Faut-il avoir peur des usines chinoises ?

Introduction à la sociologie générale

Bibliographie :

Faut-il avoir peur des usines chinoises ?

La première arme de compréhension de la réalité est le raisonnement. Les scientifiques raisonnent et cherchent à démêler le vrai du faux, le réel, de ce qui n’existe pas. Le raisonnement peut dépasser le réel, ce qui est à fois à sa force et sa faiblesse.

Le raisonnement est l’arme des philosophes. Le philosophe essaye de produire des raisonnements qui valent pour toujours, qui sont valables partout quels que soient les conditions.

Le scientifique étudie la réalité. Un raisonnement philosophique juste, par exemple des mathématiques, peut se faire hors de la réalité. Le scientifique ne peut pas postuler que la réalité ne peut pas changer, et que de ce fait une loi qui fonctionne aujourd’hui va peut être changé demain (encore plus valable dans les sciences sociales). Ainsi, le scientifique travaille toujours dans l’urgence.

L’arme du scientifique est l’observation : le philosophe peut raisonner seul, isolé. Le scientifique observe, se confronte avec le réel, analyse, cherche des lois.

Platon, mythe de la caverne.

Platon décrit les humains comme enchaînés dans une caverne. Le soleil projette une ombre sur le rocher, et les humains prennent cette ombre pour un objet réel : nous ne voyons pas les objets tels qu’ils existent. Nous ne les voyons pas dans la réalité, mais nous sommes tellement sûr d’avoir raison que nous ne cherchons même pas à briser nos chaînes pour nous retourner et voir le monde réel en face.

Zhangzi

Il se trouve dans un jardin fleuri, et s’endort. Il rêve qu’il est devenu un papillon. Son papillon se fatigue, à tel point qu’il s’endort à son tour. Zhangzi rêve qu’il est un papillon qui dort, et rêve de nouveau, rêvant qu’il est Zhangzi. Puis Zhangzi se réveille.

Qui s’est réveillé ? Le Zhangzi du rêve du papillon ou le véritable Zhangzi ?

Descartes

Cogito ergo sum.

Le réel existe-il en dehors de moi ?

Bien qu’il ne soit pas plus avancé que Zhangzi, il prouve qu’il existe lui-même.

Abd-el-jabar

Lit les paroles de Mohammed en disant « c’est par le raisonnement que Mohammed arrive à l’essence de Dieu et non par la croyance ». Il croit en Dieu parce qu’il raisonne et voit que Dieu ne peut qu’exister.

On ne peut pas percevoir la réalité autrement que par le cerveau. C’est le premier problème de la science : on ne comprend le réel que dans la mesure ou il est appréhendable par le cerveau.

Une des caractéristiques de l’humain est qu’il met longtemps avant de percevoir les autres. Au début, le bébé ne fait aucune différence entre le monde extérieur et lui-même. Le bébé appréhende la réalité lorsqu’il a faim et que le sein s’éloigne – il y a lui et la mère. Au bout de plusieurs mois, il arrêtera de sourire à tout, et aura identifié d’autres personnes que sa mère et lui-même. Il aura construit des idées de personnes différentes de lui et différentes entre elles et les aura appliquées à son environnement, et sera capable des les différencier entres elles.

La bombe atomique est réalisée à partir des lois issues de la réalité, mais pas des lois que le cerveau entend. On voit comment fonctionnent les objets de notre taille, et on sait qu’ils sont composés d’atomes. Lorsqu’on essaye de se représenter les atomes, on les imagine relativement. Toutefois les physiciens ont cassés les atomes, et ont découverts les particules élémentaires qui constituent les atomes et n’obéissent pas aux mêmes lois que le monde que nous connaissons – théorie de la mécanique ondulatoire.

Une particule élémentaire à une masse qu’on peut traduire sous une forme ondulatoire. On n’est pas capable de donner la masse et la position d’une particule, mais l’un des deux à la fois seulement.

Bohr : décrit ce qui arrive au niveau de l’infiniment petit, avec des paradoxes.

La réalité échappe à nos lois, mais d’un autre côté nous ne voyons la réalité qu’à travers des lois que nous concevons nous même.

Si la sociologie est une science, c’est la science de la société. Il y a abondance de sciences sociales. Il convient d’abord de définir ce qu’est une science.

Pour avoir une démarche scientifique, on admet qu’il n’existe qu’une seule réalité. Tout découpage de cette réalité en domaines est un obstacle à la compréhension de cette réalité, qui peuvent toutefois être nécessaires.

Le premier obstacle à la compréhension de la réalité est notre cerveau.

Les trois conditions pour obtenir une science :

- Une démarche rationnelle

- L’observation

- La discussion

La démarche rationnelle peut nous éloigner de la réalité : Nous allions faire des hypothèses pour essayer de la comprendre, et nous allons ensuite les vérifier. Ainsi, les astrologues ont vérifié la présence de Pluton suite à l’établissement de calculs.

Le problème du raisonnement rationnel, c’est que la réalité ne rejoint pas la raison. Si l’on pousse le raisonnement trop loin, il finit par s’éloigner de la réalité. Ainsi, dans les sciences sociales, et souvent dans les autres sciences, les grandes découvertes sont attribuées aux chercheurs jeunes – ils commencent par faire une découverte, puis l’approfondissent au fil du temps. Le chercheur vieux raisonne sur les travaux des chercheurs jeunes, mais ne découvre que rarement sauf s’il change de thème et se donne par là la possibilité de découvrir.

L’observation rigoureuse est la clé de la démarche scientifique. Le défaut de l’observation tient dans l’imperfection des outils que l’on utilise pour observer. L’observation devient scientifique quand elle peut être reproduite. Ainsi, d’autres scientifiques ont pu à leur tour calculer la position de Pluton dans l’espace et l’observer.

Dans les sciences sociales, la réalité sociale ne relève pas du domaine de l’expérimentation : il faut donc être extrêmement rigoureux, pour que les autres collègues qui s’appuieront sur une observation puisse avoir

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