Règle de droit
Cours : Règle de droit. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thesianaa • 10 Mars 2020 • Cours • 4 089 Mots (17 Pages) • 469 Vues
Les sources de droit sont diverses et variées, il va donc falloir les classer -> les sources formelles (=directes) et informelles (=indirectes).
Section 1 : les sources créatrices de droit
- Sources créatrices de droit = sources directes :
- La loi
- La coutume
- Sources interprétatives = sources indirectes
- Car la loi et la coutume ne peuvent pas tout prévoir. Lorsque la loi n’est pas claire, on aura recours à la jurisprudence ou la doctrine pour interpréter la loi (juge ou auteur).
- La loi
- La loi au sens formel = toute règle de droit émanant de l’autorité investie du pouvoir législatif (France -> Parlement).
- La loi au sens matériel = une règle de droit générale, impersonnelle et écrite formulée par un organe étatique compétent dans l’exercice du pouvoir législatif et exécutif.
- Lorsque l’on vise la loi on la prend au sens matériel « la loi énonce », « les textes énoncent » -> ces textes sont divers et variés et on va devoir les classer par rapport à une hiérarchie.
- Les normes juridiques sont agencées dans un ensemble cohérent appelé « ordre juridique » respectant un principe de hiérarchie.
- Selon ce principe aucun texte ne peut aller à l’encontre d’un autre qui lui serait supérieur. Autrement dit, une norme inférieure ne peut ni déroger à une norme supérieure, ni l’abroger.
- Le respect de la hiérarchie des textes est soumis à différents contrôles.
Ex : contrôle de constitutionalité = conformité des lois à la constitution. La loi est inférieure à la constitution.
Le contrôle de conventionalité est un contrôle des lois et des autres textes aux traités internationaux et aux normes européennes.
- Cette hiérarchie des normes de type pyramidal est attribuée à Kelsen.
- 1er niveau
Assises de la Constitution
(Déclaration des droits de l’homme de 1789 + préambule de la Constitution de 1946 + principes fondamentaux reconnus par les lois de la République)
Constitution du 4 oct. 1958
Traités internationaux (Art 55 Const.)
= Bloc constitutionnel : textes qui ont pour objet de fonder des principes qui vont guider le législateur.
Art 55 Const. Précise que lorsque le traité a été régulièrement ratifié, il acquiert une force plus grande que la loi.
- 2ème niveau
- Lois organiques (art 46 Const.)
- Lois ordinaires (art 34 Const.)
- Ordonnances (art 38 Const.)
- = lois nationales : on entend les lois au sens large, matérielles -> on vise les lois parlementaires (votées par le parlement) = lois ordinaires.
- Art 34 : énumère les domaines, les matières dans lesquelles le parlement a compétence (càd qu’il peut légiférer).
- Presque tout le droit civil figure dans l’art 34.
- Les lois organiques : ont pour objet de préciser l’organisation des pouvoirs publics.
- Les ordonnances : produisent aussi des normes, elles sont particulières car elles émanent du gouvernement.
- Art 38 : autorise le gouvernement à réglementer des matières qui relèvent de la loi.
Ex : Ordonnances Macron = ils veulent passer par le gouvernement et pas par le parlement. Constituent des délégations législatives pour le gouvernement.
- 3ème niveau
- Décrets du président de la République (Art 37 : pris en conseil des ministres)
- Décrets autonomes du Premier ministre (Art 37 Const.)
- Décrets d’application du Premier ministre (Art 21 Const.)
Art 37 de Const. : énonce que les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère réglementaire. Ce qui ne relève pas de l’art 34 relève de l’art 37.
- Décret autonome : relève du pouvoir exécutif.
- Décret d’application : ont pour finalité d’assurer l’exécution d’une loi.
- On va considérer dans certains cas que le législateur ne peut pas rentrer dans les détails. Il revient donc aux administrations de publier des décrets d’application pour avoir davantage de précisions, clarté.
- 4ème niveau
- Arrêtés ministériels
- Arrêtés préfectoraux (ou d’un président du conseil général)
- Arrêtés municipaux (pris par un maire)
- 5ème niveau
- Circulaires d’application (mais pas de valeur contraignante)
- Réponses ministérielles (simple avis d’un ministre)
- Rescrits de certaines juridictions (simples interprétations de textes nouveaux)
- Circulaires d’application ou arrêtés vont être prises par des autorités subordonnées. Seules les circulaires d’application n’ont pas de valeur contraignante.
Ex : arrêté préfectoral = valeur contraignante
Quelle est la durée de vie d’une loi ?
- La naissance de la force obligatoire des lois
- Les textes ne deviennent pas obligatoires du seul fait qu’ils aient été définitivement adoptés par le Parlement. Au vote définitif du Parlement, s’ajoutent deux conditions nécessitant un certain formalisme :
- La promulgation :
- Acte du PDLR où il ordonne que la loi soit obéie.
- Loi promulguée par un décret du Chef de l’État qui constate officiellement l’existence de la loi et la rend exécutoire. (Art 10 const) -> constitution qui vise cette étape : c’est l’authentification de la preuve de la loi et de sa validité.
- Si la loi est promulguée (= a été adoptée) par l’organe compétant alors respecte la procédure et toutes les mesures requises.
- Jusqu’à la révision du 23 juillet 2008 : la loi promulguée était considérée comme une loi juridiquement parfaite càd qu’il ne pouvait pas y avoir de recours devant le Conseil Constitutionnel après la promulgation.
- Depuis 2008 : remise en cause de cette règle et permet d’invoquer l’inconstitutionnalité de la loi applicable à un litige = QPC
- Par la QPC -> remettre en cause la validité d’une loi.
Ex : le CC a été saisi par une QPC en 2014 : par Séphora relative à la conformité de certaines dispositions du code de travail : le travail de nuit. Et ces règles étaient contraires aux libertés fondamentales (ouvrir les magasins jusqu’à 1H du matin). Le CC a considéré que ce texte n’était pas contraire à la liberté d’entreprendre. Mais cette loi une fois promulguée par le PDLR doit être connue par les individus par la publication. Toute loi qui a été promulguée fera l’objet d’une publication dans le JO (papier). Depuis 2004, une publication sur le site Légifrance.
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