La Philosophie de René Descartes, fondateur du rationalisme et de la philosophie moderne
Mémoires Gratuits : La Philosophie de René Descartes, fondateur du rationalisme et de la philosophie moderne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar polopolo • 3 Février 2015 • 1 889 Mots (8 Pages) • 1 957 Vues
La Philosophie de René Descartes, fondateur du rationalisme et de la philosophie moderne
René Descartes a fondé la philosophie moderne, ou philosophie rationaliste, laquelle aboutira à la découverte du cogito, de la conscience réflexive.
Descartes a fondé le rationalisme moderne, il s’est pour cela appuyé sur les forces de la raison et sur l’évidence, de façon à atteindre le vrai de manière sûre, le but de la connaissance étant de « nous rendre comme maître et possesseurs de la nature » (ce que certains verront comme le début de l’ère de la technique, dominatrice et méprisante à l’égard de la planète : Heidegger lui-même verra chez Descartes l’achèvement de la philosophie de la technique).
Descartes et la Méthode : la fondation de la science cartésienne
Nous devons à Descartes une méthode fondée en raison. La question suivante est à l’origine de cette méthode : comme, en effet, accéder à la vérité ?
La question était cruciale au XVIIème siècle car si la science de son côté se développait (ex : 1628, découverte de la circulation du sang…), la philosophie scolastique, alors dominante, ne pouvait satisfaire les esprits. Elle accordait, en effet, trop d’importance au principe d’autorité et ne dégageait pas, de fait, une méthode véritablement rationnelle.
Descartes va opérer une révolution philosophique en partant du bon sens/raison :
- La raison, faculté de distinguer le vrai du faux, est échue en partage à tous (ce qu’on appelle l’universalisme cartésien)
- C’est de ce « bon sens », la chose du monde la mieux partagée (parfois appelée lumière naturelle par Descartes), dont il faut faire un usage judicieux, en mettant au point une méthode, soit un chemin, une route permettant d’atteindre la vérité.
La méthode rationnelle sera, dans ces conditions, constituées par un ensemble de règles, dont l’application conduit, avec certitude, au résultat.
Pour découvrir la vérité, laissons de côté le hasard pour ne procéder que de façon méthodique. Si cette approche peut nous apparaître comme allant de soi, elle constitue un élément neuf à l’époque de Descartes, mais aussi important, décisif :
- Toute la méthode consistera à suivre un ordre, c’est-à-dire à ramener les propositions obscures aux plus simples et à nous élever ensuite, par degrés, du plus simple au plus complexe, en s’appuyant toujours sur l’intuition et la déduction.
- L’intuition, vue ou regard précis et indubitable, conception d’un esprit pur et attentif, connaissance directe ou immédiate, permet en effet de recevoir une chose pour vraie, de saisir une idée dans sa clarté et sa distinction – lesquelles représentent, pour Descartes, les véritables critères de la vérité.
► Est claire une idée (un contenu spirituel, tout objet de pensée en tant que pensé) présente et manifeste à un esprit attentif.
► L’idée distincte, elle, apparaît comme celle qui est absolument précise et différente de toutes les autres.
Ainsi, la démarche de Descartes repose sur l’évidence, à savoir le caractère de ce qui s’impose immédiatement à l’esprit et entraîne son assentiment.
A côté de l’intuition, la déduction rationnelle est nécessaire :
- Elle est une opération discursive supposant un cheminement, une démonstration, un enchaînement logique, soit tout ce qui implique une succession.
- L’intuition est d’un seul tenant, alors que la déduction représente un mouvement ordonné, allant de propositions en propositions, un lien établi entre des vérités intuitives.
La méthode de Descartes, reposant sur l’intuition rationnelle et la déduction, ne serait rien sans le doute :
- Le doute cartésien n’est pas sceptique, mais méthodique. Nécessaire pour balayer les fausses opinions et parvenir à l’évidence, il consiste à suspendre provisoirement tout ce qui n’est pas certain.
- A la différence des sceptiques, qui ne doutent que pour douter, Descartes doute pour parvenir au vrai et édifier une science certaine.
- Son doute est un instrument de travail, il est volontaire et hyperbolique, c’est-à-dire, dépassant la mesure et poussé à l’extrême.
- Descartes, considérant comme absolument faux ce qui n’est que douteux, fait ici l’hypothèse d’un malin génie, un dieu méchant ou mauvais qui pourrait nous tromper en permanence – hypothèse méthodologique destinée à universaliser le doute.
La métaphysique de Descartes :
a) Le cogito, Dieu, les idées innées
► Le cogito
Au sein du doute, Descartes rencontre une première certitude, le cogito (« je pense » en latin). Le cogito représente la conscience de soi du sujet pensant.
En effet, aussi universel que soit le doute, puisqu’il porte sur la totalité des connaissances, il y a quelque chose qu’il ne saurait atteindre : c’est sa propre condition, car doutant, je pense et, pensant, je suis.
Dans le Discours de la méthode, le cogito semble énoncé déductivement (cogito, ergo sum). Mais cette proposition est, en réalité, le fruit d’une induction directe : la première vérité qui se présente intuitivement à l’esprit lorsqu’il doute.
- mais que suis-je, moi qui suis ? je suis essentiellement pensée, cette dernière désignant tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement pour nous même.
- ainsi l’activité de l’esprit et la conscience me caractérisent : la conscience est l’essence de la pensée.
► Dieu
La seconde vérité découverte par Descartes est d’ordre métaphysique, et concerne l’existence de Dieu.
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