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Le marché du cacao

Étude de cas : Le marché du cacao. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Avril 2018  •  Étude de cas  •  2 449 Mots (10 Pages)  •  535 Vues

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Partie 1 : Economie générale

La consommation de cacao ne cesse d’augmenter depuis ces dernières années.

Cependant, les prévisions annoncent une pénurie de cette fève d’ici 2020. En effet,

un certain climat est nécessaire au bon développement des cacaoyers. Ainsi, 70%

de la production mondiale est réalisée par seulement quatre pays d’Afrique.

Toutefois, à défaut d’avoir les moyens suffisants, les producteurs n’arrivent plus à

suivre la demande croissante de cacao. Une augmentation de son prix est donc

envisagée.

Nous allons tout d’abord étudier les caractéristiques du marché du cacao, nous

verrons ensuite que le marché du Cameroun ne fonctionne pas de façon optimale et

pour finir nous analyserons l’externalité engendrée par la production du cacao.

I/ Les caractéristiques du marché du cacao

Le cours du cacao a augmenté de 9% ces dernières années. En 2013, plus de 4

millions de tonnes de cacao ont été consommées dans le monde, ce qui correspond

à une augmentation de 32% en 10 ans. Les producteurs, n’ayant ni les capacités ni

les moyens d’améliorer leur production, ont du mal à faire face à cette demande

croissante de cacao. De ce fait, un risque de pénurie est annoncé et l’augmentation

du prix de la tonne de cacao est envisagée. On peut d’ores et déjà observer une

hausse de 21,8% du prix de la tonne de cacao de mars à septembre 2013.

L’élasticité mesure la variation de la demande en réaction à une variation du prix. En

ce qui concerne le cacao, c’est un bien courant. Ainsi, la variation de son prix n’aura

qu’un effet de variation proportionnel sur la demande et son coefficient sera très

proche de 1. Pour un producteur, plus le prix d’un bien est élevé, plus il a intérêt à

produire, donc à vendre en plus grande quantité. Ainsi, si le prix augmente, ils

pourront mieux protéger et entretenir leurs plantations. Ils augmenteront les

rendements et investiront pour augmenter la production. De plus, de nouveaux pays

producteurs émergeront. La demande de cacao, quant à elle, continuera

d’augmenter donc les prix deviendront la norme. Le chocolat deviendra alors à son

tour plus cher et sera donc perçu comme un produit de luxe. On peut donc en

conclure qu’à terme, une hausse du prix du cacao entraînera une hausse de l’offre.

II/ Le marché du cacao au Cameroun ne fonctionne pas de façon

optimale

La production de cacao au Cameroun rapporte entre 15 et 8% du prix international

moyen pour chaque kilo vendu. On constate même qu’il y a un écart au niveau des

prix au sein du même pays. En effet, les producteurs camerounais manquent

d’informations, or l’une des conditions du maintien et bon fonctionnement d’un

marché de concurrence est la transparence. Chaque professionnel doit avoir accès

aux informations qui lui sont nécessaires. Ici, les producteurs n’ont pas accès aux

informations requises pour négocier. Internet donne accès à l’information pour tous

grâce au système d’INFOSHARE, mais beaucoup de villageois camerounais n’y ont

pas accès et n’ont que la radio par le biais de laquelle ils ne peuvent s’informer que

deux fois par jour. Cette absence de données leur prive de toute chance d’obtenir un

prix équitable. Les acheteurs et exportateurs, eux, sont bien mieux informés. Ce

manque de transparence et cette répartition inégale de l’information nuisent à

l’efficacité du marché et rendent la situation des petits producteurs encore plus

difficile.

En augmentant le prix de la tonne de cacao, l’Etat augmenterait le pouvoir d’achat

des producteurs et leur permettraient ainsi de mieux pouvoir s’informer. La condition

de transparence serait ainsi respectée et le marché serait plus équitable.

En plus d’un contrôle sanitaire et de qualité, l’Etat souhaite instaurer une obligation

de transparence en ce qui concerne la qualité et l’origine du cacao. Cela complèterait

les dispositifs actuels de valorisation de qualité tels que les appréciations

« commerce équitable » et « bio ».

III/ L’externalité engendrée par la production de cacao en Afrique de

l’Ouest

L'externalité est le fait qu'un agent économique crée, par son activité, un effet

externe en procurant à autrui, sans contrepartie monétaire, une utilité ou un

avantage de façon gratuite, ou au contraire une nuisance, un dommage sans

compensation. Ici, la culture du cacao entraîne la déforestation en Afrique de l’Ouest.

De plus, l’augmentation croissante de la demande ne fait qu’aggraver davantage le

problème. Nous allons ainsi vers une défaillance de marché. En effet, la culture du

cacao

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