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Pour atteindre le bonheur faut-il le rechercher ?

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Par   •  7 Octobre 2020  •  Dissertation  •  1 333 Mots (6 Pages)  •  745 Vues

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POUR ATTEINDRE LE BONHEUR, FAUT-IL LE RECHERCHER ? 

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        Si, par bonheur, on entend un état de satisfaction intense, alors un tel bonheur ne peut pas ne pas être l'objet d'une quête. En effet, si, pour être heureux, il faut que je réalise tous mes désirs, alors me donner les moyens nécessaires pour y parvenir équivaut à rechercher le bonheur dans le but de le trouver. Par exemple, une danseuse souhaitant intégrer le corps de ballet de l'Opéra de Paris devra nécessairement travailler, s'entraîner afin de progresser et de réaliser ses désirs.

        Cependant, ne nous est-il jamais arrivé de nous sentir heureux sans avoir fourni aucun effort ? Plus généralement, ne doit-on pas penser que le bonheur ne saurait être une quête ? En effet, l'étymologie même du terme "bonheur" nous amène à considérer que cet état de satisfaction profonde ne peut être atteint seulement par l'action du hasard. Ainsi, par exemple, lorsque deux personnes inconnues l'une de l'autre, se croisent un jour, indépendamment de leur volonté, et que ces deux mêmes personnes, quelques années plus tard, partagent une vie et des enfants. Il apparaît donc que le bonheur qu'on ressenti ces personnes en se rencontrant est apparu par hasard et indépendamment de leur volonté. 

Ainsi, je peux être heureux par l'action du hasard. Il me faut donc attendre que le bonheur vienne à moi de sa propre volonté.

       Tout le problème consistera donc à se demander si le bonheur a-t-il nécessairement besoin, pour être atteint, d'être recherché ou bien tout au contraire, ne devons-nous pas précisément l'attendre ? 

        Au premier abord, on peut penser que pour atteindre le sentiment de pleine satisfaction, on ne peut pas ne pas partir à sa recherche. Nous devons nous donner les moyens d'assouvir nos désirs si nous voulons être heureux. D'ailleurs, c'est souvent en allant au-delà de soi-même que l'on finit par satisfaire nos désirs. Par exemple, l'achat d'un véhicule demande à l'acquisiteur d'avoir fourni un effort conséquent en matière de travail. 

De plus, nous connaissons les étapes à franchir pour aller jusqu'au bonheur. Pour cela,il existe une méthode du bonheur. Épictète a rédigé un ensemble de maximes morales qu'il a nommé Manuel. Dans sa maxime VIII, il guide le citoyen : "N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites; décide de vouloir ce qui arrive et tu seras heureux."Ainsi, Épictète lui aussi semble croire qu'il faut fournir un effort et ne pas rester passif devant le bonheur. L'accession au bonheur nécessite une certaines progression.

Toutefois, la poursuite du bonheur implique d'être vertueux. C'est-à-dire que l'homme doit faire preuve de réelles qualités morales, le rendant très proche de la sagesse. En effet, la vertu correspondrait à l'accord entre le désir et le réel. Il suffirait s'être capable, sur le plan moral, de se rendre supérieur à l'adversité. C'est la thèse que défend Spinoza, un philosophe néerlandais lorsqu'il écrit "Le bonheur consiste pour l'homme à pouvoir conserver son être." Cela signifie que l'homme doit être capable d'assouvir ses désirs tout en réfléchissant aux conséquences de ce bonheur. L'être vertueux utilisera son intelligence afin de s'écarter du vice dans lequel est enfermée sa puissance d'agir. 

Après avoir suivi de très près les conseils donnés par Épictète, sommes-nous certains d'avoir accédé au bonheur ? Tous nos désirs sont-ils à ce moment-là entièrement satisfaits ?

        Ne pouvons-nous pas seulement constater que lorsque nous pensons avoir achevé glorieusement toutes les étapes imposées par Épictète, le fruit du hasard, à ce moment là, explique que nous soyons arrivés enfin jusqu'au bonheur ? 

Il semble possible de trouver le bonheur sans l'avoir provoqué, il semble, d'ailleurs possible que nous autres, êtres humains, soyons passifs du bonheur. Le bonheur serait donc un produit de la chance. En effet, l'étymologie de ce terme si envié nous pousserait à penser cela : bonheur est en deux parties, bon  et heur. Heur vient du latin augurium qui signifie chance. Ainsi, le bonheur viendrait de bonne chance, c'est-à-dire d'un hasard favorable.

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