Engagement et Front Populaire
Cours : Engagement et Front Populaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Agathe Ferrandon Deret • 6 Février 2017 • Cours • 7 616 Mots (31 Pages) • 832 Vues
1ère partie : Engagement et Front Populaire
L’irruption de la classe ouvrière dans la scène politico-sociale
INTRODUCTION
Irruption de la classe ouvrière s’inscrit dans la France de l’entre deux guerres surtout crise des années 30. Elle était perçue comme une France en déclin, pays affaibli
- par un comportement démographique malthusien (baisse natalité) creux démographique,
- par une crise politique marquée par l’instabilité ministérielle due à l’impuissance des gouvernements face à la dépression et marquée
- par la crise du parti radical qui était le cœur poli du régime républicain
- marqués par la monté des ligues d’extrême droite, affaibli après la faillite de la poli pacifiste face à la montée des régimes totalitaires en Europe.
Les années 30 étaient vues à travers de la déroute des années 40. A partir des années 80 les historiens ont montrés qu’il n’y avait pas que du déclin dans une crise aussi transformation –>
- constitution d’une force ouvrière à travers les syndicats et partis poli de gauche
- début d’un nouveau rôle de l’état qui tente d’agir sur la conjoncture éco
- apparition des loisirs de masse
- apparition de la radio et du ciné
- engagement des intellectuels est des artistes dans la Cité (vie politique)
S’interroger sur l’irruption de la classe ouvrière, c’est chercher à comprendre la fruit d’un long travail du mouvement ouvrier qui parvient à incarner la classe ouvrière, devenir le porte parole de la classe, les partis poli qui vont apparaitre comme des représentants légitimes, étudier les processus de politisation dans le monde ouvrier et étudier se que l’on appelle les « politiques ouvrières » qui sont plus spontanées comme les occupations d’usines, grèves sur le tas (Xavier Vigna), avoir une connaissance de la configuration du monde ouvrier au début des années 30.
Le monde ouvrier des années 20 aux années 30 :
- augmentation du salariat ouvrier avec afflux de main d’œuvre venant des campagnes et de l’étranger
- entre 1906 et 1931 : monde ouvrier passe de 1 million d’individus à 8 millions de salariés du transport et de l’industrie
- 1936 : secteur secondaire représente 39% de la pop active
- Années 30 période de concentration industrielle et augmentation de la taille des entreprises
- Monde ouvrier est pluriel, travails dans grandes entreprises et surtout dans des petites et moyennes entreprises, dans l’ensemble confronté à une détérioration des conditions de travail
- 1919 : loi sur les conventions collectives (25 mars) est voté aussi la loi des 8 heures de travail journalière mais lois qui se sont heurtées à la résistance des employeurs (patronat)
- Nombre de salariés notamment les OS (ouvriers spécialisés) sont confrontés à la rationalisation du travail → travail à la chaine
- 1919-1920 : grèves se sont soldés par une grande répression (licenciements) plus scission dans le mouvement ouvrier, beaucoup moins profités de la prospérité éco des années 20
- Période du rassemblement populaire à partir de 1934 a ouvert un nouvel horizon pour le monde ouvrier
Plan :
I les facteurs explicatifs
II les formes de mobilisation
III les prolongements poli
Les Facteurs explicatifs
Un retournement de la conjoncture (1931-1936)
1926-1927 : crise dans le monde ouvrier pour indus d’exportations
Chômage partiel : aboutit à une diminution des salaires et donc une baisse du pouvoir d’achat
1931 : nombre de personnes secourues est de 50 000 personne et mars 1936 le nombre atteint 860 000 (chiffres pas celui du chômage total parce que prend pas en compte chômage partiel et chômage des femmes), il faut utiliser les recensements pour évaluer la baisse du monde ouvrier 1931→ nombre ouvrier passe de 5 million à 4 million (12% en moins) les industries les plus anciennes et/ou les plus dépendantes des exportations sont les plus touchées.
Crise à d’autres effets négatifs : baisses de salaire dues au chômage partiel, accentuation de la rationalisation (renforcement du chronométrage), politique de limitation de la main d’œuvre étrangère (rapatriement voir expulsion des travailleurs étrangers).
Désir des ouvriers de lutter contre le fascisme
Un désir d’unité et de contrer le fascisme dès le 12 février 1934
Idée est de s’opposer à l’émeute du 6 février 1934 qui dans la presse et monde poli de gauche a été interprété comme une tentative de coup d’état fasciste, face à cet événement des manifs sont organisées partout en province et à paris. A l’origine, CGT a pris la décision d’appeler à la grève générale pour la journée du 12 février 1934. 7 février 1934 Télégramme « Gouvernement démissionnaire, liberté publique menacée, organiser sans délais manifestations avec tout groupement de gauche », suivit d’un deuxième plus précis sur le but « contre les menaces du fascisme et pour la défense des libertés poli ». CGT insiste sur l’élargissement du mouvement du partis politique, 12 février 34 succès à Paris comme en Provinces. Manifestation à Paris à lieu Cours de Vincennes autorisée par le gouvernement et les manifestants vont crier « unité, unité » à la base que nait un désir d’unité dont les partis poli de gauche vont avoir conscience. En province beaucoup de manifestations ont eu lieu dans les villes les plus importantes et dans plus de 85 départements. Journée de succès qui s’explique par une réaction de peur face aux ligues nationalistes, volonté de défendre le régime républicain en danger, peur née de la monté des régimes autoritaires en Europe (Hitler au pouvoir depuis 1933), forte aspiration à l’unité à la base alors même que les partis poli et les syndicats sont encore incertains (n’ont pas imaginés le processus d’unité). Ce désir d’unité va avoir des répercussions sur le monde politique, cette journée du 12 février marque la naissance du rassemblement populaire (RP entre 1934 et 1936 et a partir de juin 1936 → FP). Cette journée est l’origine du FP.
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