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Histoire des républiques

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Par   •  2 Mars 2016  •  Cours  •  22 699 Mots (91 Pages)  •  811 Vues

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 COURS D’HISTOIRE DES TROISIEME, QUATRIEME ET CINQUIEME REPUBLIQUE

Françoise Taliano des Garrets

INTRODUCTION GENERALE

  • En France : république = démocratie ce qui n’est pas forcément le cas dans tous les pays européens où la démocratie ne prend pas forcément la forme d’une république, un régime admis de tous (#Vichy)  étude de l’histoire d’une légitimité acquise. A la libération : régime choisi d’office. Porte un corpus de valeurs (droits de l’homme des droits naturels – liberté, égalité des chances – à droits réels ou droits sociaux.
  • Un modèle, une référence politique qui s’impose de 1870 à aujourd’hui, en particulier avec la troisième république, moment auquel « la république rentre au port » (F. Furet) après un certain nombre d’obstacles. La troisième république puise ses sources dans la Révolution française et celle de 1848.

La république se forge dans le conflit : cf. Michel Winock = la France a une culture du conflit avec un certain nombre de récurrences (cf. Q° de la laïcité héritée de la RF, malgré la laïcité  Vichy incarne la possible revanche de la contre-révolution et de l’Église face à la république + Q° du marxisme avec révolution bolchévique de 1917 qui entraîne en France un PC fort jusque dans les années 1980, ce qui explique la situation laborieuse de l’unité de la gauche aujourd’hui.

Rapport ambivalent des citoyens à cet État : contestent mais attendent bcp de l’Etat.

  • « la république : un écosystème social dont tous les éléments sont en étroite symbiose les uns avec les autres : représentations mentales, fondements philosophiques, références historique, valeurs, institutions, organisations et structures sociales, pratique politique » (S. Berstein et O. Rudelle, in Le modèle républicain). Tout cela fonde la démarche de l’historien.

Importance du changement, de l’évolution dans cet écosystème : « Un régime politique n’est pas un mécanisme dont il faut se contenter d’étudier le fonctionnement, qui relève d’une approche juridique. C’est une construction dont il faut tenter de comprendre pourquoi elle est née, à quelle nécessité elle répond, par quel processus et au prix de quelles luttes elle est instaurée et comment, sous quelles forces, elle a évolué. » (ibid)

  • Un modèle qui prête toujours à interrogations, sujet à des crises, des fluctuations : s’effondre en juillet 1940, reprend une impulsion sous la quatrième république et s’est stabilisé depuis 1958. Certains sont cependant favorables à une sixième république, cf. Duhamel : « une cinquième république malade du populisme et du césaropapisme qu’il faudrait remplacer par un modèle primo ministériel » ( in Vive la sixième république). En effet le modèle républicain est fragilisé car l’Etat a perdu de ses prérogatives par le haut (UE) et par le bas (recul du jacobinisme depuis les lois Deferre de 1982-83).  Des symptômes de ce malaise à partir des 1980’s : baisse de la participation électorale : au premier tour des présidentielles de 1965 : 15 % d’abstention, 18,9 % en 1981 et 28,4 % en 2002

 importance du 21 avril 2002 montée des extrêmes) ; de l’embrasement des banlieues en 2005 qui pose la q° de l’intégration des immigrés car le modèle français en tant qu’universaliste intègre des citoyens et non pas des communautés (cf. Angleterre) mais en est-il toujours apte ?

La France n’a pas encore réglé ses comptes avec son passé, sa culture du conflit vient de cette non-résolution (guerre d’Algérie, collaboration). L’Histoire devient l’enjeu de polémiques politiques avec les lois mémorielles :

  • loi Gayssot du 13 juillet 1990 : tend à réprimer tt acte raciste, antisémite ou xénophobe  crée le délit de négationnisme du génocide juif
  • loi du 29 janvier 2001 : relative au génocide arménien de 1915
  • loi du 21 mai 2001 = loi Taubira : reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité
  • loi du 23 mai 2005 : reconnaissance de la nationalité en faveur des français rapatriés, article 4 abrogé en février 2006 encourageait l’enseignement dans le milieu scolaire du rôle positif de la colonisation.

CHAPITRE 1 : LA TROISIEME REPUBLIQUE

        Un record de durée (65 ans) malgré sa naissance ambiguë (une situation éphémère en attendant restauration). Avant la France avait multiplié les régimes politiques depuis 1789.

1ère république : 1792-1804 mais en réalité dictature dès 1799

2de république : février 1848-décembre 1852

Naissance officielle : 1875, amendement Wallon, dure jusqu’en juillet 1940.

        L’enracinement du modèle républicain : « la troisième république constitue l’arche sainte des républicains » (Rosanvallon) : met en place le suffrage universel loyal (# 2d empire) femmes exceptées, affirme les libertés de conscience, d’expression et de réunion ds les 1780’s, développement et organisation des PP, formation politique des citoyens, affirmation de l’égalité (méritocratie), croyance ds le progrès (positivisme), des symboles durables (Marianne)

        Une durée qui n’exclue pas les crises politiques : attaquée par extrême gauche (république bourgeoise) et extrême droite (la gueuse). Succombe à la dernière crise : défaite militaire de 1940.

Libération : le corps électoral rejette le retour à la IIIème république et s’exprime en faveur d’une nouvelle république.

  1. L’enracinement (1870-1914)

Des débuts incertains : surprise car le 2d empire ne semblait pas menacé : défaite de Sedan le 2 septembre 1870

  1. L’entrée en république

  1. La république provisoire (1870-1871) :

« L’année terrible », V. Hugo

  1. le gouvernement de défense nationale

= nom du gouv mis en place après la défaite

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