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Commentaire qu'est-ce que le tiers état ? Sieyès

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Par   •  15 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  1 442 Mots (6 Pages)  •  5 895 Vues

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        « Qu'est-ce que le tiers état ? Tout » le tiers état représente environ 98 % de la population et il est le moteur économique par son travail de la nation. Cependant, il est l’ordre le moins puissant et ne peut prétendre à diriger le pays à cause des ordres privilégiés. « La prétendue utilité d'un ordre privilégié pour le service public n'est qu'une chimère » Sieyès dénonce dans ce texte l’absurdité de la répartition des compétences politiques des ordres.

Joseph-Emmanuel Sieyès est un abbé appartenant au clergé. c’est un homme politique français connu pour ses écrits révolutionnaires comme Qu’est ce que le tiers état en 1789 ou Essai sur les privilèges en 1788. il deviendra député du tiers état durant les états généraux en 1789.

le texte proposé est qu’est ce que le tiers état il a été écrit en vu de la convocation des états généraux le 1er mai 1789. Dans ce texte, l’abbé Sieyès s’en prend au régime et aux institutions mises en place.  À cette époque, le tiers état revendique une place pour agir au sein de la nation et participer aux décisions que la concerne.

l’intérêt du sujet est de montrer que le tiers état doit avoir une place égale au clergé et à la noblesse. Sieyès décrit le tiers état comme le moteur économique de la nation. Il compare l’importance du tiers en temps que force agricole par rapport à son implication dans la politique de la nation. Le tiers état est indispensable aux ordres privilégiés et ceux-ci ne font que récolter les fruits du labeur du tiers.

Le tiers état peut-il parvenir à un équilibre avec les autres ordres ?

Nous verrons donc d’abord le tiers état en temps qu’ordre défavorisé (I) puis, dans une deuxième partie la volonté de Sieyès d’instaurer une égalité entre les ordres (II).

I/ Le tiers état: un troisième ordre défavorisé.

Nous verrons dans cette partie la place du tiers état et son implication dans la politique de la nation puis, comment les deux autres ordres profitent du tiers.

A/ La place du tiers état dans la nation.

        Sieyès met un fil conducteur dans son texte : « qu’est ce que le tiers état ? Tout. Qu’a t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien. Que demande t-il ? A y devenir quelque chose. Ainsi Sieyès se pose en opposition avec la politique actuelle et la place du tiers état dans celle ci. Il dénonce la non représentativité du tiers état dans toutes les fonctions « lucratives et honorifiques » Sieyès parle « d’usurpation » comme-si le tiers devait avoir l’exclusivité de ces postes.

Sieyès décrit le tiers état comme « Tout, mais un tout entravé et opprimé ». c’est une dénonciation de la condition du tiers état et surtout du manque de considération de la part des deux autres ordres.

Le tiers état veut être associé au pouvoir politique et arrêter les privilèges.

« qui oserait donc dire que le tiers état n’a pas en lui tout ce qu’il faut pour former une nation complète ? Il est l’homme fort et robuste dont un bras est encore enchaîné. » cette comparaison démontre la condition du tiers état et le  manque de liberté pour celui-ci.

Sieyès va jusqu’à dire qu’il n’y a pas besoin des ordres privilégiés « que serait-il sans l’ordre privilégié ? Tout, mais un tout libre et florissant. » en effet Sieyès est contre l’absurdité des privilèges et surtout leur répartition. « il faut entendre par tiers état l’ensemble des citoyens qui appartiennent à l’ordre commun… une loi commune et une représentation commune, voilà ce qui fait une nation… il n’est que trop vrai que l’on n’est rien en France quand on n’a pour soi que la protection de la loi commune ; si l’on ne tient pas à quelque privilège, il faut se résoudre à endurer le mépris, l’injure et les vexations de toute espèce. » Sieyès indique clairement qu’il est en faveur d’une égalité des ordres face à la loi et il décrit la condition des membres du tiers état et la considération qu’ils reçoivent de la part des membres des autres ordres.

B/ La place des ordres privilégiés dans la nation.

        Sieyès ne parle pas directement du travail du clergé et de la noblesse au sein de la nation. Il ne fait que des critiques à l’encontre de ceux-ci et va jusqu’à dire qu’ils sont inutiles.

Les ordres privilégiés le sont à la base car ils ont une « utilité pour le service public ». cette « utilité » est critiquée par Sieyès car il soutient que le tiers état pourrait tout à fait faire ce même travail. Ils pensent que les ordres privilégiés sont les geôliers du tiers état et qu’ils vont à l’encontre de l’intérêt de la nation. « si l’on ôtait l’ordre privilégié, la nation ne serait pas quelque chose de moins, mais quelque chose de plus ». Sieyès fini un paragraphe par « rien ne peut aller sans lui, tout irait infiniment mieux sans les autres. »

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