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Faut-il nécessairement se débarrasser de la peur de la mort, comme le soutient Épicure, afin de mieux apprécier les joies que la vie nous offre ?

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Par   •  10 Mars 2018  •  Dissertation  •  639 Mots (3 Pages)  •  1 547 Vues

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Dans Lettre à Ménécée, Épicure traite de la mort et de la façon de voir celle-ci par les épicuriens. Selon eux, il ne faut pas avoir peur de la mort étant donné que tant qu’ils sont vivants la mort n’est pas et lorsque la mort est là ils ne sont plus. Malgré cela, doit-on vraiment apprendre à ne plus se soucier de la mort ? La vie est-elle vraiment vécue pleinement si la mort ne nous pousse pas à tenter de nouvelles expériences ? Pour ma part, je crois que la mort ne devrait pas être crainte puisque celle-ci empêchera de profiter pleinement de la vie et elle entrainera une privation de certaines choses qui pourraient causer la mort. De plus, la mort est inévitable alors pourquoi s’en soucier si on ne peut lui échapper.

Commençons par décrire pourquoi une personne craint la mort. Ce n’est pas parce qu’elle nous afflige quand elle arrive, mais parce que nous souffrons déjà à l’idée qu’elle arrivera un jour. Craindre la mort et se soucier de celle-ci aura donc inévitablement des conséquences sur la vie d’un individu. En se levant chaque matin en ayant peur de la mort, cette personne ne pourra en aucun cas profiter pleinement de sa vie puisque, avant de faire quoi que ce soir, elle se demandera si cela comporte un risque de mourir et si c’est le cas elle refusera de le faire même si elle en a envie. Comme la dit Épicure : « tout bien et tout mal résident dans la sensation ; or, la mort est la privation complète de cette dernière. » Passer sa vie à craindre la mort et à s’empêcher de vivre pleinement revient donc à vivre en étant mort.

D’autre part, sachant que tous, tôt ou tard seront emportés par la mort et que lorsque la mort est là nous ne sommes plus, il n’y a aucune raison de s’en soucier ? La non-existence n’a rien de mal non plus puisque nous ne savons pas ce qui nous attend de l’autre côté. Penser de cette façon, comme le dit Épicure : « a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu’elle n’y ajoute pas une durée illimitée, mais nous ôte au contraire l’envie de l’immortalité. » Comprendre que la mort est inévitable rendra donc la vie plus agréable lorsqu’on choisira de faire ce dont on a envie tout en sachant qu’il faut en profiter tant que cela dure.

Certains diront que, au contraire, profiter pleinement de la vie sans se soucier de la mort augmentera nos chances de mourir jeune, comme en essayant des sports extrêmes comme le parachutisme par exemple. Selon eux, il serait donc préférable de vieillir en regrettant de ne pas avoir fait certaines choses plutôt que de faire tout ce dont on a envie en prenant chaque fois un risque de terminer notre vie.

Pourtant, à un certain âge il n’est plus possible de revenir sur ces regrets et d’essayer certaines choses, il vient un âge où l’on ne peut même plus marcher par soi-même. Je crois qu’il est préférable de vivre pleinement même si cela veut dire moins longtemps.

La vie peut paraitre longue, mais elle ne l’est pas. La peur de la mort nous empêche de profiter du temps qui nous est accordé : autant en nous faisant la fausse impression que celle-ci peut être évitée si l’on fait attention, qu’en nous faisant souffrir par la privation de choses que l’on désire. Le peu de temps que chacun d’entre nous passe sur cette Terre devrait être utilisé à son maximum en faisant

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