Les partis, les lobbys et les groupes d'intérêts

Thème 2 : Les partis, les lobbys et les groupes d'intérêts

• PARTIS POLITIQUES :

        → le fait que les politiques défendent leurs intérêts, qu'ils sont corrompus, le charisme, et il n'y a pas eu véritablement de remplacement du système de partisan. Il y a beaucoup de critiques vis à vis d'eux mais il n'y a pas d'autres modèles. Le but est d'étudier la concurrence entre les partis, les questions de financement des partis, étudier les démocraties pluralistes.

        Historiquement, le modèle de partis va émerger d'abord du modèle anglo-saxon au 18ème siècle, c'est là que vont émerger les principes démocratiques, on va voir apparaître des espaces de débat. Va émerger l'idée que la citoyenneté peut participer à la chose politique. Les partis vont être un de ces facteurs. C'est la pratique démocratique qui va permettre aux partis d'émerger, c'est inséparable de l'invention et du fondement de la démocratie → c'est permettre le conflit mais pacifique, c'est légitime.

Il faut capter les idées et dire qu'on les représente, c'est le but des partis politiques. Plus précisément en France c'est la date de l'avènement du suffrage universel masculin en 1848 qui est importante, tous les hommes de plus de 21 ans peuvent participer à la vie politique. Les méthodes précédentes, c'était le rôle des notables à l'échelle locale. Il faut trouver des machines électorales qui vont être capables d'élaborer des programmes politiques. ça va impliquer de lever des fonds, et dépenser de l'argent pour se faire connaître, il faut donc une structure collective capable de prendre en charge ces opérations.

        La définition du parti comprend 4 critères :

• L’organisation durable qui dure dans le temps / que le parti ne soit pas lié à la personne qui l'a créé → partie gaulliste a survécu à la mort de De Gaulle
• Ambition /organisation nationale → envergure nationale, programme qui doit concerner tout le territoire / n'exclure personne
• Volonté de conquérir le pouvoir et d'accéder à l'exercice de la gouvernance
• Soutien populaire → le but est de convaincre les sympathisants, des électeurs, ce qui distingue le parti des clubs de pensées qui existaient au 18ème siècle. Compétition électorale.

Si on prend en compte cette définition, les partis ont une double vie/ un double aspect → ce sont des réseaux d'individus, et en même temps il s'agit d'un acteur (comme une seule idée pour la défense d'un projet commun) :

        Il y va y avoir différents types de militants, différents types de fidélité. Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de tensions entre ces individus, soit pour des intérêts personnels. Et d'autre pas il est une entité unifiée qui est normalement cohérente, qui va désigner des responsables et des ports paroles qui vont parler au nom du parti, et qui vont donner un visage à ce parti. On parle de présence quasi anthropomorphique, le parti va quasi fonctionner comme si c'était une personne.

        La question qui va se poser est la représentativité des partis, dans quelles mesures peuvent-ils revendiquer qu'ils représentent des aspirations de la société ?

        Sur ce point on peut distinguer les partis uniques (dans les régimes autoritaires et totalitaires, seul autorisé, qui va prétendre au monopole de la vie politique, différents types → partis nazis et fascistes ; mouvements de libérations nationales avec les phénomènes de décolonisation qui vont se constituer en parti unique ; et les partis marxistes, communistes, léninistes → tous se présentent comme l'avant garde éclairé de la société → ils se représentent comme les représentants exclusifs de la société, une fois au pouvoir ils n'acceptent pas d'autres partis concurrents)

→ et dans les démocraties pluralistes, les partis sont censés représenter un courant de pensée, ça peut être des partis nationalistes, de gauche, de droit, de l'écologie. Si les clivages existent, dans leur langage, ils vont disparaître pour se voir élire par le peuple. Il faut convaincre tout le monde et pas seulement une seule catégorie de la population. Leur but est de s'adresser à un maximum d'électeur. Le discours politique va évaluer, par nécessité électorale, le langage est plus ouvert.

 Plusieurs typologies de partis  → la distinction classique de Maurice Duverger entre les partis de cadres (organisation partisane, manière dont les notables se sont adaptés à l'évolution démocratique, ce sont des partis qui n'ont pas une idéologie très forte, partis pragmatiques, faiblement endoctrinés) et les partis de masses (les partis qui vont chercher à acquérir le plus grand nombre d'électeurs et d'adhérents, pour gérer cette masse il y a une vraie structure, avec des militants très impliqués, vrai culture de la participation).

Le souci c'est qu'il existe plus trop cette distinction.

        Une autre classifications distingue les partis gestionnaires (ceux qui vont contribuer de manière routinière au pouvoir, au grès de l'alternance démocratique ; ce sont des partis d'lecteurs et les partis protestataires, à capter le maximum de soutien, de capter la majorité silencieuse → partie de la population qui ne s'exprime pas politiquement mais qui va voter, par un discours modéré, on parle aussi de partis multi catégoriel, multi classique → type de parti où il va y avoir de l'équilibre, qui va accepter des réformes) , en face ce sont les partis protestataires (nés d'un refus d'un parti gestionnaire, ils sont dans la critique, mais ils doivent aussi à capter des voix, des mécontentements nés de la gestion du pays par les partis gestionnaires → connotations plus émotionnelles → ex : partie communiste ; il y a aussi ceux qui vont avoir des revendications négligées par les partis aux pouvoirs ex : parti écologiste ; ou les partis populistes, ils répondent à deux critères : basé sur la trahison comme quoi les partis au pouvoir ne respectent pas leurs engagements, et aussi qu'il y a un ensemble de slogan qui sont simplistes → les partis d'extrêmes ou eurosceptiques. La difficulté est qu'une fois qu'ils ont dénoncés la pratique des partis au pouvoir, le problème est que pour arriver au pouvoir il va falloir des alliances ou des modérations du discours, ou par des compromis.

...