La République et la question ouvrière : le Front populaire.

La République et la question ouvrière : le Front populaire.

Le Front populaire marque un tournant dans les relations entre la République et les ouvriers.

 Dans les années 1930, ces derniers restent marginalisés, le régime s’étant enraciné dans les campagnes et avec l’appui des classes moyennes et ayant rejeté le modèle révolutionnaire illustré par la Commune. De leur côté, les ouvriers ne se reconnaissent pas dans les républicains de gouvernement d’origine bourgeoise. Malgré une amélioration de leur condition depuis le XIXe siècle, ils demeurent dans une situation fragile qui est aggravée par la crise économique de 1929.

Le Front populaire met fin à cette situation en assurant une intégration plus complète des ouvriers dans la République.

1. Monde ouvrier et naissance du mouvement ouvrier

Le mouvement ouvrier s’incarne dans un mouvement politique, le socialisme et dans l’action syndicale.

1. Le socialisme

Les mouvements socialistes  apparaissent au XIXe siècle dans les pays industrialisés, ils critiquent le capitalisme, dénoncent l’injustice de la société libérale et prônent le remplacement de la propriété privée des moyens de production par la propriété collective.

Un courant de pensée l’emporte à la fin du siècle, le marxisme, élaboré par Karl Marx et Friedrich Engels, il domine la  IIe  Internationale ou Internationale ouvrière.

Marx  théorise la  « lutte des classes » : la bourgeoisie capitaliste opprime le prolétariat, ce qui doit conduire à une révolution  qui abattra le système capitaliste et instaurera la dictature du prolétariat.

Le but ultime étant la société communiste, totalement égalitaire (disparition de la dictature du prolétariat et même de l’Etat…)

Les marxistes  se partagent entre  révolutionnaires et  réformistes :

→ révolutionnaires  : Les Bolcheviks, en Russie s’emparent du pouvoir en Octobre 1917 (Lénine), instaurent la dictature du prolétariat et créent la  IIIème Internationale en 1919 …

→ réformistes : Le PSD, Parti social-démocrate en Allemagne ou la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière) créée en 1905, sous influence de Jean Jaurès.

Ces partis, en théorie marxistes et révolutionnaires, prônent l’idée de changements  par la participation à la vie parlementaire et les réformes : en 1914, la SFIO a 102 élus à la Chambre des députés.

A partir de 1919 les socialistes réformistes Français (comme européens) se divisent entre :

→  les  communistes : La majorité des socialistes adhère à la III° Internationale et fonde ainsi le Parti communiste français (PCF).

→ les socialistes : avec à leur tête Léon Blum, ils continuent de faire vivre la SFIO toujours membre de la II° Internationale. 

1. … et le syndicalisme

La CGT (confédération générale du travail), fondée en 1895, est le 1er grand syndicat français, dominé par le syndicalisme révolutionnaire, elle prône :

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