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Modern moral philosophy

Commentaire d'arrêt : Modern moral philosophy. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Octobre 2021  •  Commentaire d'arrêt  •  8 493 Mots (34 Pages)  •  347 Vues

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Éthique générale
(MAZABRAUD)

Lecture conseillée :

 M. J. SANDEL, Justice, éd. Albin Michel, trad. P. Savidan, 2016 (Justice. What is the right thing to do ?, Farrar, Strauss and Giroux

Modern moral philosophy

CM1 20/01/21

INTRODUCTION :

Étymologiquement, éthique et morale viennent de la même chose, l’un vient du grec l’autre est latin, les deux veulent dire les mœurs. Néanmoins, lorsqu’il y a une distinction, l’éthique serait la morale des anciens, et ça serait des vertus. La morale est celle des modernes.

Trois éthiques seront étudiées : conséquentialiste, déontologique et des vertus.

On demande souvent au droit de faire de la morale (PMA, GPA, fin de vie, euthanasie ; les enjeux bioéthiques etc.).

L’éthique a eu beaucoup de succès dans le monde anglo-américain, où il y a un foisonnement de la discipline, contrairement en France.

Dilemme du train 🡪 qui sauver entre 1 et 5 personnes ? (Philippa Foot)

Les dilemmes moraux surgissent quand les principes moraux sont eux-mêmes en conflit. Dans le cas précis, il est question de sauver le plus de personnes possible en conflit avec le fait qu’il est injuste de tuer quelqu’un d’innocent.

L’art de la preuve était auparavant confié à la rhétorique, ainsi, on pouvait argumenter soit en fait soit en droit, et il n’était pas interdit d’invoquer des considérations morales car il s’agissait de convaincre un magistrat.

« Le regret est le symptôme d’une vie morale » Mazabraud

Cas présenté par Marcia Baron sur un colloque sur la liberté d’expression pour la magnifier. Faut-il inviter quelqu’un contre la liberté d’expression qui saurait convaincre l’assemblée d’être contre ?

L’éthique normative suppose de la méta-éthique, mais le cours ne portera pas dessus. L’éthique appliquée est l’éthique de profession : bioéthique, éthique des affaires etc., le cours ne portera pas dessus.

Chapitre préliminaire : le problème de la distinction faits/valeurs

A. La loi de Hume et ses critiques

La loi de Hume « Dans ce qui est on ne peut inférer ce qui doit être ». On ne peut pas d’une description tirer une prescription.

La loi de Hume peut s’entendre de deux occurrences : a) « De ce qu’une chose est (ou est ainsi), je ne saurais conclure que cette chose doit être (ou doit être ainsi) » ; b) « De ce qu’une chose est, je ne saurais conclure à ce qui doit être » (version erronée, selon McIntyre, Searle, Putnam).

Lorsqu’on décrit une prémisse fonctionnelle (fait), on peut tirer une conclusion (évaluative 🡪 valeur). Ainsi, la loi d’Hume tombe (McIntyre). Selon Searle, cela marche aussi avec un fait institutionnel, on peut tirer une conclusion (évaluative 🡪 valeur), la loi tombe aussi (Searle) ; exemple de la promesse. L’interprétation b ne marche qu’avec des faits bruts mais les faits bruts n’existent pas. L’interprétation a marche toujours car purement logique.

Concernant la fonctionnalité, lorsqu’on définit une chose, on peut passer à un devoir être.

CM2

La modernité aurait permis de faire naître l’homme qui doit choisir ses rôles. Elle aurait créé l’individu en tant que tel (qui se donne ses fonctions). Ainsi, la question est de savoir de comment passer de l’individu aux fonctions : c’est moi qui choisis mes fonctions, mais je n’arrive pas à déduire de moi mes fonctions. Le seul fait brut serait l’individu.

On ne peut pas décrire une fonction à un fait brut. Le seul fait brut que l’on trouve est donc l’invention de la modernité, c’est l’individu (on ne l’avait jamais décrit comme un individu abstrait). (Critique de McIntyre).

B. Bernard Williams, concepts fins et denses.

Le problème de l’être et du devoir être peut être rencontré lorsqu’on rencontre des normes.

Une règle est abstraite et impersonnelle, elle a une forte extension et interprétation. De sorte qu’on ne peut avoir de passage de l’être au devoir être. Les concepts très abstraits sont fins (comme la règle), on aura ainsi du mal à passer de l’être au devoir être (comme le bien, le mal etc.).

Notre vie morale est pourtant basée sur des concepts denses : la cruauté par exemple, on a une description de la personne cruelle et un jugement moral (valeur). La plupart du temps, on qualifie par une description et une valeur. Le droit utilise plus des concepts fins, la morale quotidienne des concepts denses : il y a donc une question de proximité avec l’individu en question (anonyme ou proche ?). Les obligations morales ne sont pas les mêmes vis-à-vis d’un proche ou d’une personne lointaine.

Chapitre 1 : l’Éthique conséquentialiste

Définition générale : C’est la théorie qui pose que pour déterminer si un agent a eu raison d’opérer un tel choix particulier, il convient d’examiner les conséquences de cette décision, de ces effets sur le monde.

On peut dire que le conséquentialisme est téléologique car il vise une fin (en opposition au déontologisme qui vise un devoir).

I. L’utilitarisme : Jeremy Bentham et Stuart Mill

William Godwin : De la justice politique, 1793 (trad. Fr C. Audard) in C. Audard (dir.) Anthologie historique et critique de l’utilitarisme Vol. 1 PUF, p. 171-183 :

« D’une manière vague et générale, moi et mon prochain sommes tous deux des êtres humains et, par conséquent, nous avons droit à une attention égale. Mais en réalité, il est probable que l’un de nous deux est un être qui possède plus de valeur [worth] et d’importance qu’un autre. Un être humain a plus de valeur qu’une bête parce que, possédant des facultés supérieures plus élevées, il est capable d’un bonheur plus raffiné et véridique. De la même manière, l’illustre évêque de Cambrai avait plus de valeur que son valet, si jamais son palais avait été en flammes et que seule la vie de l’un des deux eut pu être préservée, peu nombreux sont ceux parmi nous qui hésiteraient à trancher pour savoir lequel devrait être préféré. (…) Supposons que je sois moi-même le valet ; j’aurais dû choisir de mourir plutôt que Fénelon (…) Supposons que le valet soit mon père, mon frère ou mon bienfaiteur. Cela n’aurait rien changé à la vérité de la proposition (…). Quelle magie y a-t-il dans le pronom « mon » qui justifierait de ne pas tenir compte des décisions de la vérité impartiale ? »

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