en plus.
  • 1914 – Première Guerre mondiale : des soldats de langue flamande sont tués au combat à cause d'ordres donnés uniquement en français par les colonels. Ces incidents poussent la communauté néerlandophone à vouloir son indépendance par rapport au reste du pays.
  • 1945 - 1951 – Léopold III : La question royale désigne, en Belgique, les événements politiques qui eurent lieu entre le 7 mai 1945 et le 31 juillet 1951 à propos du retour au pays du roi Léopold III après la Seconde Guerre mondiale. Cette question fut à l'origine d'un soulèvement insurrectionnel principalement dans le sillon Sambre-et-Meuse de la Wallonie, qui fut le théâtre d'événements sanglants, d'une campagne d'attentats entre le 20 et le 26 juillet 1950, puis d'une grève générale violente. La crise aboutit à l'abdication de Léopold III au profit de son fils Baudouin, le 16 juillet 1951. La question royale trouve ses origines dans les divergences de vues entre le monarque et ses ministres, les incidents de la bataille de la Lys et la réaction du président du Conseil français, Paul Reynaud, qui, dans un discours, fit du roi le bouc émissaire de la défaite, engendrant ainsi, en France, une situation extrêmement hostile, voire dangereuse, envers les Belges et leurs représentants. Entre les communautés linguistiques, les flamands sont favorables au retour du roi tandis que les wallons sont, comme il est mentionné plus haut, totalement contres. Pour faire taire ces différents conflits, aussi bien politiques que linguistiques, le roi abdiquera et son fils, Baudouin Ier, deviendra roi des belges.

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  1. Le communautés

La Belgique d'aujourd'hui compte trois communautés : francophone, néerlandophone et germanophone. À l'échelle du pays, il y a aujourd'hui davantage de locuteurs néerlandophones que de francophones et les germanophones ne représentent qu'environ 1% de la population. En fonction du territoire linguistique, la Belgique se divise en quatre régions administratives distinctes :

  • au sud, une région wallonne, de langue officielle française ;
  • au nord, une région flamande, où la langue officielle est le néerlandais ;
  • à l'est, une région germanophone, la langue officielle de ces communes est l'allemand ;
  • et enfin, au centre, la région de Bruxelles-Capitale reconnue comme bilingue néerlandais-français.

Aussi, alors qu'au sud, les dialectes wallons (le picard, le lorrain, le wallon, le luxembourgeois, le champenois, etc.) ont été en bonne partie évincés au fil du temps, au profit du français, au nord, les variétés dialectales flamandes sont restées très présentes et pratiquées (le flamand occidental et oriental, le brabant, le limbourgeois, etc.) ; sans parler des dialectes parfois uniques à des villes telles Ostende ou Dinant.

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