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L'obligation de la fidélité dans le mariage

Fiche de lecture : L'obligation de la fidélité dans le mariage. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2016  •  Fiche de lecture  •  1 765 Mots (8 Pages)  •  2 230 Vues

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ROBACHE Thomas

Sujet: L'obligation de la fidélité dans le mariage

Durant des milliers d'années, l'une des premières législations de l'histoire, celle de l'une des douzes tribus d'Israël: la tribu des Lévi, puis celles de nos sociétés occidentales qui s'en sont inspirées, ont considéré juridiquement l'adultère comme un crime:

"L'Ėternel parla à Moïse, et dit:

Si un homme commet un adultère avec une femme mariée,

s'il commet un adultère avec la femme de son prochain,

l'homme et la femme adultères seront punis de mort" (Lévitique 20:10)

Nous pouvons tout d'abord définir la fidélité comme un attachement à ses devoirs et ses affections, l'adultère existe depuis toujours mais a connu diverses punitions. Comme le montrait auparavant le droit français, la femme était passible d'emprisonnement dès lors que l'adultère était commis. Alors que dans le droit actuel est énoncé à l'Article 212 du Code Civil: " Les époux se doivent mutuellement fidélité", ce qui démontre bien l'évolution de notre droit et la libéralisation de notre société. Nous pouvons ensuite définir le mariage comme étant le contrat par lequel deux personnes,  de mêmes sexes ou de sexes différents, s'unissent devant la loi civile.

Alors que représente aujourd'hui le devoir de fidélité dans le mariage ?

Il s'agira alors, afin de répondre à cette problématique, d'expliquer ce qu'est le devoir de fidélité dans un couple marié, puis ensuite de comprendre ce qu'entraîne la transgression de ce devoir.

I] Le devoir de fidélité

La loi prévoit quatres devoirs primordials dans le mariage: la communauté de vie, l'assitance, le respect et la fidélité. Ce dernier devoir, étant la fidélité, considère que lorsque le couple s'engage dans le mariage, les époux doivent être fidèle à leur promesse l'un envers l'autre.

A) Une obligation du mariage: l'interdit de l'adultère comme infidélité physique

Les Romains considéraient la fidélité comme une condition élémentaire de leur couple car il réprésentait les fondations de la société. La fidélité avait aussi un aspect patrimonial, elle permettait d'écarter les "batards" dans la transmission du patrimoine. La famille romaine est restée dans l'ensemble droite et patriarcale, avec la famille en noyau central. Néanmoins l'application du droit romain ne s'étendait pas identiquement aux deux époux. En effet l'homme n'avait pas le droit de commettre d'adultère, uniquement avec l'épouse d'un autre homme. La femme, elle, ne devait commettre aucune sortes d'adultères car les romains considéraient à l'époque qu'il ne fallait pas  

"souiller la lignée".

On retient souvent aujourd'hui dans la fidélité, une inspiration dans la religion chrétienne. En effet, auparavant la majorité des mariages étaient religieux. Les couples se soumettaient ainsi aux lois religieuses dans leur mariage, bien que la religion n'a maintenant plus aucune influence sur le droit des personnes depuis la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Ainsi la religion chrétienne considère la fidélité, non pas comme un contrat entre les deux époux, mais comme un lien d'amour que chacun des époux s'engage à entretenir avec l'autre mais aussi avec Dieu.

Dans le droit actuel, la loi rappelle l'obligation de l'adultère sans pour autant la définir. Ainsi, l'adultère se caractérise le plus souvent par une relation amoureuse charnelle et physique.

L'autre conjoint ayant dans ce cas une relation physique, voire sexuelle, avec une tierce personne.

La tromperie peut également ne pas avoir de consistance physique et n'être que spirituelle, mentale, virtuelle. Ainsi, si un conjoint entretient une relation à distance, se limitant même à une relation virtuelle avec une personne rencontrée sur un site internet, l'adultère peut être caractérisé.

Lors de la contraction du mariage, le couple se jure fidélité et cela jusqu'à ce que le mariage soit annulé ou bien que l'un des conjoints décède. L'obligation de fidélité est encore active lors de la procédure de divorce, cette obligation est supprimée lorsque le divorce a été prononcée.

Au-delà de s'exprimer dans l'interdit de l'adultère, la fidélité est la promesse d'un amour propre qu'un époux confère à l'autre et uniquement à celui-ci. L'infidélité peut prendre des formes différentes de l'infidélité physique qu'inclut l'adultère.

B) Une qualité essentielle: au-delà de l'adultère, l'infidélité morale.

En effet, on prend souvent l'adultère comme le seul cas de fidélité. Néanmoins le principe de fidélité réside aussi dans l'amour que porte l'époux à son conjoint. La fidélité doit être constante et le lien d'amour dans le couple doit perdurer tout au long du mariage. Il s'agit donc pour les époux de ne pas entretenir de liaison conjugale, même exclu de toutes relations sexuelles, avec une personne tierce.

Une infidélité peut très bien être physique, morale ou bien encore virtuelle. L'infidélité morale consiste à entreprendre avec une personne tierce des actions qui constituent pour le conjoint une atteinte au respect du mariage et de sa personne. Ainsi, les époux ne peuvent pas entreprendre de relation épistolaire ou bien encore des relations amoureuses, qui peuvent ne pas comprendre de relations sexuelles.

L'infidélité virtuelle consiste à avoir des relations proches avec une personne grâce au support virtuel, afin d'établir une liaison particulière avec elle. Cette relation peut aussi être reconnue comme de l'infidélité.

Ainsi, les cas précédemment évoqués, étant l'infidélité virtuelle et l'infidélité morale, ne sont pas reconnus par la loi qui condamne exclusivement l'infidélité physique par le rapport sexuel, dit l'adultère. Néanmoins l'infidélité peut être reconnue lorsque la relation avec une personne tierce porte atteinte à l'harmonie et l'équilibre du couple marié.

Lorsque le mariage a été contracté, les époux doivent être tout les deux consentants à ce mariage et ainsi respecter la fidélité envers leur conjoint. Ce qui exclu notamment les mariages forcés dans lesquels la fidélité n'est pas réelle, mais ordonnée par le conjoint.  

C'est aussi la fidélité aux principes du mariage contracté. En effet, les époux peuvent réaliser un contrat dans lequel ils s'engagent. La fidélité et le respect de ses clauses sont un facteur important dans l'harmonie du couple marié.

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