QUELLE FUT LA NATURE DU SECOND EMPIRE ? (1852 – 1870)
Fiche : QUELLE FUT LA NATURE DU SECOND EMPIRE ? (1852 – 1870). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Agathe Serron • 8 Novembre 2022 • Fiche • 1 987 Mots (8 Pages) • 326 Vues
TROISIÈME LEÇON :
QUELLE FUT LA NATURE DU SECOND EMPIRE ?
(1852 – 1870)
INTRO :
LNB a été élu le 10 décembre avec 75 % des voix mais cette victoire s’explique car c’est un vote d’adhésion et de protestation. C’est la manifestation d’une émancipation du peuple des campagnes et un pas de plus vers la politisation du peuple vers le bas. Trois influences (voir cours d’avant). Il entre en conflit avec l’Assemblée Constituante (ce conflit ne lui permet pas de reformer l’article 45 de la constitution) et fait un coup de force le 2 décembre 1851. Il fonde une république césarienne avant la proclamation de l’Empire. Jules César était le premier à avoir pensé un pouvoir en passant par dessus les institutions, en niant la réalité des institutions. Fusion entre autorité de l’empereur et adhésion populaire. Il crée un populisme moderne qu’il fonde par le biais de différents paramètres, qu’il fonde aussi sur les voyages en province (même en Algérie) pour apparaître comme un héros, un guide, un père de la nation, « l’homme du peuple » (Rémi Dalisson). Il invente le principe du voyage populiste : démarche qui se veut résolument propagandiste. Attitude du peuple faite d’admiration, de fascination, mais aussi de rejet et de contestations frondeuses (moqueuses) au nom de la République ou de l’Ancien Régime. L’homme déroute. Quel type de régime va-t-il construire ? S’agit-il d’une simple restauration du Premier Empire ou d’un Empire adapté à sa personnalité ? Comment l’empereur a-t-il construit sa relation avec les français, entre la fascination et la répulsion ? Quelle synthèse offre finalement ce régime ?
Le cadre constitutionnel de l’Empire
Les conditions de la vie politique dans les années 1850
Vers l’Empire libéral : les années 1860
I. LE NOUVEAU CADRE CONSTITUTIONNEL
A. LA NATURE DU PLÉBISCITE
La dissolution de l’Assemblée Nationale entraîne la perte de Constitution, entre le 2 décembre 1851 et le 14 janvier 1852. Pendant ce temps là, Louis Napoléon Bonaparte a consulté le peuple en soumettant le peuple à une approbation préalable à la question suivante : « le peuple souverain veut le maintien de Napoléon » dans l’appel au peuple le 2 décembre.
21 au 22 décembre 1851, le peuple masculin est convoqué pour se prononcer sur les principes de la Constitution. Ils sont convoqués dans des comices (assemblées romaines sous la République). L’approbation qu’il attend impliquerait l’acceptation du coup d’État et la ratification de la violence (70 000 insurgés contre le coup d’état, 20 000 arrestations, 10 000 déportations du Var et de la Drôme.). Le score est sans appel : 7 400 000 oui (94%) contre 650 000 non. Cependant, ces résultats sont-ils vrais ? Non. Il y a une pression administrative forte et le pays est aussi en état de siège. L’opposition est interdite de s’exprimer. Cependant, la plupart des partis sont contents : pour la droite, l’arrivée de Napo est le salut d’un pouvoir qui a arrêté l’anarchie. Pour la gauche, avec l’abrogation de la loi du rétablissement du suffrage universel, c’est comme le rétablissement d’une démocratie qui avait été confisquée par le parti de l’ordre.
Les soutiens de Napoléon : bourgeoisie d’affaire et bourgeoisie foncière, paysannerie (plus de 50 % de la population). Les ouvriers, moins favorables à LNB, ont tout de même prit une revanche sur les milieux républicains. LNB a aussi montré qu’il était défenseur de l’église_catho.
B. LES 5 PILIERS DU RÉGIME.
• Chef d’Etat responsable : il est élu pour dix ans (on le qualifie de « prince président »). Il est responsable devant le peuple et non devant la représentation parlementaire : anti-parlementarisme napoléonien. Cette représentation se fait par les plébiscites :
◦ 21 au 22 décembre 1851 : premier plébiscite pour faire approuver le coup d’état.
◦ 21 22 novembre 1852 : anticipe l’approbation du changement de régime.
◦ Mai 1870 ; pour faire approuver la parlementarisation de l’Empire.
Un ordre nouveau s’engage, non pas appuyé sur la religion mais sur le consentement populaire. C’est lui qui propose les lois et qui les promulgue.
• Les ministres, qui dépendent exclusivement du chef de l’État. Ce sont des commis, des auxiliaires zélés. L’empereur reçoit les ministres au palais des Tuileries ; les minsitres l’écoutent, peuvent poser des questions, puis ils obtempèrent.
• Conseil d’État : Restauration des institutions de Napoléon Premier. Ce sont des technicien de la loi, des juristes directement choisis par l’Empereur, qui préparent les lois et le budget
• Corps Législatif (qui était la chambre des députés) : appellation du Premier Empire, scrutin uninominal au suffrage universel. 260 députés élus pour six ans. Ils discutent et votent les lois (mais ne peuvent les proposer, sous prétexte d’éviter les abus). Il n’a pas de droit d’amendement ; les lois ont été préparées par le Conseil d’Eetat
• Sénat : gardien du pacte constitutionnel : 150 personnes nommées à vies, maréchaux, cardinaux, nobles ; il peut apporter des modifications de la Constitution par la voie d’un senatus consulte (voie romaine)
C’est donc un ANTIPARLEMENTARISME. Le corps législatif est un « dormeur » (selon Rémond). 1852, 1857, 1863, 1866 : les français votent pour les députés. Ce régime est une tentative de restauration du régime de Napoléon Premier. Rémy Dalission dit que c’est un régime « a-démocratique », par opposition à un régime anti-démocratique, car quelque chose renvoie quand même à un vote. Ce régime, qui est un régime ademocratique, ne subira aucun changement avant les années 60.
II LES CONDITIONS DE LA VIE POLITIQUE (ANNÉES 1850)
A. L’EXTINCTION DE LA VIE POLITIQUE
Extinction de la vie politique (Renée Raymond « atonie totale ») Il n’y a plus de débat, les seuls moment d’une vie politique un peu animée sont les plébiscites (trois pendant le règne). Régime autoritaire qui s’appuie sur les suffrages populaires. C’est un pouvoir autrocratique,
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