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La multiplicité des fondements philosophiques

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Par   •  7 Janvier 2018  •  Thèse  •  600 Mots (3 Pages)  •  609 Vues

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La multiplicité des fondements philosophiques

Etant un instrument de l’intervention répressive du pouvoir, l’incrimination a très tôt suscité l’attention des penseurs. Le rappel des principales thèses que ces derniers ont émises pour résoudre la question de la légitimité du pouvoir qui l’exerce est nécessaire pour sa compréhension. Mais, pour le rappel de ces thèses, nos investigations ne sauraient être que limitées. On se limitera à la présentation des positions doctrinales qui nous ont paru avoir le plus d’impact en la matière.

Certes, la présentation de toutes les thèses se proposant de justifier le pouvoir d’incriminer dans le groupe est-elle difficile . Mais, si l’on retenait la volonté de l’être humain comme critère à leur rappel, il serait possible de dégager un double courant. Au regard de l’un, l’incrimination c’est légitime que si elle est le produit d’une volonté qui transcende les sujets qu’elle vise (Chapitre I). Pour l’autre, l’incrimination n’est légitime que si elle est l’œuvre de la volonté de ces derniers et donc de l’immanence (Chapitre II). Chaque courant aura à fixer la liste des actes incriminateurs ayant cours dans le droit positif d’une collectivité humaine donnée.

Chapitre I

L’incrimination produit de la transcendance

Suivant le Robert, l’adjectif ‘transcendant ‘ a une double acception. La première est commune ; elle vise une entité « qui s’élève au dessus du niveau moyen des autres » et a comme synonymes : ‘ sublime ‘, ‘ supérieure’. La seconde est philosophique ; elle conçoit la transcendance comme un concept qui s’applique à quelque chose « qui est au-delà de l’expérience et fait appel à un ordre de réalité supérieure ».

Cette double acception de la ‘transcendance’ vise les thèses dites de la légitimité divine pour lesquelles l’incrimination doit avoir pour origine une volonté supérieure à celle de l’homme, c’est-à-dire celle de Dieu (Section 1). Elle permet aussi de reprendre les thèses dites de la légitimité autocratique pour lesquelles l’incrimination doit résider dans la volonté extérieure à l’homme intéressé par son application correspondant généralement au prince désigné pour son édiction (Section 2).

SECTION 1

La légitimité divine

Le christianisme (§2) et l’islam (§3) sont les deux événements importants du premier millénaire (de l’ère chrétienne) . Leur vision du monde, parentes et différentes à biens d’égards, vont marquer durablement les idées et les mœurs. L’une et l’autre trouvent leurs racines dans l’Ancien Testament (§1). Du degré de confusion que ces trois grandes religions observent entre le spirituel et le temporel dépendent la détermination de l’autorité incriminante, sa nature plus ou moins autoritariste ainsi que le contenu, plus ou moins laïc des incriminations.

1) Les pouvoir incriminateur selon l’ancien testament :

L’Ancien Testament est particulièrement connu par la confusion qu’il professe entre le spirituel et le temporel. L’extrémisme qu’il marque à cet égard (A) sera modéré par la pratique incriminante actuelle de l’Etat

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