Le présidentialisme majoritaire

• COMMENTAIRE D’UN EXTRAIT DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DE CHARLES DE GAULLE DE 1964 :

« Notre Constitution est à la fois parlementaire et présidentielle, à la mesure de ce que nous commandent à la fois les besoins de notre équilibre et les traits de notre caractère ». En effet, lors d’une conférence de presse, prononcée le 11 avril 1961, Charles de Gaulle faisait référence à la stabilité des institutions qui fût garantie par la Constitution de 1958 à travers un parlementarisme mais aussi à travers des attraits accordant un rôle majeur au chef de l’État par rapport aux assemblées, comme nous l’indique le document.                                                                                        En effet, ce document est un extrait de la conférence de presse, prononcée par le Général de Gaulle, le 31 janvier 1964 où sera notamment prononcée la fameuse phrase : « une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique ». Cette conférence de presse s’installe dans une France en situation de paix. Cependant, les réflexions portées au sein de cette conférence engendreront de grandes discussions et de grands débats concernant la nature des institutions de la Cinquième République, à l’Assemblée nationale. De ce fait, le vendredi 24 avril 1964, le Premier ministre de l’époque, Georges Pompidou fera l’effraie des oppositions de François Mitterrand, Paul Coste-Floret et André Chandernagor, à l’Assemblée nationale.                                                          Par ailleurs, Charles de Gaulle qui fût à l’initiative de cette conférence de presse, est un militaire et écrivain, celui-ci fût chef de la France libre puis dirigeant du Comité français de libération nationale durant la Seconde Guerre mondiale. Le Général de Gaulle était aussi Président du Gouvernement provisoire de la République française de 1944 à 1946. En 1958, il devient Président du Conseil des ministres français jusqu’en 1959. Nous savons que ce personnage fût l’instigateur de la Cinquième République fondée en 1958. Le 8 janvier 1959, Charles de Gaulle devient Président de la République française jusqu’au 28 avril 1969. Par conséquent, le Général de Gaulle fût le premier à occuper la magistrature suprême sous la Cinquième République. Il faut savoir que de Gaulle était aussi écrivain et que celui-ci a rédigé de nombreux ouvrages tels que : Mémoires de guerre en 1954, La Discorde chez l’ennemi en 1924 ou encore Mémoires d’espoir en 1959. Ce dernier ouvrage qui est Mémoires d’espoir et qui fût publié en 1959 fait référence au rôle suprême qui devrait être accordé au chef de l’État. Cette pratique correspond au présidentialisme majoritaire.                                                                         Le présidentialisme majoritaire désigne le fait que le chef de l’État dispose d’un rôle plus important que les assemblées et que depuis la réforme constitutionnelle de 1962, ce présidentialisme majoritaire intègre la notion de fait majoritaire. En effet, le fait majoritaire correspond en droit constitutionnel français à l’une des caractéristiques de la Cinquième République. Ici, cela désigne le fait que l’émergence d’une nette majorité est favorisée. Ce fait majoritaire s’entreprend lorsqu’une majorité nette se dégage à l’Assemblée nationale, c’est-à-dire, que le chef du gouvernement devra être issu de cette même majorité. Il existe deux types de périodes : lorsque cette majorité est similaire pour le chef de l’État, on parle de congruence des majorités tandis que lorsque nous sommes en période de cohabitation, on peut parler d’une discordance des majorités.                                                                                                                                  On se demandera, en quoi les pouvoirs et les moyens d’action des deux dirigeants de la dyarchie françaises sont-ils différents ?                                                                                               Pour cela, nous verrons, dans un premier temps, qu’il existe différentes fonctions qui composent la dyarchie française et puis enfin, on observera, qu’il existe différents champs d’action au sein de la dyarchie française à travers la Constitution de 1958.

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