Les commémorations et les politiques
Étude de cas : Les commémorations et les politiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hawki • 3 Mars 2019 • Étude de cas • 2 633 Mots (11 Pages) • 483 Vues
Politiques Culturelles
Les Commémoration et la politique
« Puissent les commémorations des deux guerres s'achever aujourd'hui par la résurrection du peuple d'ombre que cet homme anima, qu'il symbolise, et qu'il fait entrer ici comme une humble garde solennelle autour de son corps de mort. » Cette partie de discours est prononcé devant le Panthéon, à Paris le 19 décembre 1964 durant le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon. Ce discours fait par André Malraux en l’honneur du plus grand résistant français exprime l’importance des commémorations et l’attache tant culturelle que politique de la France à la commémoration de ses morts.
Les commémorations représentent l’appel à la mémoire, ce sont les restes qui comme témoignage du passé donne au présent une reconnaissance à un fait ou à des personnes. Les commémorations se font à travers des évènements publics ou des œuvres architecturales, artistique ou toutes autres formes. La politique française quant à la commémoration existe historiquement depuis la révolution française ou elle reprend la longue tradition nationale de cérémonie du souvenir des martyrs. Même si ce principe existe Napoléon est le premier a construire une réelle structure pour commémorer ses officiers suite a ses victoire, c’est ainsi qu’il fait construire en 1806 l’arc de triomphe. Cependant les commémorations ont réellement pris leurs essors durant le XXème siècle et notamment après la première Guerre Mondiale. En effet c’est environ 40 000 monument au mort qui sont réalisé après la « Der des Der »
En cette année 2018 l’armistice de la première Guerre Mondiale fête son centenaire. Des commémorations ont vu le jour dans de nombreuses communes de France. A l’occasion de la journée de commémoration nationale du 11 novembre notamment. Peu avant La commémoration du Chef de l’Etat aux maréchaux de France, le 7 novembre Emmanuel Macron sort une phrase qui fera polémique durant les jours suivant « Je ne fais aucun raccourci mais je n’occulte aucune page de l’Histoire, et le maréchal Pétain a été, pendant la Première Guerre mondiale, aussi, un grand soldat. C’est une réalité de notre pays ». De nombreuses critiques sur une possible réhabilitation du maréchal Pétain pour les hommages de la première guerre mondiale se sont faites entendre. En effet l’ancien collaborateur et chef du gouvernement de Vichy c’est vu en 1945 frappé de l’indignité nationale. Au vu des actes fait durant la seconde Guerre Mondiale aucun hommage ne peut lui être rendu. Cette polémique a enflé et à pris une part importante dans les informations, de nombreux expert était invité a venir débattre sur de nombreux plateaux, celui de la chaine parlementaire, de BFM TV ou encore sur le Figaro Live.
A cette polémique une autre beaucoup moins importante est a rapproché, en effet le maire de Grenoble a été mécontent d’apprendre que durant la célébration du 11 novembre un eurodéputé Mireille d’Ornano ancien du front national allait déposer une gerbe sur le monument. Problème sur une commémoration qui vient s’ajouter car le maire ne souhaite aucunement que « l’extrême droite [soit] mise à l’honneur lors des cérémonies en déposant elle aussi une gerbe »
Il peut être intéressant dans un premier temps d’aborder Les commémorations comme enjeux des politiques culturelles (I). Puis dans un second temps d’observer une polémique obligatoire, des politiques culturelles comme acteur principal (II)
- Les commémorations comme enjeux des politiques culturelles
- Les commémorations, des politiques culturelles importantes
Il faut s’intéresser avant tout à ce que représente une politique culturelle. La politique culturelle française regroupe les actions gouvernementales, administratives et territoriales orientées vers un enjeu culturel. Si les politiques culturelles trouvent leur origines très tôt dans l’histoire, avec le mécénat des grands, durant l’empire romain, le gouvernement n’y met une réel place en France qu’a partir de Charles De Gaulle en créant un ministère en 1959 avec comme premier ministre de la culture André Malraux, ancien artiste. La politique culturelle de son ministère se veut comme une démocratisation de la culture, sa mission avec le décret du 24 juillet 1959 est de rendre accessibles les œuvres capitales de l’humanité et d’abord de la France au plus grand nombre possible de français.
Même si a l’époque les politiques culturelles sont plus en rapport avec les milieux artistique, les belles lettres, les comédiens, les peintres. Les politiques culturelles comprennent une ambition générale pour l’accès au plus grand nombre possible a la culture. Les commémorations était déjà présente, pour les monuments aux morts avec l’arc de triomphe, mais des commémorations pour les révolutions était faites régulièrement, et surtout sur les dates importantes, comme le 14 juillet à partir de la IIIème République. Avec les grandes guerres, les commémorations vont connaitre des changements majeurs, dû en particulier a la reprises de ses commémorations par les politiques et aussi par le peuple. C’est ainsi que le 11 novembre 1920 le premier hommage au soldat inconnu est organiser, une foule immense suis le cortège des corps se rendant au Panthéon puis a l’arc de triomphe, signe de l’importance des soldats pas si important de cette guerre. Suite a cela le général Weygand appellera cette endroit la « dalle sacré » terme repris par les associations d’anciens combattants. Après une prise des politiques c’est le peuple qui force la commémoration. En effet un loi passe le 24 Octobre 1922 déclarant le 11 novembre comme fête nationale après une forte insistance de la part des anciens combattants. Enfin en 1923 le ministre de la guerre et des pensions, André Maginot, allume pour la première fois la flamme « éternelle », la flamme du souvenir, durant la commémoration du 11 novembre 1923. Il faut noter que parallèlement a ces grands actes au niveau national chaque communes a ériger un monument aux morts autour desquelles ont lieux les cérémonies du 11 novembre.
Il faut aussi noter qu’avec l’arriver d’un ministère de la culture des opérations ont eu lieux sur les commémorations, en effet Maurice Druon crée en 1974 l’association française aux célébrations nationale pour « aider à la réalisation des fêtes, des commémorations et des manifestations de prestige national de toute nature retenues par le gouvernement ». En 1998 cette association est supprimée et les crédits qu’elle obtenait sont redistribués entre les directions régionales des affaires culturelles (DRAC) et un haut comité des célébrations nationales. Aujourd’hui les commémorations notamment militaires ont lieux le 11 novembre pour le jour des anciens combattants et le 5 décembre avec les morts pour la France durant la guerre d’Algérie.
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