Pouvoir étatique face au Coronavirus
Commentaire de texte : Pouvoir étatique face au Coronavirus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Vanessa Hueber • 21 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 1 173 Mots (5 Pages) • 298 Vues
Commentaire de texte J. CHEVALLIER, « L’État à l’épreuve du coronavirus »
Actuellement, l'épidémie a causé la mort de plus de 4 millions de personnes dans le monde, dont plus de 700 000 en Europe et 117 033 en France.
Dans « L’État à l'épreuve du coronavirus », Jacques Chevallier, professeur à l'université de Paris 2, met en exergue le pouvoir qu'est capable de prendre l’État en cas d'urgences sanitaires.
Selon cet extrait, l’État connaît une réaffirmation de son pouvoir qu'il semblait perdre aux mains du néolibéralisme qui prône une intervention extrêmement faible de l’État dans l'économie. Ainsi, le gouvernement se renforce pour préserver les intérêts économiques affaiblis par l'épidémie, mais aussi pour protéger son peuple contre la contagion. L’État se voit prendre des mesures radicales qui, pour les uns ou les autres, s’avéreraient exorbitant.
Dans quelle mesure l’État agit-il pour freiner la propagation du virus et quelles dispositions utilise-t-il pour protéger son peuple et son économie ?
Il sera question, dans une première partie (I), de traiter du retour en force de l’État face à la crise sanitaire, puis dans une seconde partie (II), de la souveraineté de l’État face à la crise sanitaire.
I – retour en force de l’État face à la crise sanitaire
La réaffirmation du pouvoir étatique (A) suite à l'apparition soudaine de l'épidémie du coronavirus entraîne de fortes restrictions imposées par l’État (B) dans l'objectif de réduire le risque de contagion et ainsi éviter des dégâts économiques importants.
A – La réaffirmation du pouvoir étatique
«[...] Le retour de l’État s’est traduit par la mise entre parenthèses d’un néolibéralisme qui avait progressivement imposé sa loi ». Avec le déclenchement de l’épidémie qui, assez rapidement, c'est propagé à travers le monde, l’État c'est vu obligé de se détacher du néolibéralisme. Ce système dans lequel l’État n'intervient que de façon très limitée dans l'activité économique et qui prenait beaucoup d'ampleur n'aurait pas su gérer une telle situation sans que l'économie du pays s'effondre. En outre, intégré dans le projet de la mondialisation et de l'européanisme, l’État s'ouvre au monde et semble, selon l'auteur, avoir « perdu son aptitude à gouverner la société ». Concurrencée par la mondialisation, la souveraineté de l’État s'affaiblit sur son territoire puisque l'économie s'internationalise. Il aura donc moins de pouvoir sur les entreprises nationales qui exerceront leur activité non pas uniquement sur son territoire, mais aussi sur celui des autres États. Les organisations internationales telles que l'OMC ou les droits de l'homme contraignent d'avantage la souveraineté de l’État qui serait susceptible de faire face à des sanctions économiques, des boycotts ou encore l'intervention de l'ONU en cas d'abus de pouvoir. Mais avec la crise sanitaire, la question de souveraineté est réapparue puisque les États sont obligés d'agir contre le virus. Ainsi, l’État intervient fortement dans l'économie et dans la gestion des entreprises suivant les mesures sanitaires afin de protéger l'économie de son pays.
B – Les fortes restrictions imposées par l’État
Avec la crise sanitaire, la majorité des pays ont restreint les entrées dans leur territoire, d'autres ont même fermé les frontières dans le but de limiter la propagation du virus. Dans ce cas, l’État décide et met en place cette mesure dont fait également partie le contrôle des déplacements et le confinement. « Une série de dérogations au principe de libre circulation posé au niveau européen ont ainsi été adoptées, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. ». En raison du coronavirus, l’État est capable
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