Les Partis Politiques En France

http://dissertationsenligne.« Quand tout est intérêt, on voit mal où peuvent se trouver la noblesse et de la fonction et la spécificité du politique. »

« L'homme politique n'est évidemment mû que par son intérêt, tout comme d'ailleurs le juge ou le citoyen. »

« La deuxième figure, bien représentée par Weber et Schumpeter, insiste sur le fait que l'intérêt redouble plutôt qu'il n'exclut la domination : l'homme politique est compris sur le modèle de l'entrepreneur engagé dans une relation de concurrence pour la conquête des voix des électeurs; la logique de l'intérêt ne suffit pas à effacer l'ordre hiérarchique qui, traditionnellement, caractérise l'ordre politique. »

« Les conceptions politiques de Machiavel s'enracinent ainsi dans une anthropologie réaliste assise sur le constat que le comportement des hommes répond avant tout à la logique de l'intérêt personnel que ne peuvent soumettre aucune morale ni aucun sentiment. »

« Le réalisme de Machiavel n'a pas de connotation normative et ne cherche pas à justifier la domination du prince en la ramenant à la libido dominandi, identifiant ainsi tyrannie et gouvernement juste. Partant du postulat anthropologique que l'homme n'est pas naturellement un animal politique, tourné instinctivement vers le bien de la cité et pour cela enclin à sacrifier son intérêt particulier à l'intérêt commun, il s'agit seulement de rendre artificiellement ses actions propices à la paix et à la concorde. »

« L'intérêt est à l'origine de l'action humaine et en constitue un critère descriptif, mais plus profondément il devient un critère évaluatif de la qualité d'une action politique puisque celle-ci n'est conçue que par rapport à son utilité : la création et le maintien de l'État. » → double dimension de l'intérêt : principe d'action et principe d'évaluation.

« Avec Machiavel s'est introduite cette idée qu'un rapport d'hostilité peut naitre entre un souverain et son peuple dans un monde soumis à la logique de la force : on quitte alors la paisible image du troupeau que le peuple revêtait dans la configuration précédente du gouvernement pastoral pour envisager l'hostile sauvagerie du plus grand nombre qu'il convient au prince de dompter. »

Meinecke : « l'homme d'État perd la liberté d'agir de façon personnelle et arbitraire, il est un soldat au service de l'État. » (L'idée de la raison d'État dans l'histoire des temps modernes)

« Si l'on parle de raison d'État, c'est pour suggérer que les actes de gouvernement échappent aux préceptes ordinaires de l'éthique individuelle, mais la recherche du bien public reste un commandement divin qui s'impose au prince et l'oblige à accomplir ce que lui dicte non sa conscience privée mais la raison publique qu'il incarne. »

« Si l'on peut parler d'ambiguités de la raison d'État, c'est que celle-ci se donne pour supérieure aux exigences ordinaires de la morale et de la religion, et autorise ainsi des actes apparemment immoraux, manifestation d'une nouvelle rationalité politique qui se sépare des dictées de l'Église et prépare la sécularisation définitive de l'État moderne. »

Botero : l'État est une « ferme domination sur les peuples. , la raison d'État est la « connaissance des moyens aptes à fonder, conserver, et augmenter une telle domination ». « La raison d'État n'est rien d'autre que la raison d'intérêt ».

[La professionnalisation politique se fait dans la dynamique de l’Etat moderne

L’Etat moderne :

« Un groupement de domination de caractère institutionnel qui a cherché (avec succès) à monopoliser, dans les limites d’un territoire, la violence physique légitime comme moyen de domination et qui, dans ce but, a réuni dans les mains des dirigeants les moyens matériels de gestion ».

apparaît une nouvelle sorte d’hommes politiques professionnels :

ils ne vivent pas pour mais de la politique, ce qui génère des intérêts spécifiques

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