Sagesse et bonheur, faut-il être sage pour être heureux ?
Dissertation : Sagesse et bonheur, faut-il être sage pour être heureux ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar misterleaf12 • 3 Novembre 2022 • Dissertation • 1 335 Mots (6 Pages) • 358 Vues
-Faut-il être sage pour être heureux ?
Intro :
Accroche :Si l'on fait du langage courant un condensé de la sagesse populaire, accumulé au
fil des générations, on voit bien que loin de faire de la sagesse le principe et la cause du
bonheur des expressions communes s'en éloigne considérablement. Ainsi, ne parle-t-on pas
des « imbéciles heureux » ? De même dans un autre registre La Bible nous dit dans les
« Evangiles » :« Heureux les simples d'esprit » et aussi dans « L'Ecclesiaste » : « Qui accroît
sa sagesse accroît son malheur ! ». Autant d'écho pour un fait assez simple : plus on en sait
plus on est malheureux !
Reformulation : Alors faut-il être sage pour être heureux ? Ou autrement dit le bonheur est-il
suspendu à une condition qui serait la sagesse ?
Analyse des termes/ faire apparaître la complexité du sujet: Encore faut-il s'entendre ce
qu'on entend par « sage », car le terme est polysémique. On peut être sage comme l'enfant
obéissant qui se conforme aux attentes sociales et parentales. On peut être sage aussi dans le
sens où l'on se montre prudent, avisé, réfléchi, avant d'agir. Enfin, on peut être sage au sens où
l'on est parvenu par un long travail sur soi à un état de conscience supérieure, c'est l'état du
sage stoïcien et de son ataraxie ou du Bouddha. Malgré la diversité de sens du terme ces trois
registres ont cependant un point en commun. En effet, à chaque fois la thématique de la
sagesse peut être ramenée à l'idée de raison et de règles de vie. L'enfant sage est raisonnable,
il suit la règle qu'on lui donne, l'homme avisé n'agit pas n'importe comment, il raisonne avant
d'agir et retire des actions passées des leçons ou règles en vue de l'action future. Enfin la
figure du Sage nous montre l'existence d'un homme prétendant avoir percé les secrets de la
place de l'homme dans le monde, et mieux encore qui est capable de l'inculquer aux autres en
leur donnant des règles de vie.
Problématique : De là nous pouvons nous demander s'il existe une méthode, soit un
ensemble de principes rationnels à appliquer, pour être heureux. Le bonheur dépend-il de nous
et de notre application à agir de façon raisonnée ou bien n'est-il que le fruit des aléas et des
circonstances car après tout même l'imbécile est heureux ? Peut-on atteindre un état de
contentement complet (morale et physique) par l'exercice de sa raison ?
Annonce du plan :
1. Dans un premier temps nous verrons le lien entre le bonheur et l'action réfléchie.
2. Dans un second temps nous envisagerons le lien entre le bonheur et l'idéal de sagesse.
Car, après tout, s'il existe une méthode infaillible pour atteindre le bonheur comment
se fait-il que nous n'en soyons pas tous adeptes ?
3. Enfin, nous demanderons si enfin de compte la sagesse ne permet pas pas plus
d'atteindre la liberté que le bonheur lui-même.
Partie I : Thèse : Même les fous et les sots sont heureux. Mais nous ne sommes ni fous ni
sots, et il nous est arrivé également d'être heureux. Cet état de contentement physique et moral
nous avons pu l'atteindre soit : 1. Lorsque tous nos désirs étaient comblés. 2. Lorsque que
nous nous trouvions satisfaits de notre sort et que rien ne venait plus troubler notre esprit (cf,
l'innocence de l'enfance).
-Analyse de la distinction désir/besoin : on ne peut être heureux si nos besoins ne sont pas
satisfaits parce qu'on souffre. La condition élémentaire du bonheur c'est au minimum de ne
pas souffrir. Le désir est plus complexe parce qu'il est lié à notre condition sociale et à notre
imagination. La satisfaction du désir dépend de beaucoup de paramètres qui ne dépendent pas
de nous dont, en premier lieu, le désir des autres.
-Articulation désir/raison : il faut bien se montrer rationnel (calcul) et raisonnable (conformité
aux règles sociales si elles sont raisonnables, cad légitime, sinon il faut désobéir (voir III))
pour pouvoir espérer satisfaire besoins et désirs. S'il y a des règles parentales et sociales
auxquelles ont doit se conformer c'est parce que notre raison doit être éduquée et ensuite
parce
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