Cned eco - droit devoir 1 1A
Étude de cas : Cned eco - droit devoir 1 1A. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Leeroyy • 10 Avril 2018 • Étude de cas • 2 509 Mots (11 Pages) • 1 280 Vues
Devoir 01
Annotations du correcteur : |
- Première Partie : Économie Générale
1. Le cacao est intensément présent dans les produits que nous mangeons.
Effectivement, les européens, américains et plus récemment d'autres pays consomment énormément de chocolat et autres produits dérivés du cacao. Néanmoins, la production de celui-ci est concentrée que dans quelques pays tel que : la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Malaisie, le Brésil, le Cameroun, l’Équateur et la République dominicaine. A eux tous, ils représentent 90% de la production mondiale.
Les cabosses sont les fruits du cacaoyer, ce sont de grosses baies allongées ressemblant à un petit ballon de football américain qui contiennent de 15 à 40 graines, appelées « fèves de cacao », le cacaoyer demande énormément de temps pour en fournir (près de 8 ans) et de moyens que les pays en développement d'Afrique n'ont pas.
Additionnons à cela le fait que depuis une décennie, la demande de cacao s’est intensifiée de manière phénoménale et de ce fait les producteurs de cacao pensent qu'ils ne pourront bientôt plus arriver à satisfaire toute ces demandes.
C'est pour cela qu’il est important de se demander comment pourrions-nous optimiser d'avantage la production de cacao ? Et quelles sont les solutions à apporter afin d'améliorer au mieux l'écart entre offre et demande ?
Afin de prévoir différents dénouements, on s'aide de moyens permettant de prévoir les conséquences que cela impliquera.
On calcule particulièrement l'élasticité, celui-ci mesure la variation de la demande en réaction à une variation du prix, elle se calcule pour une période donnée, par le rapport entre la variation relative (en pourcentage) de la demande d’une produit et celle du prix. C’est l’élasticité qui nous permettra de savoir comment évoluera la demande si on augmente ou baisse le prix du cacao.
Présentement, l'élasticité est d'un niveau normal puisque le chocolat étant un bien courant, la variation du prix n’a qu’un effet proportionnel sur la demande, lorsque sa demande augmente, le prix augmenté n'empêchera pas les consommateurs européens ou américains d'acheter du chocolat. On le remarque du fait qu'en 2013, la barre des 3000 dollars la tonne a été franchie et pourtant la demande de chocolat n'a cessé d'augmenter puisque que la même année le monde a pour la première fois consommé plus de quatre millions de tonnes de cacao soit 32% de plus qu'il y a 10 ans.
Toutefois, si la demande continue d'augmenter et que l'offre reste basse, le prix du chocolat risque d'être très élevé au point que la majorité des consommateurs de chocolat ne pourront plus s'en offrir, ce qui pourrait bien faire du cacao un produit de luxe.
Donc il est possible dans le cas suivant qu'augmenter le prix ne fasse pas baisser beaucoup la demande mais pourrait contribuer à augmenter l'offre à moins que le prix ayant tellement augmenté fasse du cacao un produit de luxe beaucoup moins accessible aux consommateurs.
2. Le marché du cacao au Cameroun présente certains dysfonctionnements qui ne lui permettent pas de fonctionner de manière optimale car les règles de concurrence ne sont pas respectées.
Les producteurs de cacao au Cameroun reçoivent entre 15% et 8% du prix international moyen pour chaque kilo de cacao vendu au moment de la récolte, alors qu’entre Yoko-Douma et Mbanga ils perçoivent jusqu’à 50%.
Les agriculteurs ont peu de chances d’obtenir un prix équitable pour leurs produits s’ils ne savent pas combien les marchés. En effet, ils n’ont pas accès à Internet et ne peuvent donc pas avoir accès aux informations qui leurs permettraient de négocier les conditions de ventes de leurs cacao avec les acheteurs et exportateurs, qui, étant bien plus informés, profitent de l'ignorance des producteurs. De plus la qualité et sa valorisation du marché n’est pas suffisante, les indications géographiques sont rares et ne permettent pas d’appliquer le principe de transparence.
On ajoute à ceci, le fait que les producteurs ne savent pas quelle est la qualité requise par le marché international, car l’Union européenne a renforcé ses normes sur le cacao et a décidé d’imposer à partir de 2014 un seuil maximal de cadmium dans les fèves de cacao. L’objectif est d’assurer la sécurité sanitaire des citoyens en contrôlant le taux de ce métal qui est naturellement dans les sols de la production, et qui est susceptible de causer des problèmes rénaux, osseux, ainsi que des troubles de la reproduction. Ils devront aussi contrôler la deuxième source de contamination au cadmium, qui est constituée par les engrais et les fertilisants chimiques. Etant pauvre, ils ne possèdent également pas de grand moyen pour produire leurs cacao de meilleure qualité.
L’intervention de l’Etat est nécessaire car un cadre institutionnel pourrait être instauré afin de supprimer les défaillances.
Cependant, pour améliorer le fonctionnement du marché, des moyens ont étés mis en œuvre. Les producteurs des régions éloignés du Cameroun peuvent désormais avoir accès eux aussi aux dernières nouvelles du marché grâce à des sites tels qu’INFOSHARE et même ceux qui n'ont pas internet peuvent avoir ces informations deux fois par jour grâce aux émissions radio diffusées et de les utiliser pour fixer des prix qui soient à la fois équitables et réalistes.
Le bon fonctionnement du marché passe aussi par la valorisation de la qualité grâce aux dispositifs comme le « commerce équitable » ou le « cacao biologique » qui assure à la fois pour l’acheteur et le producteur une garantie sur la qualité. Les consommateurs apprécient également ses labels. Les indications géographiques et les appellations d’origine doivent s’appliquer chez tous les producteurs pour permettre de les différencier et donc améliorer le fonctionnement du marché.
3. L’externalité peut être évoquée lorsque l’action d’un agent économique a un impact positif ou négatif sur un tiers. L’externalité engendrée par la production en Afrique de cacao est l’impact sur l’environnement. Le cacao est fréquemment produit sur d’anciennes zones volcaniques où les sols sont chargés en métaux lourds, le cadmium en particulier peut causer notamment des troubles de la reproduction et étant considérablement sollicité durant ces dernières décennies, sa culture a déchaîné un vaste mouvement de déforestation en Afrique de l'Ouest. Et l’essor récent de la demande de cacao risque d’aggraver ce phénomène.
Pour satisfaire la demande croissante, les producteurs ont voulu aller chercher du cacao ailleurs, car comme dit précédemment, celui-ci demande près de huit années pour fournir des cabosses.
Cependant, ce que les producteurs ne voient pas, c'est que la déforestation accélère le réchauffement. Or une hausse de 2 % des températures serait responsable d’une forte baisse du rendement des cacaoyers, qui souffrent lorsqu’ils luttent contre la chaleur, et produisent alors moins de cabosses. Le cacao sera donc de moins bonne qualité et d'une quantité plus petite.
C’est dans ces conditions que l’intervention de l’Etat est indispensable car la foret est un bien commun c’est-à-dire qu’elle appartient à tous et doit pouvoir être utilisé par tous sans que l’utilisation de l’un n’altère celle d’un autre. Il sera préférable que l’Etat instaure un droit de propriétés sur les forêts. La défaillance du marché est forte car les prix ne sont pas fixés et échanges ne sont pas optimisés. L’Etat doit favoriser les externalités positives et pénaliser celles qui sont négatives par le biais de taxe pour les décourager.
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