L'Etat face à la souveraineté

Selon Jean Bodin dans son traité Les Six livres de La République, “la souveraineté est la puissance absolue et perpétuelle d’une République”. Cette citation met en évidence la condition presque requise de la souveraineté pour un Etat qui se veut puissant.

Ainsi, pour mieux comprendre cette étude, il est nécessaire d’en définir ses concepts fondamentaux. L’Etat est une notion juridique qui désigne un pouvoir de commandement organisé avec une population sur un territoire donné. La souveraineté quand à elle, désigne le caractère d’un pouvoir originaire et suprême. La souveraineté de l’Etat s’exerce sur une population donnée et l’Etat n’a pas d’autres choix que de s’y confronter.

Cette analyse va se comporter essentiellement sur les Etats modernes.

Machiavel au XVIè siècle, est le précurseur de la pensée politique moderne et le premier penseur à promouvoir l’idée de la souveraineté. Cela marque l'émergence de l'État moderne et de la souveraineté absolue. Et depuis cette conception, la notion de souveraineté a beaucoup évoluée.

Il serait alors judicieux de s’interroger sur les rapports que l’Etat et la souveraineté entretiennent dans le monde moderne.

Car la souveraineté est tout d’abord un concept clé de l’Etat, mais il existe aussi un paradoxe dans la limitation de cette souveraineté dans l’Etat Constitutionnel.

La souveraineté, c’est l’autorité suprême qui ne connaît rien au-dessus d’elle. C’est une notion qui a servi de base à la théorie politique des anciens temps. Certains auteurs ont théorisé la souveraineté car elle représente un des éléments constitutifs de l’Etat.

La théorie de la souveraineté cherche à définir à qui appartient le pouvoir. Bodin va être le premier à faire une théorie juridique de la souveraineté, au service de la monarchie absolue. Selon lui, l’Etat représente une puissance souveraine et c’est ce qui lui permet de tenir et de progresser car la souveraineté est le fait de faire la loi. Il fait de la souveraineté un attribut essentiel de l'État. La souveraineté comporte deux attributs essentiels. Le premier est qu'elle « n'est limitée ni en puissance, ni en charge, ni en certain temps. » Le second attribut essentiel est son caractère absolu. Rousseau quant à lui, estime que la souveraineté est détenue par chacun qui pourra participer à l’exercice de cette souveraineté. Cela passe par le vote individuel et direct des citoyens. Au depart cela n’est que dans l’imaginaire et formule cela dans Le contrat social. Chez Rousseau, la loi est censée exprimer la volonté générale, qui est censée être tous. Là aussi une fiction car la volonté de tous est en réalité la volonté de la majorité. Cette pensée va pourtant influencer plus tard, des mécanismes de démocratie directe. Hobbes se base sur la réflexion de la nature humaine. Et en particulier, sur l’état de nature où l’homme vivait libre et n’était pas attaché à une société. Il a une vision très pessimiste de l’état de nature. Les hommes ont du rapidement dépasse cet état de nature et ont eu l’obligation de s’unir, qui représente là les prémices du contrat social. Cela donne l’image du Léviathan avec l’idée c’est de légitimer un pouvoir absolu par son caractère absolu mais aussi son caractère perpétuel. Pour Hobbes c’est le seul moyen d’assurer la paix. Néanmoins, dans sa théorie, Hobbes donne une série de contraintes qui doivent peser sur l’Etat.

La souveraineté est surtout un élément constitutif de l’Etat.

La souveraineté une notion polysémique parce que la souveraineté est à la fois une notion politique et une notion juridique.

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