La restauration et la monarchie de Juillet
Cours : La restauration et la monarchie de Juillet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Katie1612 • 21 Mars 2017 • Cours • 3 227 Mots (13 Pages) • 2 619 Vues
LA RESTAURATION ET LA MONARCHIE DE JUILLET 1814-1848
INTRODUCTION
La France pense rentrer dans une phase de stabilité politique après la chute de Napoléon 1er. Celle-ci dure 1 ans, jusqu’au retour de Napoléon 1er en 1815. Après la lourde défaite lors de la bataille de Waterloo, une nouvelle phase de stabilité politique qu’on peut qualifier de paix relative s’installe durant 15 ans : C’est ce qu’on appelle la Restauration. Elle fait l’objet de nouvelles expériences politiques entre 1815 et 1830 avec une monarchie qui s’appuie sur une charte, qui permet alors de nouvelles libertés.
Cette monarchie constitutionnelle est de courte durée. Sous la Restauration, une forte poussée contre révolutionnaire (les monarchistes qui nient l’héritage de la révolution) s’installe, on appelle cela la réaction absolutiste (volonté de retour à une monarchie absolue). Ce fut une des causes principales du renversement du régime ainsi que mettre un terme à la présence des Bourbon sur le trône de France.
I- La Restauration
A- L’expérience d’une monarchie libérale (1815-1820)
Le 1er empire s’achève (une première fois) en avril 1814. Il entraine la déchéance de Napoléon 1er (Adieux de Fontainebleau à la vieille garde, 20 avril 1814). Les vainqueurs de Napoléon sont conciliant envers lui et le nomme souverain de l’ile d’Elbe, la France conserve une partie de ses territoires annexés, pas de traité de guerre et pas de d’indemnité demandée. Peu après est signé le Traité de Paris le 30 mai 1814 qui fixe les frontières de France. La Restauration est mise en place et Louis XVIII (le frère de Louis XVI) devient Roi des français (différent de Roi de France, cela procure un lien direct qu’il doit avoir avec son peuple).
Louis XVIII, qui a fuit la France pendant la Révolution, a compris que les français ont pris les idéo de la Révolution et qu’il est impossible de revenir à un régime d’avant 1789. Des changements sont donc essentiel comme le maintien des grandes libertés (DDHC) ou encore la rédaction d’une charte constitutionnelle.
La Charte, dont les Russes et Prussiens (vainqueurs de Napoléon, pour un retour à l’ancien régime) sont réticents, contient 79 articles instaurant une monarchie libérale. Elle reconnaît donc les principes fondamentaux de la liberté, l’égalité, la propriété (art 17 de la DDHC), l’indépendance de la justice, la liberté religieuse (même si la France est catholique). Le Roi devient le chef de l’exécutif et possède une partie du législatif, le reste est possédé par 2 assemblées : la chambre des Paires (nommée par le roi) et la chambre des députés (élu au suffrage censitaire).
Qui vote ? Les riches. Qui est élu ? Les plus riches.
Les électeurs doivent avoir plus de 30 ans et payer plus de 300 francs de cens.
Les éligibles doivent avoir plus de 40 ans et payer plus de 1 000 francs de cens.
Il y a 100 000 électeurs pour 10 000 éligibles.
Les électeurs et les éligibles composent le corps politiques français extrêmement réduit.
Le peuple y est représenté par la noblesse et le ministre est responsable devant le roi, qui lui a le droit de dissolution.
Nous ne sommes pas encore dans un régime parlementaire mais celui-ci marque une véritable rupture avec 1789 (monarchie absolue).
Ce régime politique a dû faire face à 3 épreuves :
- Cent-jours : Louis XVIII fuit, Napoléon 1er reprend son trône avec le soutien du peuple, de son armée (ses fidèles). Il prend les Tuileries et y constitua son gouvernement. Il rétablit l’Empire tout en gardant la Charte. Les grandes puissances européennes de l’époque (Grande-Bretagne, Prusse, Pays-Bas) sont contre ce retour et remettent leurs armées en marches. Débute ainsi l’ultime bataille de Napoléon, la bataille de Waterloo, qui engendra la défaite de la France et celle de Napoléon 1er. Il abdique le 22 juin 1815 en faveur de son fils (qui régna 2 semaines avant que Louis XVIII ne revint au pouvoir). Napoléon est envoyé à Sainte-Hélène où il meurt en 1821. Ce retour a eu d’importantes conséquences : les grandes puissances laissent 1 million de soldat sur le sol français, la France est alors un territoire occupé.
- Second Traité de Paris : signé le 20 novembre 1815, plus rude que le précédent, la France perd des territoires (comme la Savoie) et doit payer de lourdes indemnités. La France est placée sous tutelle étrangère. Louis XVIII revient au pouvoir, symbole d’humiliation nationale.
- La Terreur blanche : vague de terreur royaliste qui se met en place à l’encontre des anciens serviteurs du régime (Bonapartistes). Cela donne lieu aux exécutions (notamment celle du Maréchal Ney), légalisée par le pouvoir, de ceux qui ont soutenu les Cent-jours. Les fonctionnaires soupçonnés d’être Bonapartiste sont révoqués et plus de 700 000 personnes sont emprisonnés. Cela dure jusqu’en 1816.
La 2ème élection de la chambre des députés à lieu en août 1815. Elle est composé des royalistes modérés, partisans d’une application stricte de la Charte sans aller au delà. Ils s’opposent aux Ultra, monarchistes qui veulent un retour à l’ancien régime. Le chef des royalistes modérés est le Duc de Richelieu, il passe une loi libérale tendant à élargir le corps électoral et une loi libérale en faveur de la presse. Le Duc Decazes remplace le Duc de Richelieu, il instaure une série de mesures pour soutenir le développement économique, c’est la prémisse de l’industrialisation. Cela à pour conséquence une période de croissance économique fin 1819, + 4,8%. Cela encourage le pays et favorise la stabilité du régime.
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