Les partis politiques

Les partis, clé de voûte de nos sociétés démocratiques

Le multipartisme qui caractérise nos sociétés est signe de l’expression d’une pluralité politique et d’une vitalité de la démocratie. Pourtant, depuis le 23 avril 2017 avec l’élection de Macron, les partis traditionnels de gouvernement ne représentent plus de forces politiques majeures. Leur légitimité se voit en effet très contestée, et leur utilité profonde critiquée. Pourtant, les partis traditionnels malgré leur perte de vitesse gardent une implantation locale forte (résultats régionales) preuve qu’ils conservent une place importante sur les scènes électorales. Il s’agit de souligner dans un premier temps les éléments qui expliquent que les partis politiques restent indispensables sur la scène électorale.

A) Les partis sont des repères politiques

A leur création au XIXème siècle, les partis sont une réponse à la massification du vote. Dans la palette de partis, les électeurs identifient celui qu’ils préfèrent et en rejettent souvent catégoriquement un ou plusieurs. L’identification à un parti permet de mettre des mots et des images sur ses positions politiques propres (= se repérer dans l’offre politique vaste). Bien que les partis traditionnels réalisent aujourd’hui mauvais scores aux élections présidentielles et législatives, ils continuent d’être des références pour les électeurs. Ils facilitent en effet compétence politique du citoyen puisqu’ils rendent l’offre politique lisible, là où la lecture seule des programmes peut perdre l’électeur. Par exemple le Mouv de la Rura., parce qu’il entretient depuis des décennies un ensemble de positions et de codes précis (défense de la chasse, de la pêche et des traditions rurales…) s’est chargé d’une symbolique positive pour les électeurs des zones rurales qui s’y identifient plus facilement qu’à des partis nationaux.

Ensuite, l’existence d’une pluralité politique permet aux partis d’opposition d’attaquer la politique d’un gouvernement : ainsi la présence de structures comme les partis est signe de l’existence d’un débat démocratique et donc de l’impossibilité d’une hégémonie d’un parti sur le processus politique comme le vote des lois, les autres partis agissant comme des garde-fous (expliciter), de sorte que la présence de plusieurs partis empêche à un régime de tomber dans un système qui irait à l’encontre des représentés.

B) Les partis forment l’opinion publique

Les partis politiques sont toujours cruciaux aujourd’hui en ce qu’ils conditionnent le débat public et donc l’issue des élections. C’est en effet leur mission : analyser la société et proposer des solutions aux problèmes actuels. Bien que les partis ne soient pas seuls dans l’arène médiatique et politique, ils contribuent à structurer l’opinion publique autour d’un projet commun, ce qu’un homme politique isolé ne peut faire (instance de socialisation : ex. formation des militants lors des univ. D’étés, médiateurs). En cela qu’ils existent, les partis politiques structurent les débats et les campagnes qui permettront d’influencer l’opinion publique (l’existence d’une bureaucratie et d’une structure permettant de donner une colonne et une voix

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