Comparaison de la Restauration et la Monarchie de Juillet

«Comparer Restauration et Monarchie de Juillet »

Victor Hugo disait de Napoléon Bonaparte « tout dans cet homme était démesuré

et splendide. Il était au-dessus de l'Europe comme une vision extraordinaire. » Napoléon

Bonaparte est nommé consul le 9 novembre 1799, date du coup d'état du 18 brumaire.

En 1802, il devient consul à vie et continue son ascension en se faisant sacrer empereur

des Français par le Pape le 2 décembre 1804. Napoléon Bonaparte se nommera

désormais Napoléon Ier. Ce dernier va installer un régime qui fonctionnera autour de sa

personne et qui demeurera extrêmement centralisé. Napoléon Ier saura jouer de sa

popularité pour assouvir son pouvoir. Il va exporter certaines idées de la révolution

française hors des frontières mais va, en France maintenir son cap d’éradication des

libertés démocratiques et renouveler le cérémonial monarchique. L'empereur fera alors

émerger une nouvelle noblesse. L'empire connaîtra son apothéose, mais les grands états

européens finiront grâce à leur coalition par vaincre Napoléon Ier qui sera défait en 1814.

L'ancien général des armées de la Ire République devra alors s’exiler. Les 100 jours

donneront à Napoléon un court instant de pouvoir avant la défaite de Waterloo. La chute

du régime impérial s'achève alors en 1814. Talleyrand tente par tous les moyens de

convaincre Alexandre Ier que la seule voie possible est le retour des bourbons. Louis

XVIII, en exil en Angleterre, est appelé le 6 avril par le Sénat et le corps législatif pour

prendre la tête du pays. Il n'est malgré tout pas question pour les alliés de retrouver la

situation d'avant 1789. En effet, ils ne veulent pas retrouver une monarchie absolue et

pensent à l'élaboration d'une constitution. C'est une commission de sénateurs issus du

courant libéral qui va être chargée de la rédaction de cette constitution. Les royalistes les

plus inflexibles vont rapidement s'opposer à cette nouvelle constitution dans laquelle le

Sénat insiste sur la nécessité de conserver son existence politique. Louis XVIII finira par

rejeter ce projet le 2 mai 1914 à Saint-Ouen. En effet, il ne souhaite pas qu'une

constitution lui impose quoi que ce soit. Toutefois la promesse de la rédaction d'une

charte est faite aux Français lors de la déclaration de Saint-Ouen. C'est le 4 juin 1814

qu'elle sera promulguée. De 1814 à 1848 la restauration des Bourbons et la monarchie de

juillet à partir de 1830 vont se succéder. Ces deux périodes se caractérisent par deux

constitutions appelées «chartes ». Les chartes de la restauration et de la monarchie de

juillet datant de 1814 et 1830, possèdent des différences majeures mais aussi des points

communs indéniables. La monarchie de juillet fera émerger de nombreuses innovations

sur le modèle de la restauration. La monarchie de droit divin fera place à la souveraineté

nationale, le système électoral sera réformé, on assistera à une transformation de la

nature des élites. Les moyens de pression exercés sur le gouvernement seront maintenus

et perfectionnés. Enfin les deux périodes connaîtront une fin révolutionnaire et chaotique,

comme la plupart des monarchies dans l'histoire de la France. Ces modifications et

l'affirmation de certains principes de la restauration se feront avec la volonté d'un

perfectionnement du parlementarisme durant la monarchie de juillet. On peut ici

comprendre l’organisation des pouvoirs publics, l'apprentissage du parlementarisme,

l'ascension de la bourgeoisie, la diversité des oppositions ou le chemin qui mène à la

révolution. Tous ces éléments font de ces deux périodes des moments essentiels de

l'histoire de France. Nous pouvons alors nous demander comment la monarchie de juillet

a amplifié le parlementarisme et fait évolué les institutions sur les base de la restauration.

Nous nous intéresserons dans un premier temps aux caractéristiques influentes de la

restauration avant de nous pencher sur les modifications apportées par la charte de 1830

et leurs conséquences dans la monarchie de juillet.

La charte du 4 juin 1814 est donc le berceau de la restauration des Bourbons.

Cette charte est un compromis entre l'ancien régime et les acquis de la révolution. Elle se

traduit tout d'abord par un retour évident de l'ancien régime. En effet, elle est considérée

comme une concession que le roi fait à ses sujets. Le principe de la charte est que le roi

détient son pouvoir de Dieu et non du peuple, la souveraineté nationale n'y est pas

mentionnée. La charte repose donc sur la souveraineté de droit divin. De surcroît, le

terme même de Charte n'a pas été choisi au hasard, il utilise le vocabulaire administratif

de l'ancien régime ce qui traduit la volonté de renouer avec l'époque

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