Entre devoir et bonheur faut-il choisir ?
Dissertation : Entre devoir et bonheur faut-il choisir ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nicolas :D • 4 Mars 2022 • Dissertation • 793 Mots (4 Pages) • 513 Vues
Dissertation de philosophie
Entre devoir et bonheur, faut-il choisir ?
Dans son œuvre L’Ethique à Nicomaque, Aristote affirme que “Tout art et toute investigation, et pareillement toute action et tout choix tendent vers quelque bien.” Pour être vraie, cette formule doit présupposer que l’homme est parfaitement libre. Or dans une société chacun possède des droits qui engendre des devoirs, desquels nous ne pouvons nous affranchir pour vivre en harmonie avec les autres. Ces devoirs et leurs finalités ne sont donc pas le fruit de notre propre libre arbitre, mais une charge reçue qui vient de l’adhésion à cette société. Logiquement, il faut être en accord moralement avec le contenu de cette charge avant de l’accepter. Cependant il est peu probable que tout ce contenu soit moralement en parfait accord avec notre propre jugement moral. Ce qui peut être à l’origine de conflits intérieurs. Nous pouvons alors nous demander si le devoir bride la capacité d’un homme à être heureux ? Nous verrons d’abord qu’un homme peut-être face à des devoirs plus ou moins en accord avec son jugement moral, puis nous verrons que fuir le devoir implique un mode de vie égoïste obligeant à se fermer sur soi-même
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La vie en société implique l’accomplissement de certains devoirs. Il existe des devoirs communs à tous comme celui de payer ses impôts pour contribuer à la vie de la collectivité, ceux-là sont généralement tous considérés comme moralement bons, mais il existe des devoirs plus spécifiques déterminés par le métier exercé.
Chacun se retrouve alors avec un ou plusieurs devoirs et la société attend qu’il les accomplisse. Un menuisier a le devoir de fabriquer des meubles utilisables, le médecin a le devoir de guérir ses patients. Jugé moralement bon car la finalité est bonne, ce devoir devient alors le pilier d’une vie, il donne un sens au travail de chacun et est une source de réjouissance personnelle. En effet, il est très important au bonheur de quelqu’un qu’il comprenne en quoi il est utile à la société. Cependant, qu’en est-il lorsque l’homme juge la finalité de son métier comme mauvaise ?
Dans certains cas, la finalité d’un métier est atteignable par des moyens moralement discutables. Il est difficile de construire un meuble de manière moralement répréhensible mais un militaire peut se retrouver face à une situation où pour accomplir son devoir - obéir à son supérieur en vue de la protection des intérêts de son pays - il doit tuer, acte moralement condamnable. Un conflit intérieur naît, ce qu’on appelle un cas de conscience. Ce cas de conscience peut également émerger chez un avocat, dont le devoir est de défendre son client. Il peut être dans une situation d’incapacité de défendre son client parce que l’acte qu’il a posé est moralement inacceptable.
On comprend donc que le devoir peut, sous certaines modalités, créer un conflit intérieur entre l’homme et la moralité de l’acte qu’il a à poser pour accomplir son devoir. Mais est-ce que le devoir doit-être fuit car considéré comme une source de conflit, plaçant l’homme dans le désarroi, loin du bonheur
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