Juste la fin du monde, J.L. Lagarce

Miguel

Shayna                                       Français                                                             1°3

         J.L Lagarce est un dramaturge et metteur en scène du 20eme siècle. Il est principalement connu pour ses mises en scène d’œuvres classiques mais également pour ses écrits inspirés alors par sa maladie : le sida.

L’extrait de la scène d’exposition de l’œuvre « Juste la fin du monde », introduit les personnages et l’histoire de cette famille au destin tragique.

Dans ce premier passage, Louis revient chez ses parents pour leur annoncer sa mort prochaine. Ils se rencontres de nouveau et discutent. Cependant, l’atmosphère est malaisante : en quoi cette scène d’exposition trahie-t-elle d’emblée le malaise familial ? Je répondrais à cette question en deux parties, d’abord la relation des personnages et ensuite je parlerais de leurs échanges guidés par la confusion.

      Dans un premier temps, nous allons aborder la partie sur les personnages présentés par Lagarce. Pour commencer intéressons nous au style d’écriture utilisé par l’auteur et aux procédés différents pour introduire les différents membres de la famille. Il utilise le principe de la double énonciation pour permettre de présenter les personnages aux personnages mais en même temps aux spectateurs et cela nous permet de mieux les comprendre : « C’est Catherine, elle est Catherine, Catherine, c’est Louis. » Ce procédé est fréquemment utilisé dans les scènes d’exposition. Nous retrouvons aussi des formules présentatives minimales : « C’est/ elle est/ voila » suivi des prénoms de Louis et Catherine. En effet, le texte est constitué de beaucoup de répétitions par rapport aux prénoms mais aussi aux façons de reformuler les phrases : « C’est Catherine, elle est Catherine, Catherine, c’est Louis, voilà Louis », le style d’écriture est simple, répétitif, voir brouillé.

      Maintenant, pardon de la complicité entre Louis et Catherine. Bien qu’ils ne se connaissent pas et qu’ils ne se soient jamais vus, ils s’écoutent et se comprennent pleinement. Cela peut s’expliquer par le fait qu’ils aient les mêmes caractères, ils sont calmes est apaisés. Catherine a bon cœur et défend Suzanne face a son mari Antoine en lui expliquant que son euphorie provenait du fait qu’elle est retrouvée son frère, Louis. Lors de leurs présentations, Catherine et Louis sont comme dans une bulle, à part du reste, de l’agitation : « Je suis très content. Oui, moi aussi, bien sûr, moi aussi. ». Ils sot complices et Suzanne le souligne ; « et avec elle, Catherine, elle, tu te trouveras, vous vous trouverez. Vous allez vous trouver. » On retrouve le procédé de l’épanorthose ou encore l’utilisation des pronoms : elle, tu, vous. Les temps verbaux utilisés sont le futur : « trouveras, trouverez » et le futur proche : « vous vous trouverez ». Ces deux personnages insistent sur leur joie : « je suis très content/ moi aussi/ je suis très heureux ». Suzanne dit qu’ils sont comme deux étrangers, cela se comprend car il ne se connaissaient pas et qu’ils sont éloignés des autres durant leur conversation.

     Cette complicité cache en réalité le fossé qui se creuse entre Catherine/Louis et le reste de la famille. En effet, Suzanne, Antoine et la Mère semblent former un groupe à part de Catherine et Louis, ils sont agités et semblent agacés par le calme de ceux-ci. Lagarce marque ceci en jouant sur les pronoms où il montre que les trois personnages hésitent à s’adresser directement au duo et témoignent d’un malaise : « tu lui serres la main/ il lui serre la main/ ils ne vont pas serrer la main/ tu ne changes pas… » Suzanne dit : « il faut leur dire » comme si Catherine et Louis ne pouvaient pas l’entendre. Ils sont ailleurs est la confrontation avec les deux personnages est impossible pour eux.

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