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L'être humain, sciences de la nature

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Par   •  8 Octobre 2017  •  Dissertation  •  1 369 Mots (6 Pages)  •  875 Vues

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Myriam Gallant

Sciences de la nature

L’être humain

Groupe 00004

TEXTE ARGUMENTATIF

Remis à Alain Dumais

Professeur de philosophie

24 février 2017

Cégep Marie-Victorin

Session hiver 2017

        Peu après l’émergence de la métaphysique en tant que science philosophique, Platon enseigne le Phèdre, dans lequel il présente la nature humaine comme étant constituée de la trinité que forment l’âme, le corps et l’esprit. Il présentait l’âme comme étant le conducteur d’un char céleste tiré par deux chevaux, le corps et l’esprit. L’esprit était un cheval léger et docile qui se dirigeait vers l’au-delà alors que le corps était maladroit, lourd et avait tendance à nous ramener vers la Terre. Selon Platon, l’âme devait guider les chevaux vers l’au-delà et ne pas tomber vers la Terre. Ce serait l’âme qui contrôlerait la liberté de l’homme, le rendant ainsi libre. On retrouve cher Descartes, une division semblable de la nature humaine. La métaphysique est une science qui questionne d’abord l’existence de ce qui est perçu avant de décrire et d’expliquer ce qui existe réellement, en attribuant souvent l’existence à un élément extérieur, sans rapport à l’homme. Cependant, s’il y a un élément extérieur qui est responsable de l’existence, qu’elle certitude avons-nous qu’il ne nous tromperait pas ? À quel point somme-nous maître de notre pensée ? C’est en ce sens que le concept de liberté ressort. Pour Descartes, la liberté dépend de l’existence de l’âme et de Dieu, duquel il prouve l’existence par la logique, la raison et la déduction. C’est par cela que Descartes se distingue des croyants et des philosophes de son époque qui, eux, s’en remettent à la foi et à l’expérience. Le raisonnement de Descartes est-il valable ? Pour le savoir, il faut d’abord se questionner ; en quoi l’âme est-elle nécessaire à la liberté ? Quelle est l’importance de Dieu dans la liberté ? il sera ensuite présenté une hypothèse dans laquelle seulement l’âme est absolument nécessaire à la liberté, puisqu’elle permet la pensée, alors que Dieu la limite.

        Tout d’abord, Descartes remet en question tout ce qu’il a, jusqu’alors, assumé vrai. Ce faisant, il veut vérifier si, même en doutant de tout, il n’y a pas quelque chose sur quoi il est impossible de douter. Il en vient à la conclusion que la seule chose qui est absolument certaine est la pensée. La pensée déterminerait donc l’existence de l’homme ; « Je pense donc je suis ». Par la pensée découle donc l’effet d’« être », il faut donc qu’un « je » existe. Ce « je », c’est l’âme, fruit de la rencontre de l’esprit et du corps. Descartes émet ensuite l’hypothèse que l’âme serait associée à la nutrition, la locomotion et la sensation. Néanmoins, elle ne peut correspondre à cette définition. En effet, sans corps, l’homme ne peut effectuer ces activités, elles seraient donc rattachées au corps et non à l’âme. Descartes en vient ensuite à la conclusion que l’âme serait la conscience, juste milieu entre l’absolue certitude de l’esprit et l’incertitude du corps. Il distingue ensuite la conscience humaine de la conscience animale. L’homme étant capable de représentation et doté de sentiments, il aurait une conscience réfléchie. De cette façon, l’homme utilise sa pensée, effet de l’esprit, pour concevoir ce qui l’entoure, son âme s’élèverait donc à un niveau spirituel. Pour que la conscience humaine puisse se détacher de toute influence du corps, il doit représenter et conceptualiser en n’utilisant que la pensée et faire abstraction de ce que les sens perçoivent. À l’opposé, l’animal est incapable de représentation, il n’est capable que de perception. Sa conscience se constituerait d’émotions (pulsions), d’images perceptives et d’instincts, cela lui concèderait une conscience immédiate, démunie de toute volonté. L’animal se servirait plutôt de son corps, de ses sens, pour concevoir, il aurait donc une âme corporelle. De cette façon, l’homme est assurément plus libre que l’animal. En effet, Descartes affirme que la liberté totale constituerait en l’absence d’incertitudes, celle-ci obtenue soit d’après une connaissance absolument vraie, soit d’après la grâce divine. Connaissant ainsi toujours ce qui est vrai et bon, l’homme serait entièrement libre. Chez l’animal toutefois, la pensée étant absente, la notion de certitude et d’incertitude ne s’applique pas. L’animal n’est que le prisonnier de ses pulsions et des attributs du corps. De cette façon, l’animal ne détient aucune forme de liberté.

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